ma chérie-chéri,
hier soir bous avions des amis à dîner - deux autres couples, présents comme nous... dans les Hauts de Seine, pour la première semaine des vacances de février. J'ai passé une partie de l'après-midi à faire les courses et à cuisiner - et ça a été facile pour moi, l'ensemble du processus. Je me suis rappelée cette période pas si lointaine, qui a duré plusieurs années, où mettre sur pied un dîner me paraissait insurmontable. Trouver la date qui convienne à tous, élaborer le menu, faire les courses, préparer la cuisine, ranger - tout cela me paraissait une montagne à gravir.
Hier soir, j'ai vu que non - j'y arrive - je ne sais pas ce qui a changé, ce que j'ai surmonté. Pour le moment.
Une autre chose que j'ai faite, à la fin du dîner hier, j'ai sorti ma boîte avec plein de questions ice breakers dedans. (Celle-là s'achète aux Etats Unis, mais tu peux trouver une superbe collection d'ice breakers ici par exemple).
J'ai du mal à dire non à...
Une occasion où je me suis défendue et j'en suis fier.e...
On a échangé autour de ces deux cartes (en anglais).
C'est génial, les ice breakers, parce que ça nous sort de nos conversations habituelles (alors, ces travaux ? alors, ton boulot, ça va mieux ?) ; ça nous permet de réfléchir à des sujets importants ; et ça révèle de nous des facettes inconnues.
Plus, la parole (qui est parfois confisquée par tel ou telle), redevient équitablement partagée. Or je prends très au sérieux ma mission d'host telle que définie par Priya Parker - la patronne des "gatherings with meaning" - des réunions, personnelles ou impersonnelles, qui ont du sens : EQUALIZE - PROTECT - CONNECT.
Equalize - on a toutes et tous le même statut, y'en a pas un qui peut se montrer supérieur dans le groupe (ça parait évident mais regarde la hiérarchie et qui cause dans les dîners en ville...)
Protect - personne ne se fait emmerder...
Et Connect, ben on est mis et on se met réellement en relation, on apprend des autres quelque chose qu'on ne savait pas avant de venir, mais ce n'est possible que si la protection et le statut équitable sont garantis.
Il faut bien le dire, les ice breakers ) c'est-à-dire des BONNES questions qui changent et renouvellent l'air, aident à remplir ces trois missions.
C'est peut-être depuis et parce que j'assume un rôle d'hôtesse qui ne fait pas seulement les courses les invitations le menu et la vaisselle (notre lave vaisselle est cassé), que j'assume et apprends à jouer un rôle d'hôtesse qui façonne la conversations MÊME avec des questions sorties d'une boîte - que j'aime de nouveau recevoir mes amis à dîner.
Et toi ma chérie-chéri - t'en es où, des dîners en ville ?
***
Tu aimes maviesansmoi ? tu vas adorer Plenty of paper !
👁 Plenty of paper, c’est la lettre + ou - hebdomadaire (disons, hebdomadaire avec des pauses), que j’adresse aux personnes désireuses de se relier à ce que nous avons en abondance. Ses particularités ?
🎧 Elle est 100 % écrite, 100 % audio (ici, le lien vers les archives audio !).
🪲Elle donne accès à des ressources, très souvent gratuites, en français ET en anglais.
🌠 Elle se renouvelle par petits bouts, comme toi, comme moi !
🫖☕️Ah oui, et elle arrive dans ta boîte aux mails avec la tisane du vendredi soir… ou le café du samedi matin !
" Plenty of paper favorise la transition entre la semaine et le week-end ; elle m'aide au changement de rythme. J’aime bien qu’elle parle de toi et qu’ensuite tu viennes me chercher avec des questions qui toujours, me font réfléchir et bouger."
Julie
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coucou Christie, tu me donnes envie de relire le génial livre de Pryia Parker et d'acheter ce jeu de cartes...d'ailleurs avais-tu choisi les cartes avant ? Ou les avez-vous tirées au sort lors du dîner ?
Dimanche soir nous avons vécu notre soirée fromages / vins / livres. Génial !
Par ailleurs pour répondre à ta question, c'est pour le moment très inconfortable cette organisation, je sais pourquoi, donc je suis douce avec moi, avec cette tension que cela génère. Je comprends très bien les ressentis que tu évoques...
Bisous
Rédigé par : Emmanuelle | mercredi 14 février 2024 à 19:21
j'en avais préparé d'autres (des ice breakers de Rob) mais une fois dans le bain, elles ne me disaient plus rien - alors j'ai sorti ma boîte d'esther Perel du tiroir et ai pris la première ou la deuxième carte qui se présentait. Ce jeu est génial et très profond (et j'ai vérifié, on peut. le commander via Amazon. ça douille mais c'est possible).
Trobien pour la soirée livres et fromages !!! c'est une idée de ma copine Anne Cussinet, j'adore quand les idées circulent et se réinventent avec ceux qui les incarnent.
Rédigé par : Christie | mercredi 14 février 2024 à 19:36
Des diners en ville, ben j'en fais plus, depuis qu'on a déménagé d'abord de Tours à Nantes, puis de Nantes à Avignon... Ben le cercle d'amis a rétréci comme un pull en laine vierge à 60 degrés... C'est une réflexion que je me fais souvent, nous avons réalisé nos rêves de mobilité pour rejoindre d'abord une grande ville (Nantes) puis la Provence, mais le résultat est indéniable en terme de sociabilité. Alors, certes, nous avons une garde rapprochée d'amis et de famille qui traverse la France pour venir nous voir (curieusement, beaucoup plus depuis que nous accueillons en Provence...:-))), mais c'est une autre sociabilité, composée de séjours longs ou courts, qui demandent plus de disponibilité de notre part. C'est très agréable, hein, je fais régulièrement la touriste autour de chez moi, mais en revanche je n'organise plus de dîners avec des invités juste pour un soir. C'est très long de reconstituer un cercle d'amis sur place, mais ça ne me manque pas. En revanche, je cuisine quand les gens séjournent chez moi! Et récemment je me suis même remise à la pâtisserie... Ton cake Ispahan est une tuerie!!!
Rédigé par : Mayou | jeudi 15 février 2024 à 14:35
Chère Christie, ce billet m'apporte un éclairage imprévu sur mon peu de goût pour les dîners et me donnent des idées pour le cas (peu probable) où j'aurais de nouveau envie d'en faire un jour... En réalité, je préfère les goûters, c'est moins stressant et ça me donne moins de travail, et je ne suis pas fatiguée le lendemain. C'est vrai que si personne ne se charge de veiller comme tu le fais à une certaine équité dans les prises de paroles, ces moments sont souvent peu équilibrés. Et si personne ne pose de nouvelles questions qui obligent à réfléchir autrement, on peut vite se retrouver à brasser des banalités, à subir le énième récit de la même anecdote qui n'était déjà pas passionnante la 1ère fois, et les histoires de "vétérans" dix mille fois répétées... Comme Mayou, ça nous arrive d'avoir des gens qui séjournent quelques jours chez nous, et même si j'apprécie les gens en question ça donne une montagne de travail, je trouve cela un peu frustrant.
En tout cas, merci de me/nous faire réfléchir encore et toujours !
Rédigé par : Emilie | jeudi 15 février 2024 à 16:51
Oh Mayou, toi aussi tu as bougé de Tours à Nantes ?! Puis de Nantes à (ailleurs). C'est drôle, peut être nous sommes nous croisées.
Merci Émilie de verbaliser ce que je ressens parfois... pour moi c'est les soirées avec toujours les mêmes... En vrai, ça dépend avec qui et y'a des gens qui rechargent plus qu'ils ne vident mes batteries sociales. Et j'apprécie d'autant plus l'air frais apporté par d'autres connaissances dont j'ai probablement moins essoré les vieilles histoires :P
Perso j'aime les soupers à peu, 4-5 c'est bien, ou les très grandes tablées et j'aDOre cuisiner pour tout ce petit monde. Bon, après c'est le chaos et faut tout ranger...
Ton post m'a questionnée chère Christie parce qu'ici l'hiver c'est tentant pour moi de m'isoler un peu (entre deux week-end d'escalade de glace)... Et donc ça fait un moment que je n'ai pas fait de souper... et paf, un impromptu ce week-end. Ça va être chouette.
Rédigé par : Louise | jeudi 15 février 2024 à 17:44