Toutes les blagues ont une fin. Je n'y peux rien si mon bloguiversaire coïncide avec l'avant-veille du premier avril.
L'objectif de la note précédente était bien de recevoir plein de commentaires de fans en colère, me disant "oh non, n'arrête pas", tout en jouant sur une légère ambigüité, liée au fait que j'entretiens un rapport délicat avec les commémorations (ah, cette fausse modestie). Vinvin et Emmanuel, vous aviez découvert la supercherie.
J'avais également un deuxième objectif, celui qu'un blogueur observateur des blogs, catégorie unique mais répandue dans ce qu'ils appellent la blogeoisie, relaye ma cessation (qui, certes, ne vaut pas celle de Maïa Mazaurette ou de John B. Root). C'est chose faite.
Non, je n'arrête pas ce blog, évidemment. Comment s'en passer ? Comme le remarquait Tristan, le blog, si tant est qu'on s'y montre honnête, est un bel exercice de connaissance de soi, de retour d'image. Un outil très égocentrique, même si on a évidemment d'autres aspirations.
Je me mets donc mes deux bougies. Et suis heureux de continuer. Même face à la vacuité de cette existence futile face à l'immensité de l'univers.
Enfin, je ne suis pas d'accord avec rougemmont. Je ne crois pas que l'avenir des blogs soit aux spécialistes, contre les "toutologues". En l'occurrence, je ne me crois pas toutologue, mais porté sur un certain nombre de sujets, auxquels, certes, je n'apporte pas d'expertise, mais un petit point de vue, une tentative de réflexion complémentaire. Je crois que l'avenir est à la diversité des voix individuelles, qu'elles soient spécialistes ou pas.
Au passage, un autre blog à noter, le genre de trucs à oser :
[Via Guillemette] Terri Schiavo's blog.
Cosmos Technorati : seulement 20 liens. Le politically incorrect ne fait pas tellement recette ? En revanche, 328 commentaires sur le dernier billet. Le mélange parfait de puzzled comments : des conservateurs outrés qui disent que l'auteur du blog grillera en enfer, des mecs qui se la jouent cool en en rajoutant ("your getting chubby and no one like fat chicks"), d'autres qui en profitent pour faire de la pub, certains relancent le débat, et d'autres dont on espère qu'ils font du second degré ("I chose to support Terri. I'm going to eat 3 times the food to make up what she ate, as protest. Take that, liberals!").
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