maviesansmoi

quand les feuilles font graou

 

Ma chérie-chéri, 

enfant, j'habitais, nous habitions, ma mère mon père mon frère et moi (et à partir de 12 ans il y a eu Bibi notre chienne fox terrier), à Fontenay-le-Fleury, au rez-de-jardin d'un immeuble d'une résidence "pas mal", enfin, pas terrible non plus, enfin, ça allait. Nos voisins étaient les M., leur fils Axel avait 2 mois de moins que moi, il était fils unique et venait souvent sonner à la porte et on jouait tous les trois (avec mon petit frère) ou bien Axel s'installait dans un pouf avec un tas de bd de mon père. 

Monique, la maman d'Axel ne travaillait pas, enfin, elle était femme au foyer ce qui je le sais maintenant demande du travail ! mais enfant, je voyais ma mère quitter la maison et Monique elle restait dans leur lumineux appartement, lumineux et luxuriant, à s'occuper des plantes. Leur appart était une jungle, une jungle magnifique et un peu intimidante (nous avions un jardin mais aucune plante à l'intérieur). C'est toujours intriguant, enfant, de comparer la manière de vivre de ses parents - qui parait la seule, l'unique, la vraie - à celle d'autres familles, et de se rendre compte que ce qui paraissait donné, ne l'est pas pour tout le monde. Bref lorsque je passais devant l'immeuble, je voyais très souvent Monique munie d'un arrosoir à long bec, arroser sa nombreuse progéniture à feuilles ; ou bien, armée d'un linge, nettoyer les feuilles. Elle était fort belle, Monique ; fort soignée ; et l'appart de nos voisins était à la fois luxuriant ET nickel. Pourtant je me disais, Jamais ! jamais je ne consacrerai ma vie comme elle le fait à ses plantes. 

Et puis... 

Et puis j'ai grandi, j'ai pris mon premier appartement, seule, rue de Picardie à Paris. Un appart en tomettes, ravissant, idéal, même pas trop cher. Et j'ai découvert à cette occasion que ça m'angoisse fort de vivre seule. J'ai pris.. un lierre. Il a crevé. J'ai été demander conseil à ma fleuriste. Bon j'ai fini par comprendre que le lierre aimait être DEHORS - j'ai accroché le pot à la balustrade. 

Puis Brigitte ma marraine m'a offert un oranger pour nos fiançailles avec Nico. Il a crevé. Je n'ai toujours pas compris pourquoi - mais j'ai cherché. 

J'avais mis le doigt (avec en fait une forte hérédité, deux grands-pères une grand-mère ma marraine mon papa sont des amoureux de jardins), dans la recherche des bonnes conditions pour les plantes et la joie de les faire grandir, d'en prendre soin. Oubliée, ma promesse "je ne serai pas Monique". D'autant que je n'ai pas commencé avec 200 plantes luxuriantes, mais avec un lierre souffreteux, puis un oranger subclaquant. 

Et puis... 

Et puis les deux plantes moribondes sont devenues des jungles intérieures et extérieures, y'a toujours quelques pertes (je tente des boutures je ramasse des branches et puis l'été, l'éte ma brave dame y'a forcément des pertes quand je m'éloigne de mes jardins) - je les arrose et inspecte chaque jour quand je suis là, ça me prend 5 à 10 minutes max - mais je n'avais pas passé le pas de nettoyer les feuilles avec un linge humide. 

Jusqu'à y'a une semaine où les feuilles immenses et poussiéreuses de ma monstera (de l'une de mes deux ou trois monsteras, j'ai récupéré les "filles de mes filles" lorsqu'elles sont parties investir d'autres lieux) m'ont fait de la peine. J'ai levé la "résistance Monique", me suis armée d'un chifonnette bleue et d'un bol d'eau et j'ai nettoyé chaque feuille accessible. 

Elle rutile ma monstera ! Et la chifonnette était toute grise de poussière... 

Du coup hier j'ai trouvé que les citronniers (j'ai craqué le code des agrumes, sous nos latitudes tempérées ils sont mieux dehors, avec peut-être un voile d'hivernage l'hiver) faisaient un peu la gueule... j'ai pris ladite chifonnette bleue et un bol d'eau... 

Ce qui est fou avec les plantes c'est le côté insidieux de leur envahissement, on commence avec un pot de lierre à 15 francs dans son salon et on se retrouve avec une jungle, on commence à leur donner de l'eau pour pas qu'elles crèvent et on termine à faire son compost avec des petits vers roses foncés, et même à les chouchouner feuille à feuille. 

Ou peut-être c'est juste moi ? 

la gelée aux pommes

Je viens d'enfourner une tartine de pain de campagne + beurre + comté + gelée aux pommes de mon amie Sylvie. 

Elle est bonne. Très très bonne. Acidulée, fraiche, parfaite avec du comté ou dans un yaourt. Le pot qu'elle m'a donné a été terminé en deux jours. 

Ça me rappelle notre jardin de Bordustard à Belle-île. Il regorgeait de pommiers. A la fin de l'été, mon grand-père en faisait des gelées. Il avait tout un processus, toujours le même et il pesait tous ses ingrédients au milligramme - maintenant que je fabrique aussi des confitures, je comprends qu'il y a un ordre et que la précision est clé ; mais enfant ce travail me paraissait contraignant ! prise de tête ! encore une lubie de Mon Cher. Et en plus je les trouvais pas bonnes ces gelées. BEURK. Mon Cher lui se vantait et traitait ses pots translucides comme la prunelle de ses yeux. 

40 ans plus tard. Qu'est-ce que je donnerais pour pouvoir goûter un pot de la gelée de mon grand-père. Il est mort en 1988, ça ne risque pas. 

Qu'est-ce que je suis contente malgré ça, de goûter cette merveille de gelée fabriquée par mon amie - je ne sais pas si elle la prépare de manière maniaque, c'est ça qui est bien avec les amis, y'a plein de trucs qu'on ne sait pas d'eux. En croquant dans ma tartine salée et sucrée et acidulée, je "goûte Sylvie" et je "goûte Mon Cher" - je retrouve un morceau de mon enfance qu'à l'époque je n'étais pas capable de savourer. 

Ah ma chérie-chéri ! cette mémoire, quelle rivière capricieuse. 

Ah oui cet univers enchanteur que j'ai pris en photo : c'est le stand de mon amie Servane Gaxotte et de son amie Isabelle, allée 8,  au marché Vernaison, aux puces de Saint Ouen. 

où est-elle passée ?

Où est-elle passée, cette version de moi qui jouait Anhouil et l'Avare et les farces de Maître Patelin ? 

Et cette version de moi qui jouait au volley ? qui jouait comme ses pieds, qui avait peur, mais qui tapait dans la balle et la recevait tant bien que mal ? 
Où est-elle passée, la petite amie de Stéphane, la meilleure amie de Charlotte ? La petite fille qui se faisait gratter le crâne par les longs doigts artritiques de sa grand-mère ? 
Où est-elle passée, la grande soeur qui faisait grimper son petit frère sur le haut du frigo ? celle qui se faisait mordre et tirer les cheveux ? 
Elle est passée où, celle qui mangeait tout ce qu'elle voulait sans grossir, jamais, et celle qui ne savait que faire de sa grosse masse de cheveux ? 

Elle est où, la jeune fille qui se roulait dans les meules de foin avec ses cousins et ne pensait même pas aux tiques ? et qui riait avec eux jusqu'à en faire pipi dans sa culotte ? 

Et la jeune maman, qui courait pour retrouver son bébé chez la nounou, à la fin de la journée ? celle-là je la vois encore... 

Où est passée celle qui trouve toujours un petit cadeau à apporter chez les copines et c'est facile, et ça fait plaisir !

Je me languis de ces versions de moi. Et la semaine dernière, en déplacement de ci de là, j'ai retrouvée celle qui se démerde avec son sourire et sa confiance et sa patience, oui, sa patience. Et qui s'appuie sur la gentillesse des gens et qui est bien plus souvent comblée que déçue, dans un rapport de 9 sur 10 disons. 

Morale de l'histoire. On change. Et on se retrouve. Et si j'ai du mal à faire des petits cadeaux à mes copines en ce moment, peut-être est-ce parce que je suis absorbée avec mes petits cadeaux des chaussettes de l'Avent. Et si j'ai du mal à écrire ma newsletter, peut-être est-ce parce que j'étais bien occupée à terminer l'écriture et la relecture de mon livre. L'énergie se déplace et c'est tant mieux.

Alors zut, hein. 

Bonne journée, mes chéries-chéris ! 

apprendre des graines

Juste avant son départ, alors qu'elle était déjà sanglée sur son siège rehausseur dans la spacieuse voiture grise de ses parents, j'ai mis dans la main de la petite fille quelques graines, quelques gousses de graines d'une pensée jaune et violette qui pousse par touffes dans le jardin de Bourgogne. "Tu pourras les planter sur ta terrasse."

L'enfant aux yeux brillants et moi avons ce rituel depuis quelques années, de nous offrir des graines et de voir ce que ça donne. (Avec sa mère, plus précautionneuses, nous nous offrons mutuellement des plantes déjà poussées - qui un figuier, qui une orchidée, qui un pommier, qui un rosier !)

La petite fille aux boucles châtaigne referme la main sur son nouveau trésor et moi je commence à douter. Cette pensée du jardin de Bourgogne, jamais je n'ai réussi à la faire pousser à Paris. Si elle était complètement endémique ?? Si j'entraînais ma jeune amie vers une impasse ?

Et puis
Je le sais
Chaque jardinier est différent

Et puis
Je le sais
Chaque graine est un potentiel
Qui s'actualise
Ou pas !

Mon amie a 6 ans 1/2.
C'est un bon âge pour apprendre cela : la liberté des graines. L'importance des conditions. L'échec à certains coups. Ou la réussite. Qui dépendent de nous pour une partie (oser nous lancer... Faire de notre mieux...) mais si infime !

objets désirés

Un tapis pour notre chambre
Un gilet ou un pull Cotelac
Colette dans la Pléiade
Une bougie Dyptique genre Oppoponax, ou une bougie Gachon Pothier
Une parure de draps Gachon pothier
Des baskets Stan Smith, taille 39
Des jeux de société type mix Mo ou Times up adulte

Le livre la mythologie grecque chez Gallimard jeunesse
Tous les discours de réception des prix Nobel
La bible culinaire des sœurs Sotto
L'évangélisation des profondeurs
Les animaux, de Sachiko

Un crayon contour des lèvres Mac rouge vif
Une théière Marrimeko
Un Rice cooker
Des parfaites petites boucles d'oreilles dans lesquelles il y aurait du rouge

Joie, joie d'élaborer et de mettre à jour ma liste ! Et d'être bien précise !

le doute

Je peux avoir foi en Dieu et le clamer, et garder dans mon coeur une petite question, question brûlante à mon Créateur. 

Je doute tout le temps, et si ce blog semble afficher des certitudes alors j'ai tout raté ! (dirais-je de manière un peu grandiloquente). Les réponses que je trouve et partage ici, qui valent pour moi, pour un temps, sont des propositions et pas des certitudes.

Elles sont réponses aux doutes dont certains me torturent depuis des années - maviesansmoi, ce nom fait de la peine à nombre de ceux qui m'aiment : comment peut-on vivre sa vie sans soi ? Et revendiquer depuis 10 ans cette absence ? 

Les chemins trouvés me permettent de me rendormir après des réveils précoces à peu près une nuit sur trois ; ils m'aident à tempérer les jumps de mon égo, tantôt montagne campée, tantôt serpillère bonne à se jeter par la fenêtre

Lorsque je doute et me désespère, je pense que ce sera pour toujours... Et je trouve une lumière dans ma nuit, plusieurs lumières qui me sauvent et des voix qui m'intiment APPAISE TOI ! VIS ! Ce moment qui t'éprouve ne va pas durer toujours, This too shall pass. 

Et c'est la réalité. 

Il passe. 

Le jour se lève. 

Mon doute s'estompe et mon coeur s'agrandit. 

C'est de là que j'écris...

10 ans

Happybirthdaytome !

Happybirthday to maviesansmoi, prénom de blog que je trouve tour à tour magnifique et affreux ! Ce soir je le trouve affreux mais le blog lui je l'aime, dans toute l'énergie qu'il m'a donnée et toute la joie et les rencontres dont il a ondoyé, comme un petit caillou lancé dans un lac. 

Merci mes douces, mes fidèles, mes silencieuses et mes bavardes, et vous les garçons, qui tirez l'écriture jour après jour depuis 10 ans. Bien sûr j'ai dans le fond de mon ventre un spaghetti inépuisable qui ne demande qu'à se dérouler et que c'est bon de partager et d'être lue et accueillie et attendue. Ça a du sens de me dire que je contribue à quelque chose avec mes mots et mes images.

 

Mes amies mes chéries-chéris pour fêter les 10 ans ce soir je m'offre une vie sans moi avec moi. Voilà mon visage

la nudité la crudité la vulnérabilité de mon visage

mon corps

associé à l'intimité des mots. 

Une photo de moi prise par moi. 

Habiter mon corps... 

Bonne soirée mes Bichets ! 

Demain, je serai là, je pense. 

toutes les occasions sont bonnes pour rire

Ecouter Rire et chansons à la radio (idéal dans la bagnole, pour destresser avant ou après un rendez-vous ou un déjeuner chez les parents..)

Regarder et encourager la loufoquerie chez nos enfants - les abonner à Astrapi, grrrrrand partenaire pour les blagues

Leur raconter tant qu'ils sont demandeurs, les blagues qui faisaient nos délices quand nous étions enfants (vous connaissez celle de la tarte au concombre ?)

S'entourer d'amis rigolos... et d'amies avec qui on peut évoquer les affaires de sexe, et partir de grands rires qui viennent du ventre

Jouer à des jeux poilants (mes préférés sont Ni oui ni non, ou les jeux de mimes comme Time's up)

Lire les bd de Margaux Motin... ou Les riches... Ou Les Dingodossiers...

Fréquenter l'enseigne Bagelstein (12 bageleries dans Paris), avec ses blagues vraiment drôles partout sur les murs, comme cette tirade attribuée à Molière : "Monsieur, vous n'aurez pas mon coeur !" "Mais Madame, je ne visais pas si haut."

Fréquenter les stands ou boutiques de farces et attrapes

Faire un tour sur le blog de Madeleine Deny qu'est pas la dernière à nous encourager à la poilade

Demander à vos amis quelle a été leur comédie de l'année.. leur spectacle comique préféré de l'année.. Se précipiter pour louer la cassette 

Marcher longtemps avec une personne aimée et être tellement crevé qu'on finit par déconner sévère

Chanter des chansons débiles, genre Moi j'aime la bave des vieux, le crachat des vieilles... 

Se faire refiler et faire circuler des vidéos marrantes comme celle de Be more dog

Faire des niches (gentilles) et accepter qu'on nous en fasse... 

S'inscrire à un stage de clown

Et vous les chéris-chéries, qu'est-ce qui vous fait rire ? 

"L'instant est béni. Tout le reste est souvenir." Jim Morrisson 

Marina

Le phare

"Ma vie sans moi" est ce phare qui, au milieu de la mer agitée, au creux du chaos des vagues, me lance 
des appels de sa lumière pour me montrer le chemin, me dit qu'il ne faut pas me décourager, persévérer, 
prendre des chemins de traverses et pas toujours ceux que je m'étais programmés. 

Faire un pas de côté, ce n'est pas grave me dit "Ma vie sans moi". Teste, expérimente, ose ! 

Alors, j'ai osé faire ce premier pas. Je n'ai pas regardé la montagne parce que elle me faisait peur. 
Le plus important, ces petits pas que je mettais les uns après les autres, un peu tous les jours. 

Parfois, il n'y avait rien. 

Panique, angoisse. Petite visite "A ma vie sans moi" et voilà que Christie me parle de ses doutes, ses 
interrogations, ses peurs. Et puis il y a ses chéri(e)s qui partagent les mêmes craintes. Je ne suis pas 
seule, alors... Il y en a d´autres qui parlent le même langage que moi, espèrent, trébuchent, continuent !
Je reprends mon courage a deux mains et j'avance. J'ai compris grâce à Christie que j'ai le droit de me 
tromper mais surtout de ne pas être parfaite. Et que c'est cette imperfection qui me rend humaine et me 
permet de progresser et de m'améliorer. 

Je suis tombée sur le blog de Christie en 2006. Visite discrète et silencieuse mais qui me parle tant ! Car 
oui, égoïstement, Christie en parlant d'elle, parle de moi. En partant de sa richesse singulière, elle a une 
portée universelle. C'est sa force! J'ai lu "femmes qui courent avec les loups". Ça m'a "(r)éveillée". J'ai 
rencontré Christie, un jour autour d'un café puis revu "au club des créateurs anonymes". Une vraie 
puissance s'en est dégagée ! Christie est drôle, entière, touchante, émouvante, actrice, créatrice, ludique, 
vivante, vibrante... 

Christie, tu as planté des graines en chacune de nous, qui croissent sans que tu le saches... Un joli cadeau 
que tu nous a fais là !

Mes petits pas, ajoutés les uns à la suite des autres, m'ont permis de faire des bonds de géants sans m'en 
rendre compte... Et je me dit que c'est bien ce chemin parcouru, mon chemin, sans me comparer aux 
autres, en avançant à mon propre rythme. 
Dans la tempête, ton phare me lance toujours des appels pour me rappeler à l'ordre, pour me montrer 
l'essentiel quand, oui, encore, je flanche. Mais le mon bateau grâce a toi, est plus solide, affronte mieux 
la houle de la mer. Et dans cette tempête, je commence a mieux entendre ma petite musique intérieure, 
ma petite voix singulière. 

Alors, Christie, je te dis merci, tout simplement...

Merci chère Marina pour ton bel hommage au travail d'écriture et d'humaine que je fais ici. 

Je n'ai pas, moi, la prétention d'être un phare (car dans mon imaginaire un phare ça ne vacille pas !) 
(et pourtant je sais que Julia, l'un de mes phares, bien souvent vacille elle aussi). 
Donner du courage en revanche c'est important pour moi, car je viens si souvent en chercher en rejoignant
la page... 
J'aime l'idée de la graine plantée, semée au vent et qui fait sa partie du boulot, de pousser ou pas, droite, 
tordue, vers la gauche ou la droite ou en zig-zags ! 

Je vous souhaite une bonne journée mes chéries-chéris, moi je suis tout excitée par plein de trucs.

(Voilà une belle illustration du bonheur, le chemin vers le bonheur...)

Louchouk

Maviesansmoi et moi...

Je ne me souviens plus comment j'y suis venue. Toujours est-il que Christie accompagne ma vie de (jeune) femme depuis quelques temps déjà, 7 ans, 8 ans peut-être.  Je suis plutôt du genre "garçon manqué" comme disent les gens ("une vraie fille qui n'a peur de rien et surtout pas de vivre" vous dira ma maman), fonceuse,  qui tape fort dans la vie pour lui rendre les coups qu'elle m'a donné. Une dure à cuire, dont les amis sont des hommes et me considèrent comme l'une des leurs. Une matheuse, une scientifique qui laisse peu de place à la dimension mystique pour expliquer les choses. Différente de Christie je me sens et pourtant...

Maviesansmoi c'est l'accueil, chaleureux, qui vous prend comme vous êtes. C'est la réponse douce et "portante" au petit message que vous laissez. Les encouragements, les messages d'espoir de Christie et de ses followeuses. Christie c'est aussi le questionnement permanent et le doute. Christie doute beaucoup et elle ose le dire, l'écrire même. Whaou, quel courage ! Je crois que c'est ce doute, et ta nature douce ma (notre) Christie qui m'ont fait rester puis revenir et rester à nouveau.

Tes conseils de lectures deviennent parfois mes envies de lecture, trottinent un moment dans ma tête et puis un jour... je passe le pas. Je viens d’entamer le livre de Julia, juste pour m'autoriser à être créative.

Christie et ses lubbies, se faire belle, se chouchouter, mettre les jolies chaussures et le rouge à lèvre rouge, la tisane d'hibiscus, cultiver son jardin (secret ?)... Et oui, c'est vrai, ça aussi ça fait du bien quand rien ne va.

Christie enfin, c'est toi qui m'a permis de comprendre ce message "écoute tes soeurs". Avec une famille aussi petite et étrange que la mienne, ça fait du bien de me dire que maviesansmoi compte parmi les soeurs que j'écoute :) Maviesansmoi m'a sans doute permis de comprendre que je ne serai pas moins moi, pas plus fragile, en m'autorisant à être femme. Bien au contraire.

 J'oubliais le plus important : Merci Christie, keep going. 

Photos : Moi, ah... la Toscane qu'est ce que c'est beau

Collage : Mieux vaut qu'il pleuve aujourd'hui plutôt qu'un jour où il fait beau

 

Coucou Louchouk ! 

Mon jardin, secret ou pas ? Ce mot de jardin aujourd'hui me fait mal car l'un de mes deux pommiers dépérit sans que je comprenne pourquoi et l'autre fait de trop petites pommes qui tombent avant de grossir. J'ai mal à mes pommiers. 

Oui j'en ai des secrets, de grosses blessures que l'on ne peut exposer à l'air libre et qui parfois, je l'apprends, transparaissent icitte à l'insu de mon plein gré. D'autres que je découvre, redécouvre avec les événements du moment (l'achat d'une maison, wahou) et que je peine à regarder en face. Et puis comme tu le dis en parlant de toi, des forces, un élan vital qui me vient de Maman et de sa lignée et un désir d'être heureuse que Papa m'a transmis. 

Je n'ai pas de soeur. Les filles qui se rapprochent le plus d'une soeur pour moi, sont Caro la maraine de Chimène, et Valérie ma belle-soeur, car elles-même n'ont pas de soeur (mais un frère, comme moi) (et toutes les deux ce sont deux gros béliers en plus ! le pire signe parait-il avec les scorpions, mais je m'égare, Nico est bélier, Emma est bélier, je crois que moi j'aime les béliers). Du coup on s'a comme soeur ! Avec le même amour inconditionnel, la même jalousie, le même regard vachard qui bascule dans la minute dans l'embrassade méga tendre. 

Voilou. 

Et comme tu dis, je les écoute, mes soeurs. 

Gros bisouuuuuus ! à toi et à vous toutes et tous mes chéries-chéris. 

By the way, vous m'envoyez vos textes pour l'anniversaire ?