Pour la première fois depuis 15 ans, les filles et moi nous ne sommes pas allées cette année faire la cueillette de la ferme de Gally. Fin août, début septembre, chaque année nous allions nous approvisionner en tomates, et en fraises, et en prunes, et en aubergines, et passer une délicieuse après-midi aux champs.
Non, cette année nous (je) sommes (suis) fort occupée.s à gérer l'abondance dans nos 3 "domaines" :
- mon balconou, qui donne de la verveine et des figues toutes petites, peu nombreuses et exquises
- notre jardin de derrière, qui donne des pommes, des poires, de la verveine, des concombres, des framboises..
- et notre jardin de Bourgogne, qui donne du raisin délicieux, des pommes véreuses et des poires qu'on n'est pas là pour cueillir quand elles sont mures, et aussi des tomates, de la verveine, de la mélisse, des orties.
Lundi j'ai récolté le raisin attaché aux vignes et arraché les pieds d'orties pour en faire des bouquets d'hiver que je mangerai séché dans des tisanes, des soupes, des salades, en paillettes. Je me sens responsable de ne pas gâcher une goutte des super aliments que soient nous faisons pousser, soit ont été confiés à notre soin. Il y a fort à faire, fort à penser, fort à cuisiner, fort à stocker, fort à surveiller. Je me sens reconnaissante de toute cette abondance, et aussi reconnaissante de toute l'abondance qui était disponible pour nous, à Gally, toutes ces années où on n'avait pas de jardin, ou bien, ou bien, j'avais taillé le pommier n'importe comment, ou bien, on avait trop arrosé les tomates... Année après année, série de conneries après série de conneries, on a appris et cette année c'est le jackpot.
Je me demande encore ce que je vais faire de l'estragon... Il pousse à pleins bouquets... As-tu un conseil à me donner ?
Bonne journée ma chérie-chéri !
A repenser à ce que je viens d'écrire et à ton autre question, Maud, à propos du blues de la rentrée, il m'apparait que cette abondance de fruits et légumes fin août, début septembre, et de fleurs et d'herbes, soit dans mes jardins, soit dans les champs mis à ma disposition, soit dans les étals des marchés, tous ces produits qui me font signe à la rentrée, Cueille-nous, transforme-nous, et zou j'entends l'appel et je fabrique des gâteaux et des tartes, zou des rhums arrangés, zou des confitures, zou des tisanes selon les années - ben ça m'aide, ça m'ancre, ça me donne envie d'être là où je suis.
C'était un de mes projets "chill" de l'été : mettre en conserves, bocaux, l'abondance que me donnaient mon jardin, mes promenades. Pour avoir un brin de la joie et de la chaleur de l'été cet hiver, pour honorer cette abondance que je ne me sentais pas le droit de gâcher, pour en faire profiter les autres aussi. Et ces quelques pots joliment stockés sur mon étagère me donnent une joie sans fond.
Rédigé par : Martha | mercredi 07 septembre 2022 à 14:56
pour ton abondant et généreux estragon, tu peux le faire sécher bien sûr, je l'utilise aussi (même si ici il est loin d'être abondant) dans mes bocaux de pickles, ou dans les purées (de courgettes notamment).
récolter et prendre soin de l'abondance de la terre est un des moments que je préfère dans ma vie. Quand je suis à la ferme je le fais avec les légumes "abîmés" qui ne sont pas proposés aux clients ni transformés par la ferme. Ou quand je glane et ramasse des fruits abîmés.
Rédigé par : Emmanuelle | jeudi 08 septembre 2022 à 07:26
ah oui bonne idée, je vais faire des bouquets d'estragon que je mettrai à sécher tête en bas, dans la pénombre, comme j'ai fait à la campagne !
Rédigé par : Christie | jeudi 08 septembre 2022 à 10:13
Alors pour l'estragon : je le sèche au soleil des derniers jours très chauds de l'été (ou quand c'est loupé, j'utilise un sèchoir exprès) et je m'en délecte toute l'année.
Ma recette préférée c'est de faire infuser la crème fraîche / fleurette avec de l'estragon, et ensuite de faire mariner mon blanc de poulet en morceaux dedans, et ensuite zhou je cuis, et je seras avec des tagliatelles, c'est mon plat cocon des premiers jours frais de Septembre, avec le débordement d'estragon du balcon qui ne manque pas d'arriver avec mon ami qui pousse, qui pousse, depuis dix ans il pousse (et parfois, la canicule aidant, il meurt puis repousse)
Rédigé par : leyla | lundi 12 septembre 2022 à 12:04
hou mais mioum !! merci Leyla !!!
Rédigé par : Christie | lundi 12 septembre 2022 à 16:00