Il faut évidemment aller lire la réponse de Philippe Bilger à l'article de Jacqueline Coignard (Libé), déjà citée par Eolas : croustillante. Je ne résiste pas au plaisir de la courte citation, façon journaliste des petites phrases (et m'autorise, sur le fond de l'affaire monputeux, une validation personnelle à cette réponse : oui, je n'ai jamais trouvé ses articles d'une pertinence toute professionnelle) :
Mme Coignard, annonçant une émission de Mireille Dumas à laquelle je devais participer, avait évoqué le "substitut Bilger zozotant ". Par courrier, je l'avais remerciée de communiquer une aussi formidable nouvelle et je lui avais promis, à l'avenir, de ne pas hésiter à parler d'elle sur le même mode éventuel : moche, grosse ou mal foutue.
[...]
Celui qui abaisse, c'est qu'il est bas, a écrit Montherlant. Mme Coignard n'en est pas loin. Il y a tant de vanité et d'arrogance, chez certains journalistes, qu'ils ne peuvent pas imaginer une seconde qu'on souhaite répondre aux invitations des médias pour d'autres motifs que le narcissisme et le culte de soi.
Mais aussi ce billet de Jules, plutôt réfléchi et sage, sur les notions d'autorité et de validation de l'information :
Il ne faudrait pas conclure, cependant, que la presse ne propose pas d'information de qualité, mais il faut convenir que le seul système de validation médiatique ne la garantit nullement.
[...]
mais il reste que l'opportunité de contestation et de rectification qu'offre les blogs peut assurer au lecteur une confiance (certes relative) dans la qualité de l'information délivrée. Les blogs ne sont pas exempts d'erreurs (mes visiteurs ne l'ignorent pas), mais ils subissent le contrôle de lecteurs exigeants, qui n'hésitent pas à les pointer et souligner.
Par ailleurs, j'ai publié mon premier article sur Agoravox (reprise de mon article sur la cartographie des blogs politiques). Si j'étais sceptique sur Agoravox à ses débuts, et tout plein de mon indépendance et de mon ego, l'initiative de Carlo Revelli et Joël de Rosnay est une expérience à laquelle il est difficile de résister très longtemps. La nouvelle version a en outre gagné en lisibilité et hiérarchisation de l'information, qui est une des choses que je reprochais vraiment à la précédente. Et le bouquin de Joël de Rosnay est un très bon condensé de la "révolution 2.0". Ca donne envie de monter dans ce bateau et d'y donner un coup de rame...
Ouh là ! Ca sent le blogocosme à plein nez !
Rédigé par : Philippe | 10 février 2006 à 16:40