maviesansmoi

le service de la prière

Bonjour ma chérie-chéri, 

je me souviens en 2012, j'ai soudain arrêté de m'investir dans ma pourtant très chouette activité associative à HEC au féminin. La carrière des femmes, tout d'un coup ça m'intéressait moins. J'ai quitté ce groupe où j'avais plein d'amies - comme je fais parfois, du jour au lendemain, ou presque ; je m'en vais. J'ai fait mon temps ; la décision s'est prise en moi.

A la place... je me suis mise à écrire, bon, de plus en plus mes propres livres, et aussi, des prières. A l'époque, j'écrivais des lettres à Dieu. C'était fort beau - mes prières je ne sais pas, mais écrire à Dieu, j'adorais ; c'était un moment très fort. C'est ainsi que tout un paquet de lettres-prières se retrouvent dans le livre Aujourd'hui, je choisis la joie. J'ai l'impression que je ne saurais plus écrire comme cela aujourd'hui, et pourtant, presque sans y penser, je passe une partie chaque jour de mes journée, en oraison. 

* Je prie lorsque je me rends à un lieu important pour moi, sans téléphone portable - lorsque je vais à la messe, à mon cours de yoga, dans ma promenade - je suis toute entière immergée dans ce qui se passe et je me sens en prière dans la ville. 

* Je prie lorsque je commence et continue et termine, une neuvaine, à Saint Joseph ou à Marie-qui-défait-les noeuds. Une neuvaine ce sont 9 jours de prières à un saint, pour une ou plusieurs causes liées, pour plusieurs personnes et des situations douloureuses qu'elles vivent (que nous vivons, je m'inclus dans le lot). Pendant ces 9 jours la prière me prend quelques minutes par jour, 2 ou 3 et ensuite je ressens une douceur, un calme intérieur et un lien renforcé avec les personnes pour lesquelles j'ai prié. 

* Je prie aussi lorsque j'écris les intentions de prière pour la messe, je le fais une fois par mois environ. J'aime me demander, "pour qui aimerais-je prier", j'aime regarder les titres de La Croix, j'aime demander à la bras droit du Curé, j'aime donner forme à ces intentions. 

Je me sens invitée à intensifier cette vie de prière. Je ne sais pas pourquoi - ou plutôt si, je sens des noeuds que le monde autour de moi et moi sommes impuissants à dénouer, qui d'autre si ce n'est l'intersession de la plus grande des saintes ? Je ne sais pas encore tout à fait comment. Si, un premier pas est de commencer aujourd'hui une nouvelle neuvaine à Marie qui défait les noeuds - ce qui est noué dans nos vies alors que ça devrait être délié, et ne passe pas. Je récite simplement un Je vous salue Marie puis lui confie tous les noeuds que je ressens, en moi et dans le monde.

Si tu désires prier avec moi ou me confier une intention de prière, tu peux me l'envoyer par e-mail ([email protected]). 

Parmi les choses qui m'ont rendue heureuse la semaine dernière, il y a eu "t'écrire (et illustrer !) mon premier guide", et de lancer et que tu attrapes cette discussion sur les outils de travail ! J'adore cet aperçu que tu nous as offert sur toi, ta vie, ta "dédication" à ton boulot, à la partie que tu aimes de ton boulot, par le biais du récit sur les outils de travail. 

Parmi les choses qui me mettent en joie cette semaine, il y a la reprise vendredi / samedi de ma Plenty of paper. Tu peux écouter les archives sonores ! Tu peux t'abonner pour la recevoir !  tu peux la partager ! Joie, joie du retour après la pause. 

 

Ephata

Je cherche dans la foule l'homme au long manteau brun, le manteau-tunique fait de grosse toile aux fils apparents, porté à même la peau par les hommes du Moyen Orient, dans ces pays où il fait si chaud le jour et froid dès que le soleil a disparu.

Oh Seigneur, laisse moi toucher ton manteau. Mon soleil a disparu et je te cherche à l'aveugle au milieu de la foule. Je te cherche pour te supplier de me rendre la vue. Mets ta salive sur mes paupières scellées, enjoins moi Ephata !

Donne moi tes yeux pour que je puisse voir comme tu vois, tourner mon regard au dedans de moi et savoir dans quel recoin chercher mon trésor ; tourner mon regard vers le monde, et comprendre où tu m'appelles.

Donne moi tes yeux que j'aperçoive cette place vide laissée pour moi à ta table, la place réservée aux mendiants d'amour et de tout et que tu accueilles comme des rois et tu leurs laves les pieds avec de l'huile précieuses et tu leurs réserves les meilleurs morceaux.

Seigneur, toi qui peux tout, fais que je m'ouvre ! Fais que je voie. Ephata !

que personne ne vous quitte sans être meilleur ou plus heureux

 

C'est la partie difficile de mon métier : la congruence entre l'humaine qui travaille et l'humaine qui vit.

A quoi bon faire du bien dans mon travail si je me comporte comme une harpie avec mes prochains, oh, pas tous, les fragiles, ceux qui ne peuvent pas me répondre ? 

J'ai du pain, du pain sur la planche. 

Heureusement, l'humilité, la capacité de demander pardon. La prière. Nicolas. Les amies. Les inconnus merveilleux. 

Je suis guidée et protégée. 

Il y a un projet de sainteté pour mon travail et pour ma vie. 

Bon vendredi soir, les chéries-chéris ! 

et moi ?

« C’est plus facile d’être celui qui accueille. On est le maître, on fixe le tempo et les coutumes. On dirige. Se laisser accueillir, par contre, c’est accepter de s’abandonner à l’attention de l’autre, être un peu gauche et attendre que l’on nous dise ce qu’il faut faire. On est déplacé, gêné. Parfois même, ne parlant pas la langue de notre hôte, nous cherchons comment lui rendre la politesse de son hospitalité. Et nous redevenons comme de petits enfants dans nos gestes et dans nos paroles. »

Frère Pierre-André Mauduit, dans Avent dans la ville 

 

Et les demandes que moi j'ai besoin de faire ? Pour nos projets de famille. Pour les enfants. Sans parler de mon travail ; et même, d'un rendez-vous chez le dentiste !

Elles s'accumulent dans un coin de ma tête. Prennent la poussière comme un vieux meuble oublié. Chaque jour qui passe cela me devient plus difficile. 

Qu'est-ce qui me retient ? 

Je suis tellement plus confortable dans le donner que dans le recevoir. Dans l'accueil que dans l'être accueillie. Faut que ça change ! 

Oh Seigneur, toi tu me donnes tout ! Et j’ai besoin d’aide ! Donne moi l'humilité... le courage... l'élan de sortir de moi pour aller demander à mes frères humains ce dont j'ai besoin.  

demande-moi

 

Demande-moi tout ce que tu veux - je ne résiste pas à un appel. Demande-moi et j'accours. 

Demande-moi ce qu'il te faut - je suis disponible, quand tu m'appelles tous mes plans s'annulent. 

Demande-moi, oh, demande moi ! J'éprouve une telle joie à te servir ! 

Demande-moi Seigneur, et emmène moi sur tes pistes fécondes, propose moi ton projet infiniment plus riche que tout ce que j'aurais pu imaginer. 

Mes mains sont à toi. 

Mes jambes sont à toi. 

Mes yeux, mes oreilles sont à toi. Ma bouche.. j'essaie ! 

Mon coeur, il brûle tout entier dans le tien. 

 

(Bon lundi mes chéries-chéris ! Je voulais partager avec vous ces principes très beaux de Pilar Lopez pour prioriser son temps. Et ces principes magnifiques de Danielle Laporte, pour une vie réussie. 

Quant à moi, je suis fière d'annoncer le petit déjeuner Batterie nouvelle du 10 février avec mon amie Anne-Sophie de l'atelier 13, et le Bootcamp pour ouvrir ses ailes créatives : ce sera les 11 et 12 avril ! J'ai créé un prix spécial Province pour prendre en compte une partie des coûts additionnels quand on vient des 4 points cardinaux.) 

et toi, Dieu !

Et toi Seigneur ! Sois béni !

Déjà, merci de mettre toutes ces idées dans ma tête. De me tenir en vie avec ce qui germe et m'élance. 

Et toi ! Toi qui es partout, vois tout, peux tout... 

J'ai besoin d'un coup de main. J'ai besoin que d'une manière ou d'une autre tu m'aides à aller au bout de tout ce que j'ai commencé.

J'aime tellement initier. Et j'ai tellement de mal à terminer les choses commencées.

S'il te plait Seigneur, aide moi à aller au bout de mes boucles. Referme avec moi chacune des petites enveloppes que j'ouvre les unes après les autres.

Amen.  

la bonne nouvelle

Bonjour Dieu ! 

J'aime les petites niches que tu me fais.
Je suis reconnaissante des signes que tu m'envoies, comme cette médaille "merci" retrouvée dans ma poche au milieu d'une balade où je pensais à toutes les bonnes choses de ma vie.  
Je suis reconnaissante du soutien que tu m'apportes au travers de mes amies, de Nicolas, des pensées vigilantes, des réponses à mes questions.
Tu me conduis à voir ce que je peux changer dans mon attitude, dans la place que j'occupe, dans ce que j'accepte de la part des autres - et tu me donnes le courage, souvent, d'y aller. 
Tu baignes mon coeur d'amour - j'en garde une bonne part pour moi et j'en redistribue autant que je peux !

Je suis fière d'être témoin de ta présence dans ma vie. 

mon premier prochain

Seigneur sans cesse tu m'indiques qui est mon premier prochain.

Le plus souvent, c'est facile : celui que j'ai le plus de mal à aimer, c'est lui ! L'enfant L'homme La voisine Mon client Ma mère L'amie L'homme assis par terre dans la rue Son visage change, ses blessures, mais mon coeur résiste à s'attendrir. Et puis comme une porte dont tu pousserais les battants avec la force de tes deux paumes appuyées, il cède. 

Seigneur sans cesse tu m'indiques comment aimer. Le plus souvent, il s'agit simplement de ne pas tourner le dos. D'offrir mon visage, mon sourire, mon écoute silencieuse. Mes bras. 

Aide moi aussi à comprendre quand c'est moi le prochain.

Amen. 

Ces derniers jours, je repense au film Winter Sleep et au personnage principal qui se prend pour un humaniste et qui l'est au niveau des idées, alors qu'il agit comme un salaud. Ce film m'a beaucoup ennuyée sur le coup mais ce personnage agit en moi comme un repoussoir, comme le modèle de ce que je ne veux pas être. Merci l'art.

le coeur

Mon Dieu, 

tu me montres les dhalias noirs qui se détachent sur la maison blanche
tu me donnes à voir les ombres des feuilles dans la lumière du réverbère
tu me signales la martre souple qui détale à notre approche et nous regarde de sa figure étroite de l'autre côté du grillage
tu fais coexister en moi tous les vieux moi et tous les moi du futur
tu m'entoures de tendresse et d'amis

donne moi le coeur
donne moi l'endurance
d'accomplir chaque jour ma mesure. 

sur la paille et la poutre

Mon Dieu, 

Toi qui me donnes à voir
ce qui cloche chez les enfants de mes amis
la mauvaise herbe, l'arbre trop touffu, le rosier qui pousse de traviole dans le jardin que je longe
toi qui me montres sans relâche le bazar de mes aimés... 

Mon Dieu, 

Toi qui mets à ma portée les idées, les livres, les mots, les conseils, les graines
pour corriger et tout arranger 
chez ceux qui ne m'ont rien demandé... 

Donne moi les yeux pour voir 
le jugement pour comprendre
le coeur pour 
dans mon jardin
avec mes enfants
et tous mes sacs et mes cartes et mes livres et mes plumes
avoir et l'idée et le geste du dégraissage, de la nourriture justes. 

Ô mon Seigneur
rends moi congruente ! 

(Sans téléphone ni donc appareil photo, je recycle pour quelques jours mes vieilles photos.. Et ce matin j'ai reçu ce texte qui parlait pile). 

(Yesse ! c'est jeudi que s'ouvre la 4ème promo du Club des Créateurs Anonymes, LE lieu où soutenir et nourrir votre créativité.

Si vous avez envie de venir, c'est encore possible de vous inscrire !).