maviesansmoi

consolation

Ma chérie-chéri,

je n'en reviens toujours pas, après toutes ces années de vie à fréquenter le travail de Julia Cameron (13 ans 1/2), à quel point ma pratique artistique (si on peut l'appeler comme ça) est consolatoire. 

Lundi j'avais un (petit) blues car je n'allais pas voir Alma pendant des plombes (en fait, on s'est parlé par sms tous les jours cette semaine et elle revient dîner ce soir) ; j'écris et pfiout, ça va déjà beaucoup mieux.

Mardi, j'utliise des dessins qu'elle m'a donnés pour coller sur mon marque page que je fabrique (ses dessins + un paquet de café qui a fait la base du marque page, + mes phrases chouchoutes du moment, + une photo de Télérama) - et je me fabrique un objet simple mais qui me raconte et qui va m'accompagner dans la lecture de mon livre actuel (rhhhololooo  tu connais Mordecai Richler ??), avant d'aller rejoindre la collection que je constitue depuis un an. 

C'est tellement fort - une émotion que j'ai du mal à digérer, à accepter, parce que ça me blesse de ressentir cette tristesse ou parfois cette colère ou cette lassitude - et paf, je me penche sur ma feuille, ou mon clavier, ou ma guitare quand les filles étaient petites et que je manquais d'énergie - et le flux, l'envie, la joie reviennent. 

Et toi ma chérie-chéri, where do you find solace - dans quoi trouves-tu ta consolation ?

Nico Hush et moi partons avec Chimène et son amoureux, retrouver toute la famille de Nico dans le Clunysois. J'emporte mes crayons de couleur et ma trousse d'aquarelle ! ainsi que des cahiers et des papiers volants, si jamais les enfants présents ont envie de dessiner avec moi... Je vais essayer de ne PAS préparer de gâteau, j'ai décidé de me désacoutumer car actuellement je prépare 2-3 gâteaux par semaine. En revanche, la saison des vides-greniers revient.. Je vais pouvoir troquer une addiction pour une autre cultiver mes amours de la vie. 

Avant cela, j'écris ma Plenty of paper - la lettre qui, d'après mon amie Flore, "est une fenêtre sur d’autres idées, est une invitation à ressentir, penser, agir autrement, c’est une incitation à oser, à se connecter à son inner child, a s’exprimer, à aimer les autres et soi même. Plenty of papers ne fait penser à ma mère quand elle était vivante : une invitation et une exhortation à sortir de sa routine, une stimulation intellectuelle, …"

Si tu veux écouter les numéros précédents (car je l'enregistre après l'avoir écrite !), c'est par ici.
Si tu veux la recevoir chaque samedi pour la goûter au moment du petit dej, c'est par ici !. 

écrire, acte d'amour et de clarté

Aaaah Marianne les sujets dont tu me parles pour ma page Linked In, j'ai envie de les aborder mais ICI ! et je vais peut-être m'autoriser à faire les deux, poster un article ici ET sur Linked In, c'est pas interdit par la loi, ou si ? 

Je repense à ma pensée scandalisée (mais oui, je me scandalise vite !) quand certaines d'entre vous (ça ça ne marche pas sur Linked in : la référence à une relation épistolaire longue parfois de 20 ans !!) (shoot je vais devoir réécrire des pans entiers de mon article si je veux le publier sur Linked in et ça je n'aime pas DU TOUT) (moralité, on écrit toujours bien pour une audience spécifique, that's sooooo true, le destinataire tire le contenu !!). 

Bref. J'ai été scandalisée donc quand certaines d'entre vous m'avez raconté faire votre bilan du soir "dans votre tête" (as opposed as "par écrit"). J'ai pensé (car j'ai déjà essayé hein) MAIS ÇA NE MARCHE PAS DU TOUT DANS LA TÊTE ! J'ai pensé, carrément, MAIS ÇA VA PAS LA TÊTE ? 

Oui moi j'écris tout - et ainsi je sais que un jour sur deux en moyenne, dans mes remerciements, il y a une place pour Nicolas, pour la vie avec Nicolas, pour l'humour et la tendresse et la peau et les bras et la présence et même le lavage de dents et les bruits de Nicolas. C'est statistique. Je peux le mesurer si je décide de compter les occurrences "Nicolas" (ou "Nico") dans mon carnet du bord de table de chevet. 

Ecrire mes bilans du soir, enfin, les 3-4 mercis ou choses belles du jour, plutôt 7-8 d'ailleurs, ça me l'ancre de l'être de manière égale à nulle autre. Maman à qui je raconte ça me dit Mais Nicolas, il est là tous les jours, pourquoi tu remercies tous les jours pour lui ? 

Ben parce que je suis heureuse de le voir tous les jours pardil ! 
Ben parce qu'il pourrait me quitter ! Ou moi ? Ah ben non... 
Ou il pourrait mourir ou tomber malade ! Ou moi ! Oh nooon.... 
Je ne prends pas sa présence pour acquise, ni la qualité de notre relation - j'ai bien vu quand il était absent de ma vie, j'ai bien vu des mois voire des années où on a été moins proches et moins amoureux qu'on l'est aujourd'hui. 
MA VIE N'AVAIT RIEN A VOIR. 

Certes il y a eu des choses fabuleuses en dehors de cet amour qui a flageolé mais rien à voir par rapport à la joie de l'aimer lui et d'être aimée de lui. 

Pourquoi écrire les choses ça m'aide ? En vrai j'en sais rien. Mais je mesure mes émotions avant et après les pages du matin par exemple, ou avant et après d'écrire ici - et quand je vais mal après avoir écrit (en général) je vais mieux ; et quand je vais bien, après avoir écrit je vais très très très bien. OK c'est pas une preuve. J'ai mis de l'intelligence, des mots, de la perspective, sur une situation ; ma main a emprunté des chemins inattendus (jamais quand je commence mes mercis du soir je sais ce que je vais écrire mais ma main, elle, le sait ; idem, ce matin je ne comptais pas écrire à propos de Nicolas mais un billet qui pourrait aller sur Linked in !!)

Dans l'écriture l'inconscient prend le contrôle ; mon être parle et ça c'est thérapeutique, jubilatoire, et bon ben oui ça m'aide à vivre !

Allé Marianne, même si Nico et moi étions déjà ensemble à HEC, enfin, ensemble et pas ensemble comme le sont parfois les jeunes gens (et les moins jeunes), bref,  definitively "a thing"...  je suis bonne pour réécrire un article plus, plus, hum, bref adressé à ma promo d'HEC donc trèèèès différent, à propos de l'écriture, sur Linked in. 

Je vais me faire une liste de sujets "pro" pour Linked In - dont l'intérêt d'écrire, mais ajusté au public qui n'a pas toutes nos refs. Pff. Dur de quitter mes baskets et de remettre des escarpins !

N'hésite pas à m'alimenter en idées de sujets, ma chérie-chéri ! La clarté qui caractérise parfois ma pensée... n'est pas toujours au rendez-vous quand je dois parler de mon travail de manière intelligente et appétente. 

Et toi ma chérie-chéri - comment tu orchestres ta communication sur les réseaux sociaux ? 

N'est-il pas ravissant mon nouvel adoré géranium ? 

j'ai besoin de tes lumières ! (pour alimenter mon profil Linked in)

Coucou ma chérie-chéri,

comment vas-tu en ce mercredi après-midi ?

Ayé j'ai trouvé du terreau (dans un vieux pot sur le balcon d'Alma - l'avantaaage qu'elle ne soit pas làààààà !! - qui abritait des "adventices" ; au fond du pot, y'avait de la bonne terre), je l'ai mélangé à mon compost, puis j'ai mis des tessons de pot de terre au fond du bidon d'huile et mon mélange de terres et zouip, mon géranium trop beau est rempoté. J'adore les actions créatives par incréments, un petit peu par un petit peu. 

Je poursuis ma réflexion sur Linked in, et j'ai besoin de tes lumières. 

(Bon je dois te dire, Linked in ce n'est pas mon réseau affinitaire.
Je me sens beaucoup plus à mon aise sur Instagram.
Hier soir après avoir passé une partie de la journée à regarder sur Linked in, je me sentais démoralisée.
Par plusieurs choses. Pfiou les gens communiquent bien et beaucoup. Et pfiou, y'a un de ces bullshits ! Et pfiou, quelle carrière ils ont, et moi alors ?

ET je pense que j'ai un gisement potentiel de personnes à y rencontrer, sur un terrain professionnel - c'est le bon moment pour moi pour sortir de cette zone de confort là). 

 

Si mon objectif était de faire connaître mon travail et de toucher de nouveaux clients pour animer ds ateliers dans des entreprises et aussi des clientes que je coache (les deux activités que je fais cette année, en plus d'écrire mon livre) - ce serait quoi d'après toi les billets que je devrais écrire ? Sur Linked in, et /ou sur ce blog ? 

J'ai déjà une première idée.. "comment aider les participants d'un évènement à se rencontrer ?"

Tu vois autre chose ? 

Toi qui me lis depuis des années et / ou as déjà travaillé avec moi, qu'est-ce qui dans mon expérience pro, demanderait à être explicité et plus et mieux connu ? 

J'ai l'impression de te poser la question on and on again. Et j'ai tellement besoin de miroir qui me disent "vas-y" (ou plutôt non, je vais y aller - mais comment y aller, par quel biais). 

 

chérir la vie

Ma chérie-chéri,

je t'écris depuis mon bateau-lit, contemplant mon balconou "work in process" - dimanche j'ai commencé à reconfigurer un bidon d'huile d'olive pour en faire un pot pour accueillir mon nouveau géranium (suffit d'enlever le haut du bidon à l'ouvre boîte, ça c'est fait, puis percer des trous au fond du bidon avec un clou et un marteau pour permettre à l'eau de s'écouler). Puis j'ai eu une autre idée où il a fallu que je parte avec Nico en goguette, et puis on n'a plus de terreau pour le rempotage bref : chantier. 

La lumière change, entre pluie et soleil. J'aime le printemps, j'aime avoir le temps et l'attention nécessaire pour observer ces variations, à l'instant le gris du ciel est lumineux presque radieux. Les feuilles du figuier émergent et grandissent de jour en jour. Ce balconou est une bénédiction, même en chantier, même si j'ai une flemme énorme d'aller au Bricorama acheter de la terre pour compléter avec le compost dans mon bidon d'huile devenu (bientôt) le pot du magnifique géranium rose rouge qui attend sous la pluie fine d'avoir plein de place et de la terre riche-mais-pas-trop. 

Je vais me remettre à écrire pour mon livre ; cet après-midi je réécris une interview (le livre est émaillé d'interviews !! que des personnes qui me rendent curieuse !!!) et je coache une cliente !! et j'écris le chapitre suivant, "qu'ai-je en abondance". 

Alors zou - wish me luck ! and productivity ! 

Ah oui - je suis en train de me dire que je vais réinvestir Linked in - c'est l'atelier de l'autre jour qui m'a donné envie, j'ai eu envie de le raconter et de dire "encore, j'en veux d'autres des ateliers comme ça aussi chouettes et heureux. On se connecte, si tu veux ? 

la gorge serrée

Ma chérie-chéri, 

Comment vas-tu en ce lundi ? 

Pour ma part, c'est un peu difficile ; je ne sais pas quand je reverrai notre Alma pour la prochaine fois. C'est bien beau que notre fille parte la semaine et revienne le week-end, c'est bien beau que Nicolas et moi nous ayons des projets pour le week-end - et quand ces projets nous emmènent loin de Paris, ce qui dans l'absolu est une bonne nouvelle, et qu'Alma elle reste à Versailles ou à Malakoff pour travailler... je trouve ça pas facile. Même si les week-ends où on reste tous à Malakoff,  je la vois assez peu car elle dort, sort ou révise son droit ou sa compta. Bienvenue dans le monde des parents d'enfants jeunes adultes !! que j'apprivoise à petits pas, avec de gros serrements de gorge voire une maousse envie de pleurer. 

C'est "marrant" car me voilà en train d'accueillir ma propre émotion difficile, alors que le thème initial de mon billet était (dans mon intention) accueillir l'émotion difficile d'une personne aimée. Ce matin j'ai pris un café avec l'une de mes amies les plus chères, et elle m'a confiée qu'elle se sentait seule... et cette confidence, qui avait pour but peut-être et pour effet, de se sentir moins seule, m'a fort attristée - car s'il y a une chose que je désire c'est l'accompagner de mon mieux !

On peut si peu pour ceux que l'on aime, pour ceux qui d'une façon ou d'une autre sont confiés à notre tendresse et à nos soins.. Mais je pourrais, je pourrais déjà essayer d'accueillir ces émotions difficiles à éprouver, et je trouve cela... presque insupportable. Et pourtant tellement important. De pouvoir se dire.. d'être accueilli et reconnu.. que l'émotion soit validée. 

Bref, j'ai encore des progrès à faire - pour moi-même, ça va mieux - pour mieux aimer et connaître mon prochain. 

Et toi ma chérie-chéri - comment accueillies-tu les émotions désagréables, chez toi et chez ceux que tu aimes ? 

By the way - ne t'inquiète pas s'il te plait si la tonalité de ce billet est un peu sombre. Je me sens déjà mieux rien de que l'avoir écrit - le kangourou poids sumo a sauté de ma poitrine. La plupart des émotions ne dure que 1 minute 30 !! c'est fou non ? 

 

une toute petite joie qui m'emmène loin

Ma chérie-chéri, 

Hier soir était le soir où j'animais un atelier, pour l'anniversaire des trois ans de l'entreprise d'une amie, intitulé Comment la beauté nous aide dans notre quotidien professionnel ? 

J'ai trouvé comment m'habiller - ma robe, hum hum, Yves Saint Laurent, un foulard, hum hum, Madeleine de Rauch, des bottines à talons, des collants résilles-plumetis, de grandes créoles - j'ai tenté de ne pas trop me sentir déguisée, d'être moi tout en me sentant professionnelle - un exercice pas si facile mais ça allait, j'étais presque à l'aise.

Avant de quitter la maison, une série de maladresses, j'ai renversé un pot de fleurs, fait tomber mon mascara ouvert par terre.... Je me disais, Je ne partirai jamais ! Car pour m'encourager à donner cet atelier (qui me faisait grand plaisir et que j'avais fort préparé, ET j'avais un peu le trac !), j'avais décidé sur le chemin du métro, de passer à la pharmacie qui vend les bonnes brosses à dents, pour m'acheter... une bonne brosse à dents ! 

J'en ai choisi une rose et verte, trop belle. 

Ce petit projet - fort modeste hein ! - une fois que je l'ai eu formé, m'a mise en joie tout l'après-midi. Puis quand je l'ai réalisé, j'étais contente d'avoir, dans mon sac, à côté du "matériel pédagogique" qui en fait ne m'a pas servi (!!!), la brosse à dents, symbole d'une mini-promesse que je m'étais faite à moi-même et que j'ai tenue. 

Moi qui n'aime pas trop me laver les dents... Avec ma brosse à dents rose et verte (et à la toute petite brosse qui va bien au fond de la bouche) je me suis sentie comme une reine ce matin quand je me suis brossé les dents ! 

Ah oui et l'atelier : bah il s'est super bien passé !! Les invités de mon amie ont super bien joué le jeu et tenté les expériences que je leur proposais et partagé leurs ressentis. Hiiii !

Je m'en vais rédiger le mémo pour envoyer aux participants. 

Et toi ma chérie-chéri - quelle joie minuscule t'éclaire et t'élève, aujourd'hui ? 

***

Une autre joie, pas si minuscule - c'est aujourd'hui que j'écris Plenty of paper, où je parle de ma prof préférée ! et donne plein de "podcasts ref", en anglais ET français. Enfin bref, j'écris pas tout à fait comme ici - c'est un autre objet. 

Julie me dit :

" Plenty of paper favorise la transition entre la semaine et le week-end ; elle m'aide au changement de rythme. J’aime bien qu’elle parle de toi et qu’ensuite tu viennes me chercher avec des questions qui toujours, me font réfléchir et bouger."

Martha m'écrit : 

"J’aime ta newsletter (la seule que je lis) parce qu’elle arrose des petites graines en moi dont j’ignorais même parfois l’existence ! Une pluie douce et nourrissante, tu vois, comme celles du printemps."

Si jamais tu voulais la recevoir, tu peux t'y inscrire ici. Elle parait presque tous les samedis matins. 

 

le temps pour les autres qui est aussi du temps pour moi

 

Repenser au conseil de Guillemette Faure à propos des enterrements, me fait repenser à d'autres bons conseils que j'ai reçus et qui m'aident en ce moment. Il y a toujours les deux de mon père (deux parmi 20 000) - Cultive tes amours de la vie, et Tu peux tout faire - mais pas tout à la fois. Il y a certains de ceux de Kevin Kelly que je déguste - en ce moment, je déguste et tente d'appliquer La courtoisie est gratuite - s'effacer sur le trottoir pour laisser la dame passer, tenir la porte, passer un coup d'éponge sur la table... 

Et puis il y a celui de Léo Babauta, qui parle de vivre le temps pour les autres comme un temps pour soi. 

Je promène le chien - et je danse et je médite et j'écoute des podcasts de ouf ! et je parle avec mes clientes au téléphone. 
Je raccommode les affaires.. les miennes et celles de toute la famille ! Bon ben j'adore faire ça ! même si TOUTES mes réparations ne sont pas des chef d'oeuvre... Faut se poser... regarder le tissu, les fils que j'ai.. imaginer un peu... bref ça demande du temps et du calme et le discernement, "ai-je ce temps et ce calme ?"
Je coache mes clientes au téléphone.. bon alors là, j'ai TOUJOURS les mains ou les pieds occupés. J'écoute mieux en faisant quelque chose (de simple et connu hein, je me concentre sur la personne !). 

Ce conseil de Léo Babauta je l'ai reçu quand mes filles étaient petites (2009, elles avaient 7 et 4 ans) et y'avait les bains le square les activités LE MEDECIN suivi de LA PHARMACIIIIE suivi de la préparation du dîner et le bain et l'histoire... Ce conseil m'a aidée à profiter du temps obligé avec mes enfants, à me dire "puisque je DOIS en passer par tout ça, comment le faire le plus heureusement et le plus justement possible pour moi ? et le plus joyeusement pour moi et pour elles et pour Nico ?" 

J'ai trouvé un médecin qui est devenu mon ami. Je me suis acheté des savons et des huiles essentielles (parfois) à la pharmacie. J'ai choisi des histoires que j'adorais lire. Je n'ai préparé que des repas apétents pour moi. Voilà - faire les choses pour les autres, mais sans jamais perdre de vue une manière JUSTE et JOYEUSE de les réaliser pour moi. 

Et c'est passé - aussi - par la sieste, aussi souvent que possible. 20 minutes et je repars ! 

Ma chérie-chéri - c'est quoi toi, un bon conseil qu'on t'a donné et qui t'aide en ce moment ? 

on my mind

Ma chérie-chéri, 

il y a des jours - quand je m'assieds à cette table turquoise, quand je pose les doigts sur le clavier, je ne sais pas quel va être le thème de mon texte. Je n'ai aucune direction - juste, quelques minutes devant moi, voilà voilà ! 

What is on my mind today ? 

Déjà, j'ai soif - mon Thermos est à mes pieds mais je n'ai pas préparé de thé frais aujourd'hui, c'est le thé d'hier - bon, il est tiède, ça passe. 

Déjà, demain j'anime mon premier atelier professionnel depuis janvier. Mon atelier est prêt (le contenu je veux dire). Me reste à préparer le matériel (des carrés de papier pour écrire, quelques bics, des cartes postales "projectives" - c'est-à-dire, qui aident à répondre à une question posée ! Me reste aussi à choisir comment je m'habille, bon, je vais ressortir mes robes, les réessayer, les repasser... ça devrait aller. Je me sens honorée, et intimidée. 

Déjà, dans toute la maison, je sens l'odeur du gâteau que je prépare pour le dîner - un moelleux aux oranges sanguines encore en train de cuire - ça va être boooon ! 

Voilà, c'est tout - à peu près tout - dans ma tête et mon carnet (je les ai écrites) flottent encore les questions sans réponse nées de la supervision d'équipe, ce matin. Renzo Piano dit, "ce qui aide à créer c'est de se poser des questions". Alors, tout va bien. 

Et toi ma chérie-chéri - what are you up to cet aprèm ? 

au revoir, Mané chérie

Ma chérie-chéri, 

me revoilà nous revoilà tous toute la famille de Nico, nous étions nombreux, revenus de Bourgogne - partis et rentrés sous un soleil radieux qui venait nous aider à dire au revoir à Mané - la grand-mère paternelle de Nicolas - la clé de voûte de la famille, comme le sont tous les patriarches et toutes les matriarches quand ils et elles sont les derniers.

Vertige de la mise en bière, de la mise en terre. Aide précieuse des mots des hommes de Dieu quand on y croit et peut-être même quand on n'y croit pas. Secours de la présence des uns des autres. Beauté des témoignages, concrets, aimants, poétiques, bien vus ! Rires au milieu de larmes car il y a des enfants, les nôtres, qui farfouinent dans les graviers et les pots de fleurs. Qui veulent jouer à cache cache. 

Toutes ces émotions mélangées (le chagrin, le soulagement, la joie, la peur - qui va retenir l'édifice à présent que sa clé de voûte s'est envolée ?), tout ce monde à embrasser, les histoires à rattraper, un mari qui est mort, un bébé qui va naître, une jambe cassée, des rires, et puis on se retrouve à quatre et puis les filles repartent l'une après l'autre et là on est tous les deux, Nico et moi, et le chien. 

Je reprends le fil de mon travail... le fil de l'écriture... les dessins, je ne les ai jamais lâchés ! 

Ma chérie-chéri- ma copine Guillemette Faure me conseille d'assister aussi souvent que possible aux enterrements des parents des personnes que j'aime - et c'est un bon conseil. Il se noue, se joue tellement d'affection aux enterrements ! On apprend à connaître le défunt, et aussi on témoigne de notre affection à ceux qu'on aime ; on apprend à mieux aimer pendant un jour ou deux - et c'est déjà ça de pris. 

jeudi après-midi

Ma chéri-chérie,

 

Je t’écris depuis le métro - j’ai plein de temps de métro today et je viens de me souvenir que Aujourd’hui je choisis la joie (mon livre écrit de 2012 à 2015 et paru le 4 novembre 2015) s’est écrit pour une bonne part dans le métro - alors why not un billet de blog ? 

 

(Un couple de Chinois super stylés vient de prendre place dans mon boot de 6 places. Y’a des jours où regarder les touristes me ravit !! Ça me plaît qu’ils aient du beau temps pour visiter Paris.)

 

Je me rends à une formation « pour coachs » - Jeux de miroirs elle s'intitule. Ça faisait longtemps !! J’en avais besoin !!! De réfléchir à mon métier. D’apprendre quelque chose « pas par le texte ou par l’action » qui sont mes méthodes préférées - parfois le travail avec un professeur et des pairs, c’est précieux aussi. 

 

(Je me demande où ils vont, les Chinois. Ils sont montés à Pernetty - que j’aime le 14eme arrondissement !! Vont-ils descendre à Invalides pour prendre le train vers le château de Versailles ? Ou à Varennes pour le musée Rodin ? Ou à Champs Elysées Clemenceau, comme moi ?) 

 

J’avais prévu d’écrire à propos de Mane, la grand mère de Nico qui nous a quittés hier à 100 ans et un mois et demi. Un siècle ; un siècle ENTIER !!! 

 

Je le ferai demain, ou mardi ou mercredi - dès que je peux. La mort d’une matriarche bouleverse forcément quelques plans… 

 

(Invalides - les Chinois sont toujours là - mais où vont ils ???!!!

 Ah ben ils sont descendus à Champs Elysées Clemenceau comme moi.. et ont pris la même correspondance sur la ligne 1 vers Chateau de Vincennes…)

 

Ma chérie cheri, je file ! Et t’embrasse avec ma tendresse !  What are U up to this afternoon ?

 

(Le couple est descendu à Tuileries ; moi, à la station suivante, Palais Royal - Musée du Louvre)

 

Et ma photo - prise après la formation - je pense que le couple, super stylé lui aussi !! est japonais.