Hier c'était mercredi, et le mercredi, vers 18h15, Maman vient me rejoindre pour aller à notre cours de yoga. Après le cours, on rentre tranquillement à la maison, puis nous dinons ensemble tous les trois avec Nico, et après le dîner Maman et moi on va se promener avec Hush.
Hier soir n'a pas fait exception à notre rituel, quand nous sommes sorties cependant nous avons croisé un couple que j'aime bien qui se baladait dans la beauté du soir. Mon copain me demande ce que je fais en ce moment, je raconte la fin de mon livre, sa femme me demande si j'ai d'autres projets de livres pour après et je réponds - Oh ben non pas tout de suite... Ah en fait, si, j'ai envie d'écrire un recueil d'histoires que je compte d'abord publier sur mon blog. - Ah bon mais ça existe encore les blogs ? me demande l'homme. - Ben oui, j'écris sur le mien tous les jours... - Ah mais, des gens le lisent ?
Ma chérie-chéri je me demande. T'es encore là ?
(Si oui, merci.
Et n'hésite pas à te manifester dans l'espace laissés aux messages - les commentaires. Ils sont là pour ça et me font plaisir et m'encouragent et encouragent d'autres et donnent des idées à d'autres. La générosité, c'est la chance qui va dans l'autre sens - une de mes phrases préférées du moment.
Si tu passes et que tu n'as pas envie de te manifester, et si tu veux me dire pourquoi, ça m'intéresse, aussi.)
je reviens de mon temps mensuel de supervision, avec André, et un groupe de femmes. Y'avait deux nouvelles ce matin, à présent nous sommes 5, plus André. Ensuite j'ai fait ma petite goguette dans le quartier puis je reviens, fatiguée, repue, pour écrire.
J'ai envie - de mettre de la biafine sur le nez d'André qui a attrapé un méga coup de soleil au cours de sa vie sans nous - sans moi ! le scandale pour un thérapeutisé (en tout cas, pour moi en tant que patiente pas si patiente). J'ai envie de chanter les louanges de ce lieu où je me sens guérir. Tout n'y est pas permis mais tant peut se dire et se dit - émerge. Depuis que j'ai rejoint le groupe de supervision d'André, groupe qui a changé de lieu et de forme mais André et moi sommes toujours là et le propos reste le même - aider des coachs à faire leur boulot ! et à vivre, tout simplement, par le biais de l'association libre de forme psychanalytique - ça veut dire qu'on dit beaucoup de conneries et beaucoup de choses très pertinentes et des projections et que c'est surtout très VIVANT - depuis ce 25 février 2020 où j'ai rejoint André et le groupe, je ne me sens plus jamais seule.
C'est fort non comme postulat. Moi qui suis fille mère épouse soeur amie coach MEMERE À SON HUSHOU et tata de tous les chiens (mignons) que je croise, moi qui lis comme une dingue et vis en compagnie des écrivains, moi qui écris chaque jour et vis avec mes lecteurs, il a fallu que je croise et décide de rejoindre ce gars plein de défauts et notre groupe mensuel pour me sentir enfin accompagnée. En compagnie. Finie cette omniprésente solitude.
Je ne sais pas comment il fait ça André, comment on fait ça collectivement, comment la psychanalyse de groupe accomplit ça en moi. Mais je suis reconnaissante et fidèle à ce lieu dans ses contours mouvants et dans ses contours qui restent.
Allé zou, a escribir.
Et toi ma chérie-chéri, quel lieu, quel dispositif te répare ?
Je me demande à quoi ont pensé les organisateurs des concerts de Taylor Swift - le week-end de l'Ascension, pour les Français, c'est sacré ! Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j'adore ces 4 ou 5 jours de pause pendant le mois de mai. Je me suis toujours arrangée pour faire un truc SUPER ! Et cette année n'a pas fait exception, c'était même un grand cru.
Alors oui - c'était pas si dur de quitter la maison. C'était trop bien une fois partie. J'étais contente de revenir. J'aime ça, retrouver ma cuisine, faire des machines, reprendre le flambeau de l'écriture.
Les habitudes qui me pèsent à reprendre, c'est celles qui vont autour. Parler de mon travail. Prendre et acter des décisions pour la maison, pour les enfants, pour les vacances. Répondre aux uns et aux autres - me rendre disponible aux demandes.
J'étais heureuse dans ma bulle de petites vacances, de nature somptueuses, d'amis anciens et nouvellement rencontrés. Ma bulle de rires et de coopération.
Revenue ici, à Malakoff, je me sens prise par l'anxiété en vaguelettes - anxiété, joie d'agir, anxiété, joie d'agir.
Oui ça m'aide d'agir. D'ôter des items de ma to-do list - pfiout, une ride en moins sur mon front.
Et ça m'apaise de partir marcher, avec ou sans Hush, sous la pluie ou sous le ciel étonnant de ce printemps.
Ces habitudes qui sont dures à reprendre - dois-je les questionner ? ou juste me dire, Voilà, c'est dur, et ça va revenir !
Et pour toi ma chérie-chéri - qu'est-ce qui est léger, qu'est-ce qui est lourd aujourd'hui ?
que c'était bon ce break - cette pause de beauté et d'amitié et de rencontres chez nos amis de 31 ans dans la Drôme. Je n'ai pas autant ri depuis des siècles - à Noël déjà c'était génial, ces quelques jours avec des amis et des amis d'amis. Le mix idéal, moitié personnes connues, moitié personnes inconnues, moitié enfants et ados, moitié adultes. Et toujours de la beauté, et toujours Nico pas loin de moi.
Je reviens heureuse - de ma solitude retrouvée après ce bain d'amitié, de ma maison retrouvée après la vie "en kibboutz", de mes petites balades quotidiennes dans la ville après une rando de 7 heures dans la nature splendide.
On est rentrés sans encombre dans la nuit de samedi à dimanche. La joie de conduire de nuit (vraiment j'aime ça ! les étoiles, la musique, les podcasts, le trafic allégé, pas éblouie par le soleil... l'impression de ne pas perdre ma journée !) et de profiter d'une journée pour atterrir.
Hier - j'ai inauguré 3 nouvelles recettes ! Dans le jardin (la joie de revenir au jardin après une absence de 4 jours !!) je remarque que le plant de persil envahit les tomates le basilic la sariette... je taille je taille pour faire de la place aux copines, et piouf me voilà avec un énorme bouquet de persil. J'ai l'idée d'en faire un taboulé et là mon amie Yael m'oriente vers cette recette de Julie Andrieu, délibonne.
J'aime innover en cuisine. Ça m'amuse, m'excite - et c'est encore meilleur quand comme hier j'ai tout mon temps, et de la liberté, et quand une activité (jardiner) m'amène à la cuisine, et une recette à une autre, et une lecture à une recette.
Aujourd'hui - a escribir ! même si ce soir je prépare des aubergines en brick pour ma Chimène mon Alma et Nico, on est là tous les 4 !
Bonne journée ma chérie-chéri ! et toi, tu manges quoi de bon ces jours-ci ?
Ce matin dans le petit parc interdit aux chiens, dans lequel Hush insiste pour revenir, j'ai vu une mini-feuille d'érable accrochée au milieu du tronc ; j'ai vu aussi un corbeau s'acharner contre le sac poubelle, je me demande quand les concepteurs de sacs poubelles concevront des sacs "corbeaux proof".
Je pars, nous partons Nicolas le chien et moi, ce soir, pour la plus longue durée depuis Noël - ce grand week-end, ça résonne comme des petites vacances. Mon Dieu avant j'en prenais tout le temps des vacances ! Notre vie a bien changé. Ma vie. A la place de partir en vacances, je dessine chaque jour un autoportrait pas terrible dans mon agenda ; je me demande si j'y ai gagné au change.
J'aime ça les jours de départ en vacances, tous ces trucs qu'il faut régler, ces mails auxquels je me résous à répondre, ce bout de texte que je boucle. Y'a plus la place pour la procrastination. I was getting more done quand je partais davantage, mais cette année, ça ne s'est pas trouvé, on n'a pas, je n'ai pas réussi à partir autrement qu'en week-end, je n'ai pas réussi ni voulu quitter Nicolas pour quelques jours, nous qui étions si indépendants.
C'est marrant d'observer comme on change, comme la relation change - et se demander ce que la vie encore nous réserve comme évolution.
Ma chérie-chéri - je file accomplir ma to-do list ! Je vais commencer par mettre un bocal de savons dans ma valise, j'adore emmener mes savons en vacances, certains n'ont jamais vu la mer, mais tu ne les emmènes pas à la mer ! non, mais quand même... et puis j'emporte un maillot (pour la rivière), et une robe et une jupe, ça y est !
avant d'entrer dans cette grande parenthèse - le pont de 5 jours !! nous partons vers le Suuud, Bourgogne puis Drôme provençale - j'emporte mon maillot !! j'emporte les icebreakers de Rob Walker !! Je bourrine mon boulot, relire - écrire, écouter - parler, et je fais une petite parenthèse pour te coucouter.
Sur le bateau-lit, Hush prend le soleil dans mes pieds. Il grognotte, ronflote, j'ose à peine bouger. Je vais donner à boire aux orchidées avant de "décoller" demain soir. Toujours une affaire de quitter ma maison.
Ce week-end j'ai vu une toute petite grenouille, et des tas de jolis chevaux. J'ai repris le dessin, ça m'a fait plaisir. Même si je n'avais pas complètement arrêté. Je vais emporter mes aquarelles en "voyage".
Voilà les nouvelles. J'y retourne. Je suis heureuse que ça avance, mon livre - qu'il avance vers sa fin. Qu'il prenne belle tournure. J'en profite, aussi, de cet état d'écriture de livre, tant aimé.
Je suis bien contente car il fait grand soleil sur Malakoff ce matin. Après les orages de mercredi et hier la ville est lavée, ce soleil après la pluie ce sont mes moments préférés. J'ai l'impression que mes jardins poussent comme des jungles. Les oiseaux se lavent et jouent dans les flaques.
1. Il y a 9 ans, les 3 et 4 mai 2015 et les semaines avant, je bourinais pour finir le manuscrit d'Aujourdhui, je choisis la joie. Je voulais l'avoir terminé avant les 10 ans d'Alma douce. Jeudi 4 mai 2015 à 16 h15, juste avant d'aller chercher ma poussinette à l'école, j'ai envoyé le manuscrit à Sophie Rouanet qui venait d'arriver chez First. Elle ne l'a pas pris mais on est devenues copines et ensuite c'est elle qui m'a commandé notamment Trouver son ikigai. Demain, mon bébé rose a 19 ans et... je suis en train de - pas bouriner mais quand même steady steady, je le rends lundi 20 mai max. Une autre date clé, notre anniversaire de mariage - Nico et moi irons célébrer une pierre deux coups.
2. En parlant de Nico. Hier soir il a fait un truc charmant. Nous avions des amis à dîner, et qui a apporté un petit sac A la mère de famille, avec des fruits en pâte d'amande et une boîte de caramels ? Ben, lui. Il les a apportés pour tout le monde hein. Et moi je l'ai pris comme un cadeau pour moi. J'ai mangé presque tous les fruits en pâte d'amande (personne n'en voulait !!) et quand je regarde ceux qui reste, je rosis de plaisir.
Pendant qu'on rangeait la cuisine après le départ de nos amis, il m'a aussi fait découvrir ce chanteur hier soir, Tom Rosenthal et cette chanson Red Red Red, pleine de charme.
3. En parlant de dîner, je n'ai pas préparé ce gâteau hier soir mais cette recette de gâteau aux noix de François Régis Gaudry est une tuerie ; à préparer soit avec des noix que tu décortiques toi-même, soit, chez Lidl, ils en vendent des toutes décortiquées, moins chères !! Les commentaires sont précieux, je le fais avec beaucoup moins de sucre qu'indiqué dans sa recette (80 g suffisent au lieu des 200 qu'il préconise).
4. Et sinon j'ai trouvé mon uniforme de printemps-qui-n'en-est-pas vraiment un.
J'avais renoncé au combo jean + chemise + gros pull ou grosse veste + boots que j'ai porté tout l'automne et hiver ; je ne peux pas encore me pavaner en robes amples et mini jupes kiki. Du coup j'ai opté pour la salopette every day (sauf hier soir au dîner je me suis sapée ! robe + collants à plumetis !!) Mais franchement la salopette + sweat en dessous + ben simon avec chaussettes !! ça me fait plaisir cet uniforme de l'entre-saisons, ni printemps ni hiver.
Et toi ma chérie-chéri - c'est quoi tes fun things du jour ?
Et sinon - ce soir part ma 👁 Plenty of paper, la dernière avant deux semaines de pause ! Voilà ce que m'en a écrit Hortense :
Ma chère Christie,
Voilà pourquoi je ne manque aucune de tes lettres Plenty of paper et que je suis une fan absolue !
Parce que cette lettre te ressemble et est authentique, naturelle, amusante. Mais aussi parce qu’elle m’aide à voir le beau dans le quotidien et à trouver de l’amusement dans des choses toutes simples. Je trouve que tes lettres sont un bel hymne à la vie quand tu parles de tes fleurs et de tout ce qui t’entoure… et ton émerveillement me contamine 🙂. Ensuite j’aime ta façon de te concentrer sur le processus et moins sur le résultat. C’est une sacrée leçon pour moi. Voilà, ma chère Christie, pourquoi je ne manque aucune de tes lettres qui me nourrissent et que je savoure comme un bonbon arlequin (mes préférés 😋). Merci pour ce généreux cadeau !
J'ai pourtant fait mon artist date (mardi, une visite à la librairie en passant par la chapelle orthodoxe) - mais pas mon yoga quotidien cette semaine - ni la balade du chien ce matin, c'est Chimène revenue pour 15 jours, qui s'en est chargée.
J'ai fait mon artist date mais je ne sais plus quoi écrire - quoi écrire d'autre que corriger enfin pas corriger, plutôt rebroder mon texte où je vois ouille ouille ouille, des transitions qui manquent et des bouts que j'ai répétés au début et à la fin (pas des bouts essentiels, enfin, ça suffit de les dire une fois).
Les trucs que j'aime répéter dans mes livres ou ici. Les trucs qui me paraissent valoir le coup. C'est fais ta liste des je pourrais, j'aimerais. Et c'est, pas la peine de croire pour que ça marche - suffit de faire. Ah et puis le 3ème conseil que j'aime bien, à date - 2/3 approfondir, 1/3 explore.
Bon alors le 2ème conseil - suffit de faire - ben je le vérifie à l'instant ! je n'avais rien à dire et pourtant si, si, je trouve des choses à dire QUI M'INTÉRESSENT MOI.
A vrai dire ces jours-ci je suis très très soucieuse pour un garçon de la classe d'Alma qui s'est fait virer pour harcèlement. La décision semble avoir été juste et argumentée et présentée avec humanité par la direction de l'école - et au lieu d'être soulagée pour le gamin qui se faisait harceler, bon en vrai je m’inquiète pour les deux gamins, le harceleur et le harcelé. Moi qui suis un peu du bout "oversharing", je ne m'en rends pas toujours compte quand je partage trop d'infos, quand je parle trop, quand j'en dis plus que ce que les gens doivent et peuvent savoir ; et quand je m'en rends compte, souvent je n'arrive pas à m'arrêter, comme cette réunion il y a 10 jours où je ramenais tout à moi et ne parvenais pas à mettre un terme à cette attitude pénible. Bref je me mets à la place de ce gamin qui n'a pas su s'arrêter "dans ses blagues" - sauf que ses blagues détruisaient l'autre gamin et le détruisent lui, à présent. Tant de vies abimées - j'espère pas de manière irrémédiable.
Bref je prie, je prie, je prie.
Je pourrais prier pour ces deux garçons et pour tous les bullies et les bullied. Et pour leurs familles, oh la la, comment soutenir son enfant bullied et lui apprendre à se défendre ; et comment soutenir son enfant bully, lui apprendre l'empathie la tempérance le silence ? Comment remettre ces deux enfants sur le chemin de la VIE ? (Faut savoir que les personnes harcelées et les personnes harceleuses, sont également candidates au suicide...) Je pourrais prier pour moi, pour atteindre plus de discernement dans mes paroles et mes silences. Prier pour savoir m'arrêter quand je me vois déconnante. J'aimerais préparer un bon dîner ce soir, créer une ambiance chaleureuse avec mes amis. (Au menu, poulets rotis petits légumes, financier et fraises !) J'aimerais que le livre que j'écrive soit utile et drôle, au moins à certains. Je pourrais stabyloboter sur mon manuscrit, les parties qui se répètent, afin de décider à quel endroit je les conserve et à quel endroit je les enlève.
Pas mal de suivre mes propres conseils !
Et toi ma chérie-chéri - quels sont tes conseils préférés, ceux que toi tu aimes donner - et suivre !?
Rholala je n'ai même pas songé à célébrer l'étape de la fin du premier jet - mais en vrai pouvoir faire ce travail et tirer une partie substantielle de mon revenu est une récompense en soi.
J'ai ce livre sur l'écriture écrit pendant 3 ans, pour l'instant il est dans mon tiroir mais dès que j'ai 5 minutes je vais m'atteler à le faire éditer - mais ce projet auquel je réfléchis depuis mai 2023 et que j'écris activement depuis janvier, ce livre mix entre Trouver son ikigai, la suite, et Comment bien vivre l'entre-deux-âges, ce livre était MON projet que j'ai soumis à deux éditrices qui m'ont non seulement donné leur feu vert mais aussi proposé pas mal d'argent et du temps pour le réaliser.
Je mesure ma chance - chance qui m'a paralysée au départ, bizarrement.
Bref je célèbre cette chance et la surprise que j'y suis arrivée, à chercher, à déterrer le sens, les mots, à exprimer les émotions et les situations et les ressources dans leurs nuances. Je me donne une intention d'amour, d'honnêteté, de précision accrus pour le 2ème jet. Nico et moi irons boire un cocktail dans un bar glamour quand j'aurai envoyé le manuscrit !
(Je célèbre aussi les 20 pommes de terres déterrées dans le potager, j'en avais marre de voir pousser tous ces patatiers ! et dessous j'ai découvert... un figuier, qui a poussé sans doute à partir d'une figue sèche de mon figuier, ou d'un petit trognon grignoté, balancé dans le compost. Quelle miracle la nature !)
Et toi ma chérie-chéri - tu célèbres quoi aujourd'hui ?
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