Ma chérie-chéri,
je me sens "enceinte" - pas d'un bébé tu t'en doutes, ni d'un livre mais d'un programme-compagnon dont je rêve, nuit et jour.
Je me souviens quand Chimène est née Nicolas et moi n'avons parlé que d'elle pendant un an. Ben je me sens dans le même état aujourd'hui, sauf que je n'en parle pas (pas beaucoup ou alors je ne m'en rends pas compte) à Nicolas - c'est pas son co-enfant à lui. Je griffonne des notes de partout, dans mes notes d'iphone, dans mon carnet du jour et dans des mind map en veux-tu en voilà. Qui va bien rigoler quand elle va vouloir retrouver ses idées ?
Je me sens enceinte c'est-à-dire monomaniaque, obsédée, pleine. C'est un sujet passionnant la visibilité et plus j'y pense et plus je trouve des idées des arguments des propositions des balades, tout ce que je fais s'engouffre et vient nourrir mon projet.
Quand j'écrivais Vivre pleinement son ikigai, il y a un an, je ressentais cette pensée permanente pour mon livre. J'y pensais tout le temps et l'ai nourri nourri nourri. Après j'ai peur d'être trop touffue. Mais sinon j'ai peur d'être creuse. Mon autre obsession, c'est la place au lecteur, à la lectrice, à mes compagnonnes - comment ce que je conçois imagine propose, va la rencontrer elle, dans ses interrogations et dans ses compétences ? Comment dans toute cette plénitude je ménage une place et pas une petite place, à l'écoute à l'objection au désir de l'autre ?
Le corollaire de cette intensité et de cette concentration, c'est que je ne sais pas (ou je ne sais plus) à la fois écrire un livre nouveau et concevoir un programme-compagnon nouveau. Y'a pas la place pour les deux. Parfois cela me manque. Parfois je me dis que je pourrais essayer de concevoir des nouvelles (qui s'écrivent sur un mode différent qu'un livre de développement personnel, j'écris une histoire à la fois alors que le livre de DP c'est souvent une commande avec un délai compact et parfois court quans y'a une stratégie derrière !).
Bon, je vais déjà faire naître et nourrir mon bébé du jour ! Pour les histoires on verra plus tard (et ce serait sans doute une idée que je retourne écrire dans l'espace-temps d'un atelier d'écriture, où écrire n'est pas négociable et où les propositions de l'animateur me déplacent fort utilement).
Et toi ma chérie-chéri - c'est quoi tes incompatibilités du moment ?
Bonjour Christie, ton titre m'a fait un petit choc parce que j'ai officiellement annoncé hier soir à mon amoureux que je ne voulais plus d'autre enfant, et c'est à la fois une certitude et à la fois une impression de tomber dans un gouffre quand je me l'avoue (j'adore être enceinte, accoucher, les bébés, découvrir la personnalité de mes enfants - et depuis mes trois ans je pense je saoule tout le monde avec mes futurs (puis présents) enfants, alors quelle page à tourner !). Et paf, à ce moment-là, DEUX copines m'annoncent qu'elles sont enceintes (de bébés humains), j'ouvre ton blog et hop, ton titre !
Bref, je t'envie cette grossesse de projet ! J'adore cet état où tout parle d'un projet auquel on travaille. Je ne l'atteins jamais tout de suite et au début de mes nouveaux projets, je dois toujours batailler pour m'y mettre, m'apaiser, et finalement cet état arrive mais des fois c'est long ! Mes incompatibilités du moment, c'est toute ma vie ! Vouloir travailler à fond mais devoir aussi être une mère de deux enfants dont une encore petite ! Avoir envie de ces crêpes du dimanche matin en famille mais avoir aussi envie de boire mon café tranquille en discutant avec mon compagnon, avoir envie de sortir et boire des verres avec mes copines mais avoir besoin de dormir. Bon, c'est de la bonne vie, en fait ! Bon après-midi Christie et félicitations pour ton bébé-projet !
Rédigé par : élisabeth | mardi 11 mars 2025 à 14:04
Oh la la Elisabeth ça n'a pas l'air d'être une décision facile à prendre, d'arrêter d'avoir des bébés ! Par rapport à mes projets, je me sens comme toi, ça me prend du temps avant d'entrer dans le bain et de les sentir exister. Un peu comme une grossesse en fait, au début c'est irréel... et puis on grossit on sent les coups de pied on achète les petits vêtements on se chamaille sur le prénom bref "le truc" prend corps et forme et réalité au fur et à mesure jusqu'au grand choc où il nait et c'est encore une autre affaire.
Et tes envies. Comme elles sont vivantes en effet !!!!
Rédigé par : Christie | mardi 11 mars 2025 à 15:39
Ah ça me parle aussi, ce titre, à moi la vieille qui entame une procédure de PMA ! Tout m’y ramène on dirait.
Rédigé par : Martha | mardi 11 mars 2025 à 21:10
Chère Martha, quelle bonne nouvelle ! je te souhaite que ce parcours soit juché de merveilleuses surprises.
Rédigé par : Christie | mardi 11 mars 2025 à 22:10