Excellent billet de Guillemette sur ce non moins intéressant événement pour fêter les dix ans de Slate. J'use d'un droit de citation assez large (en y mettant des liens) :
- Je leur ai demandé qui dans cinq ans payerait mes billets d’avion, quand, par exemple, je retournerai voir ce qui se passe à la Nouvelle-Orléans. (C’était une image). Ariana Huffington m’a fait une réponse un peu vaporeuse sur la rapidité de l’établissement des marques qui permettait d’attirer des annonceurs publicitaires très rapidement, et d’ailleurs son blog aurait bientôt UN journaliste d’investigation. (J’ai regretté de ne pas avoir formulé ma question en demandant qui financerait les bureaux des correspondants à Bagdad). Norman Pearlstine m’a répondu que je n’aurais pas besoin d’aller à la Nouvelle Orléans. Il y aurait des dispatchs météo sur internet et des blogueurs sur place pour raconter ce qui se passe (J’ai regretté de ne pas avoir formulé ma question en demandant qui payerait les billets d’avion des journalistes pour le Darfour).
Touché, non ? [disclaimer : toute référence au Darfour tape dans le mille chez moi]
Et oui, Guillemette, tu as raison. Et la crise de Libé nous rappelle que c'est un journal unique, qui a beaucoup fait bouger les lignes du journalisme international. Que c'est la menace qui pèse sur ce journalisme là, ces rédactions, qui nous fait peur à nous aussi ; pas tellement le sort des petits pigistes qui reproduisent de la dépêche d'agence. Dans l'économie de la gratuité, ils sont légion, et feront peut-être l'objet du grand cycle schumpeterien.
Ton blog, Guillemette, si bien écrit, si touchant, je sais que tu peux nous l'offrir parce que tu couvres des événements pour des journaux qui investissent en toi. Ton blog est une belle passerelle pour suivre les faits du procès Moussaoui, ou comprendre en complément ce qui se passe à la Nouvelle Orléans. Grâce à ce blog, je lis tes articles (je lis peu le Figaro, et la nouvelle version du site est une catastrophe).
Evidemment, on peste, on râle contre la médiocrité usuelle de notre canard de référence. On vous surveille avec un malin plaisir, nous blogueurs, vous journalistes, traquant la petite faute, mégotant sur l'erreur ou la médiocrité. Souvent, vous nous décevez. On sait votre métier menacé, par l'usure, par la remise en cause, et un peu par nous, en partie, sur des aspects de votre rôle. Mais je ne vous souhaite qu'une chose : que la révolution numérique ne soit pas responsable de la mort du journalisme, mais l'occasion d'une réinvention, d'une autre manière de faire. Avec nous, aussi, vos lecteurs, qui attendons d'interagir, de coproduire, de le consommer différemment, votre journalisme, voire de vous aider, pourquoi pas ?
"qui a beaucoup fait bouger les lignes du journalisme international."
?
Rédigé par : Gus | 30 juin 2006 à 19:32
Oui, Gus, Libé a été un formidable journal de journalisme d'investigation, d'enquêtes étrangères. Peut-être pas très clair : u nservice étranger extraordinaire pendant de nombreuses années.
Rédigé par : versac | 30 juin 2006 à 19:35
oui la lecture du blog de Guillemette est un des meilleurs moyens à notre disposition, à nous autres blogueurs de base, d'avoir un éclairage sur les USA
Rédigé par : brigetoun | 30 juin 2006 à 23:24
Versac "consommer différemment" dites vous en parlant du journalisme ! Voire ! Ne serait ce pas justement parce que le journal est perçu depuis des années maintenant comme un produit de conso que la presse crève ? Et pour réaliser votre voeu que je partage, ne faudrait il pas qu'une relation de confiance se rétablisse entre les journalistes et les lecteurs ?
Si je prends un exemple d'actualité, le cas Arcelor-Mittal, avons nous lu des papiers nous présentant les faits, nous expliquant les enjeux, bref nous donnant des éléménts simples et clairs pour que nous nous fassions, nous une opinion, non sur la qualité des stratégies afin de prendre une décison, cela reste dans le champ des actionnaires, mais que nous en comprenions les enjeux dans un monde éconmique complexe ? La presse fait de la communication en fonction des communiqués des uns ou des autres, laisse les "experts" s'exprimer, mais où est l'information ? Donc que les journalsites, absolument nécessaires dans une vraie démocratie, prennent cette question en mains, c'est leur devoir. Les lecteurs suivront. Avant de l'opinion il faut de l'information.
Rédigé par : Didier | 01 juillet 2006 à 09:41
Versac : "Mais je ne vous souhaite qu'une chose : que la révolution numérique ne soit pas responsable de la mort du journalisme, mais l'occasion d'une réinvention, d'une autre manière de faire."
Comme le disait un article du Washington Post récemment, "il ne faut pas voir dans le déclin des journaux, le déclin du journalisme". Le processus de destruction créatrice est à l'oeuvre...
Les journaux doivent s'atteler à être des ensemenceurs plutôt que des leaders.
"Seeders not Leaders" -
http://w-next.typepad.com/whatsnext/2006/06/en_vrac_.html
Rédigé par : Jules | 01 juillet 2006 à 11:48
Merci Versac.
C'est à la fois une chance et une tuile que l'information n'avoue pas son prix.
J'aurais dû ajouter qu'Arianna Huffington avait très justement fait remarquer que les blogs avaient la capacité de maintenir un sujet en Une, quand, en presse écrite, une fois un sujet publié en pleine page, on n'y revient pas avant plusieurs jours.
Les blogs sont aussi précieux pour ces endroits dont on entend peu parler en dehors des moments d'actualité brûlante. Je pense par exemple au Vogtoblog d'Afghanistan (http://vogtoblog.typepad.com/vogtoblog/) où Christophe raconte le mondial vu avec l'armée allemande, ses rencontres de tous les jours...
Rédigé par : Guillemette | 03 juillet 2006 à 00:42
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Rédigé par : topamax | 26 juin 2007 à 07:40
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Rédigé par : altace | 13 juillet 2007 à 09:41