Tout à l'heure, j'ai parlé au téléphone avec une copine d'HEC. On ne s'était pas parlé depuis 20 ans. Elle me posait des questions sur mon ancien métier (biographe de personnes âgées, j'ai exercé ce métier de 2001 à 2005) - et je lui exposais les raisons pour lesquelles j'avais arrêté. Je ne suis pas sûre que le métier à cet âge (de 26 à 30 ans) me convenait, mais je crois aussi que si je choisissais de le reprendre aujourd'hui, je ferais différemment.
Une chose qui a beaucoup changé dans ma vie professionnelle depuis les débuts où je suis devenue indépendante, c'est le système de support dont je te parlais l'autre jour. J'étais fort seule professionnellement, quand j'ai commencé Plume de vie en 2001.
Mais je me souviens, lorsque cette copine et moi et tous les autres étions à HEC, je ressentais aussi une grande solitude. Après avoir été entourés, guidés, cornaquéespar une team d'adultes (et une super team en ce qui me concerne, les deux dernières années, en prépa) - nous nous retrouvions entre étudiants, juste des vingtenaires à qui on avait dit qu'ils étaient l'élite de la France. Arrogance et pas facile de trouver un sens.
Mon père, qui m'avait vendu le paradis HEC depuis la prime enfance, a dû être désarçonné de me voir désarçonnée moi-même. Et il a fini par m'adresser à une amie à lui, qui était déjà dans les services administratifs d'HEC de son temps à lui (elle venait d'arriver), et qui y était toujours en ayant pris du galon genre directrice des études, quand moi j'y suis arrivée. Va voir Marie-Christine, elle est de bon conseil, m'a-t-il dit.
Marie-Christine. J'ai été la trouver deux fois, à deux moments charnières de ma scolarité à HEC. Elle n'a pas été complaisante, ni particulièrement chaleureuse. Mais elle m'a reçue, donné de son temps, elle m'a donné à chaque fois un conseil que j'ai suivi et je m'en suis bien portée. Elle a été finalement, au cours des 4 années que j'ai passées à HEC (3 années de scolarité + 1 année de césure au Chili, c'est à ce moment-là, quand je préparais mon retour, qu'elle m'a reçu pour la 2ème fois), la seule adulte dans la pièce. Quelqu'un qui s'intéresse, qui prend le temps, qui me fait bénéficier de son expérience, de sa stratégie. Elle n'a rien à y gagner, pas de prestige, pas de retour d'ascenseur. Elle fait son boulot avec exigence - elle conseille de son mieux une étudiante.
Merci chère Marie-Christine là où vous êtes aujourd'hui je vous dois deux fières chandelles.
Et sinon - ce soir - parait le nouveau numéro de 🛶 dans mon kayak ! tu peux déjà l'écouter ici, et t'abonner ici si ça te plait.
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