C'est plutôt le figuier qui m'a choisie, en se mettant sur mon chemin de manière répétée et marquante.
Dans le jardin de mon grand-père, de nos grands-parents à Belle-île, il y avait un immense figuier sous lequel on déjeunait l'été et dans lequel. on grimpait, nous, tous les cousins. On adorait cet arbre ; les guetteurs à la chasse à l'homme montaient sur les branches hautes et pouvaient voir tout le jardin ; les figues vertes nous servaient de projectiles quand on jouait à la guerre. Ouais, j'avais des cousins garçons.
A l'été 2018 en Grèce, il y avait dans la maison qu'on a louée à Levkada, un figuier aux figues mûres, chaudes, noires, parfaites, abondantes, qu'est-ce que je m'en suis régalée.
En 2015, j'ai trouvé au Bricorama près de la maison, un petit figuier en pot à 9 euros. Je l'ai acheté, pensant qu'il me durerait une saison. Il grandit toujours sur mon balcon et c'est lui qui me donne une poignée de petites figues délicieuses, quand j'ai de la chance, fin août, début septembre.
A l'automne 2021, pour mon 47ème anniversaire, deux amis m'ont fait croire qu'ils m'avaient acheté... un mouton. En fait, c'était un figuier ! qu'on a appelé Monmouton et planté au fond du jardin de Bourgogne. Cet été il a failli mourir à cause des grosses chaleurs, mais je lui ai apporté fidèlement un saut d'eau de la citerne chaque jour où nous étions là, et deux de ses branches font des feuilles !
Et aujourd'hui, de retour de vacances, je vois quoi dans les caniveaux et dans les anfractusités de murs ? des rejets de figuiers (qui viennent de grands figuiers que je connais bien dans les jardins voisins).
Quel miracle cet arbre !
Dans mon jardin ouvrier, j'avais ce que je croyais être un rejet du figuier du voisin, porteur de figues violettes. Et oh miracle, par hasard, je découvre la semaine dernière qu'il porte mon péché mignon, des figues blanches. J'étais comme une enfant devant ses cadeaux de Noël. Sauf que là c'était un cadeau de la nature, de mon jardin et de l'univers, pour moi. Quelle joie, mais quelle joie.
Rédigé par : Martha | samedi 10 septembre 2022 à 06:47
Oui quelle joie ! Que la nature est capable de nous réjouir (et de nous affliger... mais les joies sont plus nombreuses).
Rédigé par : Christie | dimanche 11 septembre 2022 à 20:16
Moi aussi le figuier compte parmi mes arbres préférés (bon ok, c'est peut-être bien lui mon pref de pref, mais comme je déteste choisir...). Son odeur envoûtante, la découpe si délicate de ses feuilles qui contraste avec sa robustesse (oui aux figuiers des anfractuosités, quelle joie d'en croiser un ! Le dernier en date pour moi : dans la cour de l'hôpital Trousseau), et bien sûr, les figues...
Rédigé par : Milky/Bree | lundi 12 septembre 2022 à 09:13
Oh les figuiers. les amours de ma vie ! je peux les repérer à des centaines de mètres, rien qu'avec le parfum des feuilles.
Comme elles me fascinent, ces plantes qui poussent à travers le béton, et qui savent trouver l'eau et s'en nourrir. Je les regarde avec respect et je tente de faire aussi bien - de trouver ce qui me nourrit, même si cela n'est pas dans un jardin en pleine terre quelque part sous le soleil de la Méditerranée. Même si c'est au beau milieu d'un trottoir, en pleine ville, entouré de béton. Le figuier trouve ce qui le nourrit et lui permet de grandir...
Rédigé par : leyla | lundi 12 septembre 2022 à 11:58