Bon, ça fait un mois que je procrastine, va falloir que j'aille regarder ce qu'il y a derrière ce blocage, j'ai une série d'histoires à raconter et je m'y suis mise à peine deux ou trois fois, non 4 ou 5 mais la série ne va pas s'écrire toute seule, malheureusement, ou heureusement si je pars du principe qu'écrire est l'une des activités que je préfère. C'est l'une des activités que je préfère, qui me nourrit, qui m'élance, qui me répare, et pourtant je me suis forcée un peu à me réinscrire à l'atelier d'écriture, 3 heures chaque semaine pfffffou, et je me rends compte que c'est un espace de contrainte ET de liberté dont j'ai besoin aujourd'hui pour faire progresser mon écriture, et je me rends compte aussi que j'ai besoin d'appartenir à un grupetto. Alors voilà, mardi, je rempile pour 10 mois d'ateliers d'écriture.
Ce que je recherche, c'est : la liberté d'écrire en tirant la langue, d'aller explorer la fange tout en bas, les sentiments pas jolis jolis, la jalousie, la frustration, les regrets, l'amertume, dire le mal et le bien mélangés que je pense de mes personnages - ce sont des sentiments que je n'arrive pas trop à dire directement ici, qui ont besoin de la protection des pages du matin ou du cadre proposé par Emmanuel, à mon âge ça m'énerve d'avoir besoin de ce lieu et c'est comme ça, aujourd'hui je n'y arrive plus seule. Cela me rappelle la thérapie que nous avons entreprise à un moment, la thérapie de couple, notre relation était arrivée dans une impasse, nous avions chacun cristallisé des comportements et une posture qui n'étaient pas nous mais dont nous n'arrivions pas à sortir, je n'étais pas JUSTE le papillon créateur et aérien, j'avais aussi un cerveau et une capacité à calculer, à planifier mais où était-elle passée ? bref nous avions des choses très dures à nous dire l'un à l'autre et sans le thérapeute, la sécurité du cadre fourni par le thérapeute, le contrat de nous dire ce dont nous avions besoin de nous dire mais avec respect et dans le désir de construire, de reconstruire autrement, nous ne serions pas je crois parvenus à transformer notre relation.
En fait ce n'est pas honteux d'avoir besoin des autres, d'avoir besoin d'aide, juste certains jours, ça m'énerve de ne pas y arriver seule, seuls, de dépenser tout cet argent, et à la fois, la curiosité des endroits où le guide, le thérapeute, le prof, va nous emmener, auxquels nous n'aurions pas pensé, des lieux que nous n'aurions pas imaginés sans lui, et dans lesquels nous ne serions jamais aventurés.
Bonne journée mes chéries-chéris.
Ma série, je vais évidemment essayer de la poster ici, c'est ce qui est prévu, j'ai peur juste si je commence ici d'être trop positive, pas assez peste, pas assez honnête, et si je suis trop honnête j'ai peur des représailles, retaliation, ce n'est jamais si simple d'écrire honnête ! et c'est ce qui en fait le prix.
Merci pour tes mots justes qui résonnent toujours quelque part, chez les un(e)s chez les autres...D'oser mettre des mots sur les choses que l'on dit peu, oui si peu. Merci.
Rédigé par : Cenina | lundi 03 septembre 2018 à 10:20
Oui merci. On les dit si peu Cenina mais nous sommes tant à l'avoir vécu à un moment ou l'autre ce besoin d'aide...
Rédigé par : Sandy | mardi 04 septembre 2018 à 19:21