Je change l'eau des fleurs et enlève les branches mortes.
J'étends la machine de linge foncé, en lance une nouvelle avec le linge clair.
Dans 10 minutes, lorsque j'aurai fini d'écrire ce texte, je partirai promener mon chien.
Je pense à Berlin, à Marrakech, à la Crête que je ne connais pas - ces lieux où partent des amis de moi ou de nos filles.
Je pense que la vie que j'ai est celle que j'ai choisie, celle que je me crée. Et de temps en temps, cette piqûre : "je pourrais faire ça, j'aurais pu faire ça, pourquoi je ne fais pas ça ?" - voyager davantage, par exemple ; me battre pour un boulot excitant dans une boîte.
En attendant, je crée un programme compagnon à l'écoute pure de ce que me disent les personnes qui m'entourent et pour qui je crée ce programme, et à l'écoute pure de ce que j'éxpérimente moi. Je crée mes marques pages en collages, avec des prospectus, des phrases glanées, des petites photos de Télérama. Je soigne mon balconou et nos jardins - le lilas planté il y a 8 ans donne enfin des fleurs en abondance !
Et voilà. La Crête, Berlin, un métier différent (pédopsychiatre... testeur pour le guide du Routard... sage femme... reporter de guerre...).
Ces derniers jours aussi je me confronte à la difficulté inattendue d'être présente. Je me croyais ninja en la matière... tu parles ! Mon téléphone est greffé à mes mains, je m'ennuie dans mes pages du matin, j'ai des attaques d'envie alors que ce n'est pas mon truc d'habitude...
Et j'ai l'habitude. Dès que j'approche un sujet pour le proposer professionnellement, paf. Il fait mine de s'éloigner de moi à grandes enjambées. Il me nargue, Tu maîtrises que dalle, Cocotte.
Et moi j'observe. Je serre les dents. J'éteins la radio. Des fois, j'arrive à poser le téléphone dans la pièce d'à côté, pendant que je travaille. Je pense qu'en "souffrant", j'apprends - je réapprends que c'est dur et pas acquis d'être présente ; je réapprends la lutte que c'est, les dilemmes et débats intérieurs.
J'affine l'expertise de ma blessure. En l'observant avec le plus de douceur possible, et sans me foutre la paix (ces jours-ci) car cette exploration me passionne et me soigne, - un peu comme la poche de gel sur l'épaule, le premier contact n'est pas très agréable mais après je me sens mieux. Cette expertise creusés dans ma blessure me rend plus pertinente dans mes propositions.
Allé mon Christie.
Je vais promener le chien ! Refaire une clé de la maison pour la passer aux voisins. Et c'est jusqu'à ce soir, minuit, le tarif Early bird pour le programme-compagnon Y'a quelqu'un. Il y a une place pour toi, si tu veux.
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