Ce soir, je découvre grâce aux joies du trackback le blog étonnant "The Paghangst K Constructuum", tenu par François, étudiant à Sciences-Po Grenoble. J'apprécie le ton, les articles récents, dont celui sur l'affaire Gaymard, et quelques références communes, dont cette détestation pour le police Comic Sans.
Je découvre donc sur ce site qu'il existe une campagne pour abolir l'utilisation abusive de ladite police, le Comic Sans, oeuvre du - bien-nommé ? - Vincent Connare. Je rejoins volontiers le mouvement. Cette police rythme en effet tristement mon quotidien professionnel. Elle est utilisée par des cadres pour leurs présentations Powerpoint ou des notes de service, par le comité d'entreprise pour ses affiches sur les ventes, pour la sécurité pour ses consignes, qui croient tous que faire djeunz en utilisant ces lettres - "style BD" - qui manquent totalement de grâce peut les rendre sympathiques. Le mouvement a gagné, s'étendant aux restaurants, au pressing, aux faire-part de mariage. J'attends déjà le moment où je recevrai un avis de décès avec cette petite police rigolote et médiocre.
Non, ça ne marche pas avec moi. Quand bien même le concept d'une police universelle pouvait être imaginable, je ne choisirais en aucun celle-ci. On ne peut pas tout dire avec la même forme. Et, quand une forme laide est utilisée de façon aussi large, c'est tout simplement méprisant pour les gens qui s'acharnent à croire qu'une police est un véhicule porteur de sens.
En guise de soutien, donc.
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