maviesansmoi

l'eau salée

Et après, je suis allée voir la mer.

Une matinée à la mer, pour dire au revoir à mon travail de mère. Ça a duré 4 jours ma rentrée de maman, jeudi déménagement de 3 sacs à Versailles + la visite à Ikéa pour acheter une commode, vendredi récupérer les kids à l'aéroport et le diner pour 4, samedi préparation du granola de la famille et déménagement de 3 sacs à Bruxelles, dimanche goguette avec Chimène, lundi matin : la mer. 

C'est toi Cénina qui m'a donné cette phrase de Karen Blixen, “L'eau salée guérit tout - la sueur, les larmes ou la mer.” J'ai pris les trois ! 

Est-ce plus facile (le départ de mes enfants, leur absence générale) la 2ème année ? 

C'est différent.

Je connais déjà ce que ça fait, toutes ces journées et ces soirées ces semaines parfois, sans mes filles.

Le livre, je l'ai déjà écrit.

Je sais... que je dois et même, que je peux, et que je vais, m'appuyer sur mon désir. Que je peux ne pas me reposer sur leurs seuls désirs à elles - que je peux et dois porter les miens.

Mais là, là tout de suite, je pense au beau visage de 22 ans de Chimène et à son beau visage quand elle avait 1 an, à quand je courais pour aller la chercher chez sa nounou et que je ne la reverrai pas pendant deux mois alors qu'au début de sa vie toute une journée sans la voir ça me paraissait déjà si long. Je pense à merci le scoutisme, les 10 ans de scoutisme qui ont fait d'lle une enfant puis une jeune fille puis une jeune femme débrouillarde et organisée - en tout cas l'ont aidée à le devenir - et m'ont appris à me séparer d'elle ; enfin, appris - entrainée. 

Bref. Merci la mer, merci la sueur, merci les larmes - c'est vrai que ça va mieux ! et que c'était beau la côte belge !

mes fiiiillllllles !

Bonjour ma chérie-chéri, 

tout à l'heure je vais accompagner Alma dans sa nouvelle chambre d'étudiante à Versailles. Hier, j'ai finalisé avec elle l'inscription pour son pass Navigo, j'ai trouvé pour elle des blouses blanches sur Vinted, j'ai acheté des cahiers pour ses cours. 

Demain je vais chercher Chimène qui rentre de voyage. Samedi je l'accompagne à Bruxelles en voiture avec plein d'affaires. On goguette un peu et puis lundi, zouip, je repars à Malakoff. 

Mes filles. Le peu de choses qu'elles me demandent encore. Le leur proposer, le leur donner, me rendre disponible, avec joie, avec gratitude. Je savoure ma chance de pouvoir le faire. D'en avoir envie. Qu'elles aient envie de moi auprès d'elles. Après je serai tranquille ! pas dans le sens "débarrassée" mais bon - elles ne seront plus là, j'aurai tout mon temps pour me consacrer au reste de me vie. Nicolas. Mon travail. L'écriture. Le yoga. Danser. Nager. Mes amies. L'exploration du territoire autour de la maison et quand j'ai des idées, quand il ne fait pas trop chaud, un peu plus loin. 

Cet été dans un magazine d'architecture nous avons repéré une maison... d'architecte ! construite en liège, à Malakoff. Nicolas et moi super excités Mais où est cette maison ? Et hier, pendant l'un de mes appels de coaching je déambule dans mon quartier (j'écoute mieux quand je suis en mouvement), et à une minute de la maison (ma maison de brique et tôle et de verre) et je tombe sur quoi ? cette maison en liège ! super jolie ! hiii vais-je me débrouiller pour la visiter ? je vais essayer en tout cas. 

Mes filles. Profiter profiter profiter. Puis REUSSIR à revenir et à reprendre le cours de ma vie, sans elles. J'ai envie de dire "ça devrait aller" - et puis je ne sais jamais à l'avance comment je vais réagir, comment je vais me sentir. Donc me tenir dans le moment et après, on verra bien. 

Une phrase qui me porte, depuis des années et spécialement cet été, et spécialement aujourd'hui, est celle d'Henry Miller : "Develop an interest in life as you see it : the people, things, literature, music. The world is so rich, simply throbbing with rich treasures, beautiful souls and interesting people. Forget yourself." 

Et toi ma chérie-chéri ? de quoi tu profites à fond, ces jours-ci ? 

(Demain j'accueille Chimène ET je vais aussi écrire notre 👁 Plenty of paper chérie.

15 personnes se sont abonnées depuis juillet et ça me motive à donf ; enfin j'étais surmotivée déjà (viiiivent les coupures !! qui reposent et remettent à plat le désir, je n'avais pas envie de partir en vacances mais comme cette pleine vacances m'a fait du bien !). J'adore ce mix, lectrices présentes depuis des années et nouvelles qui découvrez, sur mon blog je suis moins consciente du décalage ! Quel contexte donner pour les nouveaux ? que répéter et c'est pas grave ? qu'est-ce qui va intéresser "mes vieux de la vieille ?" ... hiii ! j'adore ce challenge. Dans la vie aussi d'ailleurs, j'aime les soirée où y'a un mix entre "habitués" et nouveaux arrivants, idem dans les groupes de formation, c'est siii riche ce mouvement. 

Bref demain je parle du chef d'oeuvre que. je suis en train de lire (pas d'écrire malheureusement mais qu'est-ce que c'est bien DEJA de lire des chefs d'oeuvre !! et d'y accéder por Dios !) ; et de la nana qui m'a fait pleurer de rire cet aprèm oh my God ça faisait tellement longtemps que ça ne m'était pas arrivé por Dios Cristina !

Bref si tu veux 🎧 écouter le dernier numéro, tu peux aller voir ici. Et si tu veux écouter ET lire le prochain numéro, tu sais ce qui te reste à faire por Dios ma chérie-chéri. 

la journée hop hop hop

Bonjour ma chérie-chéri, 

elle m'étonne toujours un peu cette phrase "thanks God it's friday" - qui induirait que la journée va être douce et va passer vite et qu'après ce sera le week-end. Parce que pour moi le vendredi n'est pas la journée chill, c'est au contraire la journée "ho la la tout ce que je n'ai pas fait pendant la semaine et que je voudrais et devrais avoir fait ce week-end". 

Aujourd'hui ne fait pas exception. 

J'écris ma 👁 Plenty of paper et je l'enregistre. 
Si tu veux l'écouter, elle est disponible ici et si tu veux la recevoir, chaque samedi avec ton café du matin, tu peux t'abonner ici. 
Aujourd'hui je raconte deux de mes rêves ! "Plenty of paper favorise la transition entre la semaine et le week-end ; elle m'aide au changement de rythme. J’aime bien qu’elle parle de toi et qu’ensuite tu viennes me chercher avec des questions qui toujours, me font réfléchir et bouger" m'a dit Julie.

Je mets la dernière main hiiiii ! à la première semaine de la première promo de Voilà mes anges d'été, qui commence lundiiiiii 3 juin ! pour un juin et un été sur des rrrrroulettes joyeuses et déterminées. 
Si tu veux faire partie de cette première promo, toutes les infos sont là ! et tu peux t'inscrire jusqu'à dimanche soir, 21 h. Ecris-moi à [email protected].
Si lundi ça te fait trop short et que tu veux quand même participer, après la promo du 3 juin, tu peux commencer le lundi 10 juin, et le lundi 17. 

Et s'il me reste du temps, je vais tourner une petite vidéo pour Instagram ! 
Parce que c'est si bon d'écouter ce que me disent mes clientes et ensuite de raconter, de raconter ce que ça va être ce merveilleux Voilà mes anges. 

Puis ce soir hop le suuuuud pas de l'Italie mais de la Bourgogne, pour fêter mon beau-frère et ma belle-soeur et je l'espère, beaucoup rigoler et pas trop se cailler - et oublier que ma filloute part un grand mois. 
Hier soir, elle et le chien et moi sommes partis dîner de sushis à Montparnasse puis nous sommes rentrés à pied en passant par des rues jolies du 14ème, aaah la belle goguette d'au revoir ! Lucky me. 

Et toi ma chérie-chéri ? What are you up to this afternoon ? T'es dans la team Chill ou dans la team Hop hop hop ? 

 

Photo qui n'a rien à voir enfin un peu, prise il y a 11 mois par Nicolas lors de la remise de diplôme de Chimène à Estienne. 11 mois, a lifetime ago ! Pensée pour mes amies dont un enfant passe le Bac et dont la vie est sur le point de basculer. 

libre de toute intention

Ma chérie-chéri, 

me revoilà, libre de tout agenda, de toute intention - j'écris en liberté - et ça me fait du bien, sortir de la communication - d'une histoire, d'un projet - juste me poser là avant de rentrer de nouveau dans la communication - de mes histoires, de mes projets ! 

Comment raconter au mieux les histoires qui m'ont été confiées - comment porter au mieux les projets dont l'idée s'est plantée en moi Et que j'ai décidé de faire grandir ? C'est une responsabilité captivante et là, juste ces quelques minutes, je m'en repose. 

Alma part samedi pour un mois, pour un mois à Berlin. Mes sentiments mêlés de maman, de personne. Heureuse pour elle je suis - Berlin ! un mois - libre (elle a un stage mais ça ne va pas être écrasant de boulot) - seule (c'est dur mais c'est exaltant !!) ; un peu triste je suis (on n'a jamais été séparées un mois....) ; un peu jalouse je suis (j'adoooore cette ville ! Berlin ! en juin !!!). 

Chimène revient 8 jours plus tard pour l'été !!! mais elle va travailler à Montmartre et n'habitera pas à la maison. Elle sera tout près, j'irai la voir souvent. 

Hush Papy va continuer à coller sa Manman. 

Nos enfants ne sont pas nos enfants. Nos chiens... restent nos chiens. 

Me voilà libre de tout agenda - dans ce petit pavé de texte, dans mon coin d'internet. Hors de lui, l'agenda bruisse de lignes et de pattes de mouches de tout ce que j'ai prévu de donner au monde aujourd'hui ; et je sais que le monde aussi va me donner, notre joyeux ping pong.

 

Une photo de mon Hush Papy, tigre de notre mini-jungle, si heureuse en ce mai pluvieux ! 

Et j'y retourne : joyeuse, concentrée, hopeful ! Thankful aussi - l'éditrice se régale du manuscrit que je lui ai rendu ! hier, j'ai spotté mes deux petits sur le comptoir de la librairie Fontaine, à Paris !

Huuuuu ! émotion !!! 

Merci !!! 

Nos enfants ne sont pas nos enfants et nos textes prennent leur envol et vivent leur vie propre - portés par je ne sais quel vent, le vent de la chance ! 

Je ne sais pas quelle tête aura le manuscrit que retravaillent Anne et les graphistes de First en ce moment. 
Je ne sais pas à quoi ressemblera à la fin le recueil d'histoires que j'ai commencé avec Mon Cher mais qui va inviter d'autres fantômes, d'autres chers disparus - réapparus, dans la danse. 
Je ne sais pas comment ces lignes vont résonner en toi. 

Quel mystère ! et quelle joie ! 

Allé, à ma to-do d'amour. 

Et toi ma chérie-chéri - de quoi te reposes-tu en cet instant ? 

le poisson mort

Ma chérie-chéri, 

ces derniers jours j'ai reçu deux prises de conscience concernant la maternité. 

Dans mon cours de yoga que j'adore, je fais parfois des petites crises de paranoïa, me demandant si les autres gens du cours me snobent... Ils ne me regardent pas, bref je me demande. Pour certains. Et puis à ce cours il y a Muriel, qui elle me fait de grands sourires, on rigole, on échange des petites nouvelles, j'adore ses yeux verts très expressifs. Avec elle je ne me demande jamais si elle me calcule ou pas, elle me calcule. 

Hier, je filais comme le vent sur mon vélo, et je l'ai aperçue ma Muriel (qui doit avoir dans les 65 ans), en compagnie d'une femme de 25, 30 ans - elle avait les mêmes yeux l'autre femme, alors j'ai su que c'était sa fille. Les mêmes yeux, enfin, la même couleur d'yeux. Pas du tout la même expression. Muriel lui parlait avec animation, comme elle me parle à moi ou même un peu plus "eager". Et l'autre, sa fille, avait un visage fermé, l'oeil que j'appelle "de poisson mort" - genre rien à foutre de ce que tu me racontes, et rien de ce que tu peux me dire n'a une chance de m'intéresser. 

Je connais bien cette attitude... Je l'ai eue si souvent avec ma maman... Adressée à mon adorable et attentive copine, cette femme si bonne avec moi, cette attitude m'a blessée super fort. 

Hier soir elle n'était pas au cours de yoga, mais ma maman y était. Je me suis promis, je ne sais pas si je vais y arriver, de réprimer mon manque d'intérêt, et même, de m'intéresser ! et d'être avec ma mère qui me donne tant, au moins aussi gentille qu'avec une étrangère... 

Bon c'était ma première réalisation. Pour la deuxième faudra attendre demain. Et les fantômes eux aussi attendront.  

Bonne journée ma chérie-chéri ! et toi, tu la regardes comment, ta mère ? 

Elle revient demain !
Qui ? 
👁 Plenty of paper pardil, la lettre écrite et parlée du vendredi nuit-samedi matin avec ton p'tit dej qui a le temps. 
La lettre qui s'émerveille de ce que l'on a en abondance, et de ce qui nous manque. 
La lettre qui propose tranquilou des pas de côté. 

Si tu veux écouter les derniers numéros, c'est par ici. 
Si tu veux t'abonner pour la recevoir, c'est par ici ! 

Et si tu la lis déjà et veux en faire profiter un.e ami.e : c'est une super idée, pour elle et pour moi. Merci pour nous. 

la mère indigne

La philosophe Simone Weil, que ses parents se plaignaient de ne pas voir du tout une fois devenue adulte, leur aurait répondu Si j'avais eu plusieurs vies,  je vous en aurais consacré une, malheureusement je n'en ai qu'une seule et j'ai beaucoup à faire. 

J'ai l'impression qu'Alma me dit cela, subliminalement, depuis qu'elle a 16 ans. Et (même si c'est dur) je le comprends - cela me parait sain - j'ai fait et induit la même chose. Ce qui corse les choses, c'est qu'elle a encore besoin que je "travaille" pour elle. 

Alors heureusement que Maman est là pour prendre soin d'Alma (ma maman, Anne), parce que Nico et moi ne sommes pas beaucoup à Malakoff ces week-ends ci.

2024, c'est l'année où les filles et les gars nés en 1974 ont 50 ans. Nos meilleurs potes sont nés en 73-74-75-76-77 donc les fêtes de 50 ans on en a un paquet et ce n'est qu'un début. Au moment il y a 20 ans où tout le monde s'est marié,  j'ai commencé à en avoir marre des mariages - on a eu jusqu'à 6 par été. Puis la saison des mariages s'est tarie et on n'a plus beaucoup dansé. Alors à présent I know better, when life gives me fêtes de 50 ans, je fonce. 

Total, je ne m'occupe pas trop des affaires de ma grande fille. Et Maman (ma maman, Anne) arrive à la rescousse. 

On m'avait prévenu que c'était un risque de "l'après-bébés", l'après enfants à la maison : la mère pense à autre chose. How dare she ? Hé bien, l'une de mes hypothèse est qu'elle vit moins de moments chaleureux et gratifiants avec ses petits poulets grandis... et donc elle a moins envie (ou moins la force) de se faire chier avec les trucs... chiants. Quand mes filles étaient petites, nous passions notre vie chez le médecin, et y'avait des câlins, des dessins, les poésies apprises en faisant le tour du pâté de maison, les histoires lues le soir blotties les unes contre les autres, beaucoup de rires, tout un tas de moments charmants.

Plus, quand elles étaient petites, quand je gérais des trucs pour mes kids, je les gérais à ma façon. J'en parlais parfois à Nico, pas toujours... Mais on tombe facilement d'accord lui et moi. A présent, tous les plans que je tricote pour ma fille (le stage, la chambre d'étudiant) - que je tricote en concertation hein ! ça me prend déjà trois plombe... ont une chance importante d'être détricotés. Et ça, même si je comprends... ça ne m'aide pas à me motiver, pas du tout. 

Je sais que je vais, que je dois réadopter mes enfants dans leur être actuel. Et je suis bien contente que maman (ma maman) et Nicolas (leur papa) s'y collent, aussi ; et me montrent une autre perspective sur mes enfants Mais non.. Mais si.. et d'autres attitudes possibles que la mienne. Qui est assez vite gonflée ; même si aussi émerveillée de voir mes lapinettes grandir ; mais qui aussi apprécie de se soucier d'autre chose ; bref, je devrais en profiter qu'elle ait encore besoin de moi mais j'ai envie de profiter de mon livre qui s'écrit de mes potes qui célèbrent leurs 50 ans de vie et j'ai aussi envie qu'on me parle gentiment ! 

Ma chérie-chéri - je suis la seule à me secouer les mamelles ? 

Et toi, comment fais-tu pour rester... motivée-sans-t'accrocher ? 

it's RAINing again

Coucou ma chérie-chéri, 

c'était dur hier aprèm de quitter Chimène ; de descendre sa rue en voiture et de tourner à droite et bye bye. Ce départ m'a rappelé celui il y a 6 mois, quand je l'ai accompagnée pour s'installer puis suis repartie et c'était le début de sa nouvelle vie... 
C'était bizarre d'habiter à l'hôtel à côté de chez elle, de devoir payer pour vivre à proximité de ma fille.
C'était inhabituel d'être accueillie par elle, chez elle, avec ses règles et les façons de faire d'elle et ses colocs.

Pour m'endormir hier soir, rentrée à Malakoff, dans ma maison lumineuse et dans notre lit, j'ai utilisée cette méthode que j'ai apprise cette année pour "processer" mes sentiments qui font leurs montagnes russes - le RAIN. 

R, je reconnais que je suis triste ! 
A, je t'accueille ma tristesse. Tu as le droit d'être là... 
I, j'enquête, j'investigue... Ben je suis triste de ne plus vivre avec mes filles, et triste aussi de ne pas avoir trouvé "le projet suivant", même si cette maison en Bourgogne nous offre des pistes ! 
N, je me chouchoute.. je n'ai pas trouvé comment mais j'étais dans mon lit, cosy, je me suis endormie direct

Et ce n'était pas le but de la faire passer, mais la tristesse ce matin était passée, il y avait une petite pluie sur Malakoff, dans la lumière dorée du matin, quand je suis allée acheter une baguette encore tiède pour notre petit dej, une petite pluie encourageante. 

Ma chérie-chéri, je te souhaite un beau mardi ! 

 

la nostalgie

Ma chéri-chérie, 

dans l'appli de photo que j'utilise pour nettoyer mon téléphone des doublons et de toutes les mochetés.. parce que c'est chouette de pouvoir essayer des prises de vue sans s'inquiéter de gâcher de la pellicule ! via cette appli donc, je tombe sur des photos de moi avec mes filles et des filles seules ou ensemble ou avec leur papa ou avec leur chien - my girls doing their things. 

Chimène m'envoie des photos de notre goguette de jeudi, elle était chouette cette balade avec elle sous le soleil d'avril- je ne pouvais pas les garder toujours petites et sous mon aile, mes bichettes, et elles sont plus heureuses dans leur vie indépendante même si pas toujours heureuses (parfois j'ai peur qu'elles nous cachent quand elles ont une difficulté, pour ne pas nous inquiéter et aussi pour pas qu'on leur dise Tu vois !! allez, reviens à la maison !!) (cette proposition ma mère me l'a faite pendant 20 ans après mon départ de la maison, au moins 20 ans !!! dès que j'avais un pet de travers avec Nico, - Tu rentres à la maison ? - Mais Maman ma maison c'est ici, avec lui...)

Oh putain j'ai envie d'aller à Belle île, respirer cet air là, les pins cupressus, avoir froid aux seins, manger beaucoup trop de crêpes, être agacée par la famille. 
Oh putain parfois je me demande si je m'en remettrai du départ des enfants, comment on retrouve une vie intéressante et pleine après cet énorme coupure de leur départ. 

Et puis je regarde les amis qui s'en sortent très bien. 

Mes enfants. Parfois je ressens leur absence présente et à venir comme un coup de poing dans le ventre.
Et puis ça passe.
Et puis ça revient. 

J'ai appris l'autre jour que nostalgie vient du grec, nostos "maison d'enfance" et algos "douleur". Et qu'en Russie, pendant je ne sais plus quelle guerre, exprimer sa nostalgie pouvait valoir à un soldat d'être enterré vivant ! Parce que oui les amis, c'est contagieux ! J'ai appris aussi que la nostalgie est vécue par des gens comme une ressource, retourner vers des souvenirs heureux... Ben moi ça ne m'aide pas tellement. 

Et toi ma chérie-chéri - qu'est-ce qui te rend nostalgique ? 

tirer un fil

Samedi matin, j'ai reçu dans ma boîte aux lettres un gros colis. Je n'attendais pas de livraison, je l'ouvre.. C'étaient "nos deux petits livres" (plusieurs exemplaires de chaque), 5 minutes pour trouver son ikigai et 5 minutes pour changer avec le kaizen. Dans mon fort intérieur, je les appelle "5 minutes à la fois", car c'est bien cela la proposition, des lectures et passages à l'action qui l'un après l'autre, permettent soit d'opérer une transformation, soit d'aller à la recherche de ce qui nous donne envie de nous lever le matin. 

La demande d'Anne et Aline, mes éditrices chez First, était de réécrire Trouver son ikigai et Changer avec le kaizen, en "bouchées de 5 minutes" ; et raccourcir le texte car un petit livre ce n'est pas un grand livre ! 

Elles cherchaient aussi une personne susceptible d'illustrer et de réaliser la maquette du texte... Et Chimène, notre Chimène Vanbremeersch, a accepté cette mission. 

Quelle joie de me replonger dans mes textes d'alors (2017, et 2019 pour l'écriture) ; d'en voir "le génie" (le ton enthousiaste, l'écriture honnête et précise) et les écueils (parfois je me perds dans des méandres !!!) ; de réactualiser le texte 7 et 5 ans plus tard, et de refaire les exercices pour moi-même avant de les réécrire tels quels ou de les adapter car je ne procèderais plus tout à fait comme ça aujourd'hui. 

Quelle joie de réfléchir avec Chimène aux illus et de découvrir le résultat de son travail ! La finesse et la beauté de ses illustrations - leur humour ! J'avoue aussi que nos échanges à propos des deux livres, m'ont facilité son absence cet automne. Et puis en travaillant à partir des textes, elle a été un peu obligée de me lire ! 

J'ai beaucoup de chance. D'avoir pu travailler de nouveau avec Aline et First - et de commencer une collaboration avec Anne. 
D'écrire sur ces sujets qui me passionnent - la vocation, et la transformation. 
De travailler avec ma fille ! avec laquelle nous avons déjà appris à travailler depuis avril 2021, quand elle a commencé à illustrer pour moi les bandeaux des programmes compagnons. 

Je ne sais pas si ça durera toujours, le travail ensemble avec Chimène - et tant qu'elle veut bien, j'en profite ! 

Quant aux petits livres : ils coûtent 4,50 euros et seront disponibles dans les meilleures librairies à partir du 29 février. 

Je suis en train de préparer un concours pour permettre d'en gagner 6 (3 Ikigai et 3 Kaizen) - concours impliquant la lecture ou l'écoute de Plenty of paper - bah oui c'est mon objectif du moment, faire connaître ma Plenty of paper, alors tout y concourt !

Je reviens avec le mode d'emploi et les modalités, dans quelques jours. 

Bon aprèm ma chérie-chéri ! et toi, c'est quoi ta bonne nouvelle du jour ? 

 

le faux réconfort

Bonjour ma chérie-chéri, 

un jour de brouillard sur Malakoff. Un corbeau croasse, que veut-il ?... de l'attention ? draguer sa copine ? 

Comme le corbeau, je croasse - ma toux se poursuit, agaçante, imprévisible, interruptrice de mes conversations, que veut-elle ?... que je me taise davantage ?

J'ai faim. Je vais aller me faire gratiner les pâtes d'hier soir, ou peut-être réchauffer l'endive au jambon ; si j'étais maline, je la ferais chauffer pendant que je t'écris... 

Un truc qui m'énerve en ce moment, c'est quand je parle de mes enfants - de leur départ, de leur vie là où elles sont, de comment ça les rend heureuses, leur liberté, de faire leur truc à elles ! Et aussi, quand je raconte comment moi je vis le truc, la vie sans elles ou avec moins d'elles dedans - souvent les gens me disent, "t'inquiète pas, elles vont revenir". Comme si ça allait, comme si ça pouvait me réconforter. 

Bon, cette phrase part d'une bonne intention. 

Et. 

D'abord, je ne sais pas si j'ai besoin de réconfort - de temps en temps j'ai le cafard, un quart d'heure par quinzaine ; dans ces cas-là je me tourne vers Nicolas ou vers Hush, ou je prends un bain ou je confectionne un marque pages... Mais ça passe vite. 

Ensuite, j'ai bien conscience que si les enfants reviennent - c'est pour reprendre leur souffle, parce qu'elles nous aiment, et leur maison c'est aussi à la maison ! et leur vraie vie, elle va de plus en plus être ailleurs, être en dehors de nous. C'est juste, c'est la loi des enfants et des parents. 

Mais me souhaiter, comme réconfort - tu vas les revoir !! ben ça ne me réconforte pas du tout. Et d'une, parce que je le sais qu'elles vont revenir ! Et de 2, parce que je sais aussi que nos années "d'amour très très fort et mutuel" sont derrière nous. Enfin, on s'aime toujours très fort ! et elles se dirigent vers d'autres enjeux, plus importants que nous leurs parents. Et c'est tant mieux je dois dire, ça me rend toujours un peu triste moi ces adultes encore très attachés à leurs parents.  

Ça réconforte qui qu'on lui dise, Regarde, tes enfants ne vont pas te laisser tomber comme une vieille chaussette ? 

Et moi c'est ça qui pourrait, qui va me réconforter : Ma Christie, pendant 20 ans ton enjeu très fort, ça a été tes enfants. Aujourd'hui leur présence dans ta vie décroit ET TU VAS TROUVER DE NOUVEAUX ENJEUX QUI EN VALENT LE COUP. D'ailleurs regarde, tu commences déjà à les trouver. 

Mes enfants ont envie d'accéder à "la vraie vie" - et ben, moi aussi ! je veux trouver, retrouver ce qui fait vibrer mon coeur et qui a du sens et qui est joyeux et qui a besoin de moi pour résonner de cette manière-là. 

Oui, oui, je vais trouver et je trouve déjà des manières fortes et signifiantes de faire résonner ma vie - et je me sentirai encore mieux si d'autres personnes que j'aime me le disent (en y croyant ; et en participant au sens, parce que oui, je ne suis pas complètement sereine - vais-je y arriver, à rester, à redevenir pleinement vivante sans mes petitoutes flanquées à mes côtés ?). 

Et toi ma chérie-chéri - de quel réconfort as-tu besoin en ce moment ?