maviesansmoi

les mésanges

Ma chérie-chéri, 

j'entends les piafous à travers les fenêtres fermées.

Mes piafous d'amour ! Ils sont revenus dans notre jardin. J'ai papoté le dimanche des Journées du patrimoine avec le jardinier en chef du jardin qui est plutôt un parc !!! de Matignon (2 hectares quand même), et pendant que nous parlions des mésanges et des geais des chênes et des tas d'oiseaux se posaient dans les arbres et je lui ai demandé Mais quel est votre secret ? Je pensais qu'il allait me répondre T'as vu tous les arbres qu'on a Tatasse ? (Depuis Raymond Barre, chaque premier ministre en partant plante un arbre, en plus des splendeurs déjà présentes un peu partout). Mais il m'a dit On a beaucoup plus d'oiseaux depuis qu'on laisse dans les plate bandes les déchets verts du jardin - toutes les feuilles, tailles, tontes, on s'en sert de paillage pour les plate bandes. Les vers adorent - et les petits oiseaux adorent les vers - et les gros oiseaux mangent les petits oiseaux. 

La grande bouffe quoi. 

De retour à la maison, j'ôte ma robe chic, j'enfile mon jogging et je fais ce que je me disais que je devais faire depuis plusieurs semaines, sans me décider à le faire. Je toutouille mon compost et en extrais des litres et des litres de terreau sombre, copieusement aggrémenté de vers roses. Et aussi je coupe les feuilles de mes tomatiers, pour que les tomates vertes bénéficient du max de soleil possible et aient une chance d'atterrir devant mon assiette avant la Toussaint (date fatidique où il commence à faire trop froid et elles pourrissent).

Et hop je balargue mon terreau et mes feuilles dans les plates bandes, au pied du romarin du pommier des poiriers de l'olivier des framboisiers des rosiers y'a à manger pour tout le monde renouvelons la terre et paf qui revient en grand cortège ? Les piafous. 

Mésanges petits gris dont je ne connais pas le nom rouges gorges, tout le monde est au rendez-vous. 

Total hier après-midi j'ai recommencé à gratouiller le compost et à nourrir les plate bandes. 

Merci le jardinier en chef de Matignon ! 

Ma chérie-chéri l'autre truc que je veux te dire c'est que samedi ce samedi, le 5 octobre, j'organise une petite fête pour célébrer la parution de Vivre pleinement son ikigai ! c'est à Malakoff, à l'Atelier des créateurs, au 18 rue Raymond Fassin, de 16 h à 18 h. Y'aura du thé, des icebreakers, Chimène, moi, plein de livres ! Dis moi si tu viens !! 

Et toi chérie-chéri - c'est quoi ton delight du jour ? 

en boucle

Ma chérie-chéri, 

hiii Typepad remarche (désolée, je boucle un peu là dessus mais j'ai eu le désarroi mardi !! et là de nouveau tout est fluide).

Faudra que je fasse un post sur les pensées qui tournent en boucle - tiens, et pourquoi pas maintenant ? Ma liste des billets à écrire s'allonge, elle s'allonge au fil des idées nouvelles mais aussi au fil des jours où finalement je ne peux pas écrire - hier je devais passer 2 h chez mon éditeur à signer des livres pour la presse, en fait j'y ai passé, bon, toute la journée ; demain je retourne animer la suite de la formation de lundi, cette fois le volet communication orale - wish me luck. 

Un truc qui m'a vexée la semaine dernière, c'est que j'ai passé un nombre d'heures invraisemblable à préparer cette formation ; je me suis posé 1000 questions, j'ai tout tourné dans mon grand chaudron sans trouver de réponse satisfaisante, j'étais furax Max, furax d'y passer autant de temps en apparence si peu productif - cette formation je l'ai animée un certain nombre de fois, mais pas sous cette forme exacte et pas avec cette entreprise-là ; dans un cadre habituel j'aurais dit Chic chic du neuf, et là ça faisait 18 mois que je n'avais pas mis un pied en entreprise donc j'étais dans mes petits souliers. Je suis encore un peu tandax, même si, moins.

Ce qui m'a vexée bon c'est tout ce temps passé à me triturer les méninges pour parvenir à pas grand chose, tandis que Nicolas lui prend 18000 décisions dans sa journée de travail (aux horaires assez étendus) sans que ça semble lui poser de problème. 

Lui n'a plus de temps pour les pensées qui tournent en boucle -  ou bien si elles tournent, c'est pas plus de 24 ou 48 heures, avec 1000 autres pensées-papillons, parce qu'ensuite une autre crise / décision à prendre, est venue remplacer la précédente. 

I need more grain à moudre, pour que mes pensées n'aient trop de place pour tourner en boucle. Et à la fois je dis ça.. et je suis bien contente aujourd'hui et mardi, d'avoir le temps de travailler tranquillement, d'élaborer ma to do de manière pondérée, de parler avec des clientes au téléphone ; as opposed to le tourbillon de lundi, d'hier et de celui que j'anticipe demain. 

L'alternance bébé. Je me fais confiance pour construire des journées, des semaines le plus respectueuses possible à la fois des réalités (c'est la rentrée ! je lance mon livre !! je gagne ma vie, aussi, en animant des formations !!) et de la nécessité de réfléchir et de me poser. 

Et toi ma chérie-chéri - comment tu composes ton rythme ces jours-ci ? 

Hier soir en sortant de la maison d'édition - de la ruche Editis ! sous la pluie et juste avant de perdre mon téléphone (que j'ai retrouvé ensuite grâce à un gentil Antoine qui l'avait ramassé), j'ai enregistré cette capsule sonore ! mon audiobook de joie continue.

soulagement

Wololo Typepad, l'éditeur de ce blog, sa plateforme d'hébergement, est de nouveau accessible !

J'ai passé une (pas trop longue mais quand même biiiien trop longue) partie de l'après-midi à essayer de poster un billet - enfin déjà de l'écrire - enfin déjà d'accéder à ma plateforme chérie de blog - et ça ne marchait pas - et c'est pas mal, en fait, quand ce que l'on prenait pour acquis n'est plus disponible, parce que ça force à se poser certaines questions. 

Je n'ai jamais pris Nicolas pour acquis, et le fait qu'il travaille à présent 7 jours sur 7 et que le plus tôt où il rentre, c'est 23 h (l'horaire moyen est plutôt minuit) - ben ça me permet non me force à réfléchir à ma vie de ces dernières années, et à ce que je veux vraiment aujourd'hui. Je cherche, je cherche - notamment, en lisant des livres sur le sens de la vie, et en écoutant l'émission "toute une vie" sur France Culture - ben quoi, je prends les signes là où je les trouve. Ainsi même si je mets trois ans ou davantage à trouver un nouvel objectif valable et emplissant, au moins je me serai méga cultivée et ça m'aura passionné et j'aurai lu des super livres. 

Je prenais ce blog pour acquis je dois dire, enfin, pas le fait qu'il existe ni que vous veniez le lire mais au moins, la plateforme Typepad ! et me pose régulièrement la question... de migrer sur Instagram, ce que fait tout le monde ou presque. C'est beaucoup plus malin I guess.

Hou la la mais cet aprèm je me suis re-rendu compte de deux choses,

1. venir écrire ici m'aide à me concentrer et à prendre du courage pour accomplir le travail qui m'attend (oui, 20 ans que je le sais mais quand je n'ai pas eu ma dose cet aprèm, mon quick, ouille ouille ouille, j'ai eu du mal à me relancer !!!)
2. je n'avais pas mais alors pas du tout envie de venir écrire tout ce que j'écris ici, sur instagram. 

Ici c'est ma maison. J'y ai un statut à part - d'host. Sur Instagram je suis un compte parmi des centaines de millions. 

Ici je me sens protégée - par la plus faible exposition, notamment. 

Bref je ne suis pas prête à migrer sur instagram pour écrire !! Mon typepad promets moi que tu vas faire encore de vieux os ! 

Et toi ma chérie-chéri - de quoi es-tu soulagée aujourd'hui ? 

un coucou du dimanche pour le lundi

Ma chérie-chéri,

comment vas-tu aujourd'hui ?

Je reviens de Matignon où Nicolas nous a fait visiter son bureau (et celui du Premier Ministre avec des vrais Fragonard aux murs !!!)

Lundi et vendredi j'anime une formation, je ne serai pas devant mon bureau pour t'écrire. Souhaite moi bonne chance !

Dans 5 minutes je vais aller gratouiller le compost mais là, là, il pleuviotte et j'en profite pour un petit coucou. 

Deux personnes que j'aime se sont inscrites sur Instagram alors que, me disent-elles elles n'ont pas envie de passer une seule minute de plus sur leurs écrans. Je suis une méga fan d'Instagram et cela me fait grand plaisir qu'elles y passent de temps en temps et de savoir qu'elles découvrent les mondes que j'y partage. Ainsi que je leur souhaite, d'autres mondes de mode, de livres, d'opinions, de recettes, d'architecture, de dessin, de photographie, je trouve tellement d'inspirations et des mondes aussi, grâce à Instagram ! 

Ma manière à moi de "curer" et limiter le temps que je passe aux écrans, la voilà 

Je n'ai qu'une seule appli "réseaux sociaux" sur mon téléphone - j'ai choisi Instagram. Facebook, linked in et même vinted, c'est sur l'ordi - et donc ça limite pas mal les interactions et les distractions. C'est la règle du "just one" proposée et appliquée par Rob Walker pour "faire plus attention à notre vie réelle". 

Sur Instagram, je suis abonnée à des comptes qui me procurent des émotions positives, joie, rire, curiosité, envie de faire, beauté. Dès que je ressens un pinch d'irritation, ou de jalousie, ou de curiosité malsaine, je mets le compte en sourdine ou me désabonne. Du coup Instagram me sert à faire ou à créer, m'inspire et m'informe - et basta. 

Ah oui et le téléphone est le plus souvent possible hors de la pièce ou à un autre étage ; il dort à un autre étage et dès que j'ai le courage, je sors me promener sans lui. Oui ça pique un peu quelquefois, je suis super accro. 

Et toi ma chérie-chéri - quelle est ta politique "réseaux sociaux" ? 

deux phrases de sagesse

Ma chérie-chéri,

je ne sais plus comment je m'appelle !! (D'ailleurs les gens non plus, y'en a plein qui m'appellent ChristiNe ces jours-ci...) (je ne sais plus comment je m'appelle ET je trouve le chemin de ce blog même au plus fort de la tempête). 

C'est fou quand la "machine" s'emballe. Le temps alangui tout d'un coup s'accélère. J'aime ça - ces accélérations, décélérations - et je dois m'ajuster. J'ai chaud, froid, mal au dos, je me réveille pendant la nuit. On n'avance pas dans le confort. J'essaie de ne pas m'éparpiller, dur. Dur de discerner ce qui prime. 

Je vais aller faire 3 salutations au soleil dans le jardin avant de m'élancer vers mes 3 rendez-vous de la journée. Je pense à 2 phrases de Minh, mon prof de yoga. "Tu ne décides pas, "ça" se décide en toi." Et c'est vrai que j'ai mal au dos, mon corps décide que ce qui prime, là, ce sont des mouvements doux d'assouplissement et de recentrement. Piouf.

Et son autre phrase, "Pousse-toi un peu dans la posture, essaie de repousser un peu plus tes limites - travaille - sinon tu habitues ton corps et ton être au confort et ça ne vous rend pas service."

Indeed. 

Allé, je me pousse. 

Et toi ma chérie-chéri - c'est quoi ton enjeu du jour ? 

Merci pour les messages reçus hier, à propos de la sortie de Vivre pleinement son ikigai  ! les idées de média, les propositions d'interview !! c'est trop bon !! je prends !!!! quel délice de rejoindre le flux de la vie, de donner, de recevoir... Si tu as des idées ou des pistes ou des propositions pour moi, je les accueille avec gratitude : maintenant ou plus tard. 

full gratitude

Bonjour ma chérie-chéri, 

hiiiii !! C'est aujourd'hui la sortie officielle de Vivre pleinement son ikigai ! Presque 7 ans après la sortie de son grand frère Trouver son ikigai ! Mes bébés qui prennent leur place dans le mooonde !!! et dans le coeur de leurs lectrices et lecteurs ! et m'aident à vivre, spirituellement et financièrement !!! 

Je viens d'enregistrer une capsule pour mon audiobook pour raconter ma joie. JOIE !!! 

Aujourd'hui je me sens reconnaissante de la belle lumière qui inonde la maison et mon bureau et les rues de Malakoff ! 

Aujourd'hui je me sens reconnaissante des trois clientes avec lesquelles je vais m'entretenir au téléphone, ces femmes qui me font confiance pour un bout de chemin et avec qui on grandit ensemble. 

Aujourd'hui je me sens reconnaissante car ma petite de 19 ans !! est contente de sa note en éco et a des projets qui l'enthousiasment pour le week-end et elle le partage avec moi. 

Aujourd'hui je me sens reconnaissante car j'ai plein d'amis qui reach out pour la sortie de mon livre, pour la nomination de Nicolas et les changements induits dans nos vies. 

Aujourd'hui je me sens reconnaissante des copines qui vont l'acheter les premières ! des copines que je n'ai jamais rencontré dans la vraie vie et qui sont devenues copines par la magie de notre fidélité commune, de notre humour !! 

Aujourd'hui je me sens reconnaissante de mes éditrices qui mettent 50 exemplaires de notre livre à ma disposition pour que je les signe, à destination des journalistes !!! Je muscle déjà mon poignet !

Oh ma chérie chéri si tu as des idées de podcasts ou de journaux où je devrais apparaître, dis le moi ! Et si tu es toi-même journaliste ou tiens un podcast, invite moi ! Je serai super heureuse de te parler... de ma peur du middle âge qui remonte à la l'enfance... de sa beauté telle que je la vis aujourd'hui ... des opportunités qui apparaissent quand les enfants quittent la maison... de la danse des émotions... et aussi de tous les mentors et trésors qui me guident pour progresser et aller mieux. 

Aujourd'hui, je me sens reconnaissante pour toutes les librairies à Paris en France et dans la francophonie, qui ont mis Vivre pleinement son ikigai dans leurs rayons, pour qu'il rayonne justement ! Merci les libraires pour votre travail au service des lecteurs.. et des écrivains ! 

Et aussi si tu spotes le petit en librairie, peux-tu prendre la photo de la table ou de l'étagère et me l'envoyer par mail ou par instagram, en nommant la librairie, pour mon insta ? 

Hiiii ! 

Et toi ma chérie-chéri - de quoi te sens-tu reconnaissante aujourd'hui ?

ouf j'ai fait un artist date

ma chérie-chéri, depuis début septembre j'avais du mal à programmer mes artist dates - ces petites aventures en solo que je m'organise chaque semaine pour renouveler mon stock d'expériences et d'images, pour agrandir mon territoire, pour mettre de la joie dans mon travail. Bon je regarde mon agenda et lundi 2 je suis allée à la mer en Belgique et mardi dernier je suis allée à un pot d'adieu à Bourg la reine à vélo et l'aller et le retour ont été un périple en soi. Mais il y a la réalité des choses et il y a le sentiment qu'on a et j'avais l'impression ce matin que je n'y arriverais plus jamais. Hé ben si me revoilà d'attaque et à midi après ma supervision professionnelle et avant une réunion de mon asso, je suis allée me balader dans le Sentier et j'ai flané pendant 1h30 j'ai déjeuné d'un banh mi j'ai visité deux librairies j'ai admiré le look des femmes et je me sens RESTAUREE. Restaurée et rassurée, JE VIS DES CHOSES BELLES PAR MOI-MÊME et ai une capacité de rebond même quand Nicolas est moins dans mon paysage. Hé ben je me mets de ce pas au travail (une formation à préparer pour la semaine prochaine ! être synthétique à l'écrit comme à l'oral ! j'ai le trac ET j'ai la pêche !!)

And you my dear - c'est quoi ton prochain artist date ? 

une personne qui vit

 

Ma chérie-chéri,

je continue à enregistrer des chapitre de mon audiobook perso. Des petites notes audio sur "quand ça va bien". Ces notes, qui durent entre 2 minutes 42 et 50 secondes, me rappellent quand je les vois ou les réécoute, que les états sont fluctuants - le bonheur comme le désarroi. Mais comme j'ai envie de "plus de bonheur" (sans blague), je n'enregistre que des notes sur les moments de joie (même quand elle est mêlée à autre chose), et sur ce qui se passe quand elle surgit. Ce que j'ai fait, ce qui m'entoure - ce qui concourt à ma joie présente.

Souvent je suis en train de marcher, ou à vélo. 

Souvent il y a du soleil, ce soleil que j'aime tant de la fin de l'été, si doux et éclatant mais pas brûlant. 

Souvent, une ou d'autres personnes sont impliquées - mais pas toujours, parfois je chéris ma liberté ou me réjouis de la sortie imminente de mon livre. 

C'est très fort de donner du poids à ce qui va bien, de le décrypter avec précision ; et je me rends compte que j'y arrive bien à l'oral, quand je me parle à moi-même d'un moment de mes relations avec chacune de mes filles, ou avec Nico, ou avec mes amis, ou avec "le succès" - un projet qui se concrétise. 

La leçon de cette dernière semaine, l'une des leçons, c'est de voir Nico si vivant et tendu vers son objectif de servir un projet qui a tellement de sens - et comment ça le transforme et aussi nous change toutes les deux, Alma et moi, et l'environnement autour de nous. Les moments plus courts et plus intenses que nous partageons tard le soir et tôt le matin. Tout ce que j'arrive à faire sans lui ; tous les amis et notre famille qui m'appellent et sont présents avec chaleur. Je ne vais pas dîner souvent toute seule ! (et tant mieux...) La vie qui se renouvelle en lui et du coup par ricochet, tout autour de lui. 

Une personne qui vit, encourage les autres à vivre. (C'est une phrase de Clarissa Pinkola Estès)

Et toi ma chérie-chéri - qu'est-ce qui t'encourage à vivre aujourd'hui ? 

l'abondance, bébé !

Coucou ma chérie-chéri, 

aujourd'hui je pense à cette phrase, there is more where it comes from. Elle m'aide cette phrase, quand j'ai peur de manquer.

There is more where it comes from, cette phrase se vérifie pour les idées qui me traversent - j'en donne une, j'en réalise une, parfois j'ai l'impression que je n'en aurai plus jamais, des idées, et puis - je peux faire confiance qu'elles vont revenir et se régénérer les idées.

There is more where it comes from, cette phrase se vérifie pour les livres que j'écris, qui paraissent. Aujourd'hui je suis allée signer des exemplaires "influenceurs" chez mon éditeur et j'ai vu mon livre pour la première fois. Ici je raconte dans mon audiobook l'origine de ce livre pour moi et ce que ça m'a fait de l'écrire et les émotions que me provoquent sa parution. Une sortie de livre c'est à la fois un accomplissement et une fin, et je me dis parfois, Je n'ai plus de livres en moi - et c'est pas vrai, j'ai de nouvelles idées pour des livres aussi, toutes ne donneront pas un livre mais certaines, peut-être. 

There is more where it comes from, cette phrase se vérifie pour... la verveine que je cueille et que j'offre à mes amis et amies et à ma maman et à ma cousine chérie. Tiens je vais préparer une pochette pour donner à Maman ce soir (elle vient faire du yoga et dîner avec moi ; dans ma nouvelle configuration personnelle, je suis plus que reconnaissante de cette tradition entre nous). Si je coupe une tige au dessus d'un noeud (au dessus de deux feuilles qui se font face), très souvent des nouvelles tiges vont pousser, et plus je coupe, plus de nouvelles tiges vont se former. Plus j'en donne, plus ça pousse. 

There is more where it comes from cette pensée est très rassurante ; elle s'appuie sur la réalité - ou du moins, du fait que je la crois, elle se vérifie dans ma vie. L'argent ne pousse pas dans les arbres mais les feuilles de verveine, si. Je ne vais pas les vendre mais déjà les donner crée de la chaleur et du lien et du réconfort. 

Et toi ma chérie-chéri - quelle phrase te porte, aujourd'hui ? 

 

 

zou (la question qui m'a portée toute la semaine)

Ma chérie-chéri,

pour aujourd'hui je jette l'éponge avec Plenty of paper. Après plusieurs essais... la page ne charge pas. J'ai des semelles de plomb pour l'écrire, je sais écrire avec des semelles de plomb mais si en plus la page ne se charge pas... Hein... !

Je t'écris depuis Coutarnoux, depuis la table en bois qui fait face à la fenêtre, cette table nous l'avons choisie Nicolas et moi et portée (elle pèse un âne mort), à l'automne 1998 pour meubler mon premier appartement. Y'a 26 ans, oui oui. Après avoir été notre table de la cuisine puis (malheureusement) avoir trainé sur le balcon de Chimène ce qui l'a toute délavée, elle est à présent le petit bureau de notre salle à vivre, dans cette maison... où je me suis rendue toute seule, hier soir, pour la première fois. Toute seule avec Hush. 

Merciiiii pour les si gentils messages que tu m'as envoyés hier, à l'occasion de la parution de mon livre. 

Bon, il n'a pas paru ! L'imprimeur a eu des soucis il a livré très en retard, du coup la parution du livre prend elle aussi une semaine dans la vue. J'avoue, je ne vais pas râler car moi-même j'ai rendu le manuscrit bien plus tard que prévu. Les livres prennent du temps à s'écrire, à être fabriqués et c'est tant mieux. Mais bon en attendant il faut l'attendre. 

J'avais envie... j'ai eu envie toute la semaine de te parler de cette question attrapée, une fois coutume, sur le fil Linked in d'une coach que je ne connais même pas. Mais la question est magnifique, enfin, elle m'a portée toute cette semaine à la fois belle et compliquée. 

Belle : Nico accède à un poste dingo, tout à fait à la démesure de sa capacité de travail; de son sens de la stratégie ; de son envie de servir ; de son autorité. Les personnes pour qui et avec qui il travaille ont l'air droites et engagées et tendues vers un objectif. 

Compliquée : l'ampleur de la tâche va exiger qu'il s'y consacre genre 16 heures par jour, et je ne suis pas sûre qu'il aura ses week-ends. (Enfin, je suis sûre qu'il va bosser les week-ends). 

Donc l'homme de ma vie accède au job de sa vie - et en attendant, en l'attendant, moi, comment je me reconfigure ? Je mesure soudain à quel point je me repose sur lui, à quel point nos vies sont entrelacées. 

La question qui m'a aidée, qui m'aide à tenir debout, avant et pendant sa nomination, et maintenant, c'est celle-là : "que pourrais-je faire aujourd'hui, dont je serais fière ce soir ?"

Une journée à la fois - faut quand même drôlement qu'on se reconfigure hein, lui dans l'avalanche de responsabilités, et moi dans le vide de ma vie avec beauccccoup moins de lui.

Un sujet de fierté à la fois - aujourd'hui, j'ai assumé une réunion de chantier toute seule. J'ai réussi à fermer le robinet qui goûte non stop. Je vais aller me balader autour de la maison. Je vais préparer un feu. Je me vais me faire un bon dîner. 

Zou. Je serre les fesses aujourd'hui, stif uper lip comme dirait Nico, et c'est passionnant de se reconfigurer, que ce soit par choix ou par "crise". 

Et toi ma chérie-chéri - que pourrais-tu faire aujourd'hui, dont tu seras fière ce soir ?