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29 janvier 2007

Commentaires

Marc

ben si ça draine pas du pognon... c'est ringard... c'est logique.

authueil

excellent petit film !!!

Account Deleted

j'espère que tu n'arrêteras pas versac.
tu est le veilleur de la politique, tu est indispensable sur le net.
tu fait partie des blogueurs qui m'ont poussé a faire le mien.
ne fait pas attention aux commentaires imbéciles.

LaLu

J'adore les roumains qui travaillent sur mac :p

Chryde

J'espère que Loïc n'arrêtera pas.
C'est le veilleur des nouvelles technologies ET de la politique, il est indispensable sur le web.
Il fait partie des blogueurs qui m'ont poussé à faire le mien (même si je l'avais fait avant).
Il ne doit pas porter attention aux commentaires débiles.

Gus

Zut alors

à ce train, les blogueurs vont réinventer les motivations de la loi sur la presse de 1881.

Il doit exister un numéro spécial hors-série de "L'Histoire" sur "le chantage" qui explique comment, dès le débuts de l'imprimerie, de petits malins se mettaient à imprimer des pamphlets pour les placarder (avec des clous) dans ces quartiers des grandes villes pleines de clercs (donc, à proximité des collèges, universités, et centres scholastiques). Bon, vous me direz, à l'époque, on embastillait les impétrants, ou, à défaut, on pouvait louer quelques gueux pour rosser l'ennuyeux maître-chanteur pour de simples peccadilles.

Et omnia vanitas

Antoine Block

L'hypothèse prospective de ce petit film me semble assez vraisemblable, même si excessive, caricaturale et ironique.

L'un des problèmes des blogs, c'est que le phénomène repose sur des mêmes ressorts (médiatiques, imaginaires et sémantiques) que la mode. En d'autres termes : beaucoup de buzz pour pas grand-chose (ce qui n'est pas tout-à-fait rien).

Le second problème — plus grave — c'est l'abolition que les blogs prétendent réaliser de la frontière entre pratiques amateur et professionnelles. On ne sait plus très bien si on a affaire à des "citoyens experts" ou à des experts citoyens, à des responsables qui donnent dans une proximité porteuse et démago ou à des quidams qui rament pour accéder à quelque représentativité… Bref, tout est bon dans le cochon. Le problème, c'est que cette absence de distinction (et prétendument de hiérarchie) n'est que la version néo-techno du bon vieux poujadisme qui dénonce le complot médiatico-politique, la collusion des élites et se pose en défenseur des "vrais gens" et/ou de la "France d'en bas".

Si chacun a son mot à dire en terme d'analyse marco-économique et d'enjeux géo-stratégiques, c'est l'idée même de structure sociale qui se délite et n'a plus de raison d'être. Nous sommes tous compétents et n'avons donc plus besoin les uns des autres.
Mais c'est, après tout, un schéma idéologique qui correspond parfaitement au modèle ultra-libéral que l'on cherche à nous imposer à toute force et par tous les moyens depuis une vingtaine d'années. Ce n'est absolument pas pris en compte dans les discours sur les blogs (Versac, c'est cadeau pour Lyon), mais le "phénomène-blog" est parfaitement adapté à un modèle de société qui remet en cause l'idée même d'autorité (de l'Etat du moins, pas les impératifs économiques, il ne faut pas éxagérer non plus). La profusion et la diversité des blogs est la parfaite illustration d'un monde ouvert, mobile, tolérant, libéral sinon libertaire, où chaque demande trouve une offre correspondante.

L'ennui c'est qu'on jette le bébé avec l'eau du bain. Un journaliste professionnel (qu'il soit politique, culturel, critique gastronomique ou autre), ce n'est pas seulement quelqu'un qui a une liaison ADSL au bureau. Le discours dominant (et l'argumentaire commercial des vendeurs de logiciels et de webcams) consiste à dire que, enfin, les outils professionnels sont mis à la disposition de tous et que la démocratisation des médias (chacun devient directeur éditorial sans quitter sa chambre) amènera la Grande Libération et des lendemains qui chantent.
C'est oublier un peu vite que ce qui compte, c'est moins le tuyau que ce que l'on met dedans. Combien de blogs connaissons-nous, tous, qui sont super bien édités, très beaux, très sophistiqués mais dont le contenu est d'une stupidité à pleurer ? Souvent, ce n'est que le pilier de comptoir d'hier, seulement cyber-équipé (et l'égo regonflé d'autant, bien sûr). Au moins en théorie, un journaliste est un professionnel qui a suivi une formation, qui a des exigences méthodologiques et déontologiques (j'ai bien dit en théorie), qui travaille au sein d'une rédaction et non selon sa seule humeur personnelle, qui a un réseau actif qui lui permet de dénicher des infos inédites. À l'inverse, il est notable que les blogs se limitent au commentaire.

Donc, les blogs sont-ils appelés à disparaître ? Non, mais le phénomène reviendra à sa juste dimension : une pratique de diariste, pas fondamentalement différente de ce qui se pratiquait sur papier (oui, oui, avec le petit cadenas doré). Quelques-uns, qui auront su faire preuve de plus de profesionnalisme (quelque part un "blog professionnel" est un oxymore), deviendraont des rférence et survivront. C'est d'ores et déjà ce qui commence à se passer. L'histoire ressemblera un peu (bien que très différente pour beaucoup de raisons) à celle des radio-libres : après l'effervescence et l'euphorie des premiers temps, les choses se normalisent, le tri se fait, puis subsistent seulement quelques mastodontes. Dès lors, ces "blogs" seconde génération ne seront guère différents de médias traditionnels. Devant le succès et l'investissement nécessaire, leurs auteurs pourront même envisager d'en vivre et se retrouveront patrons de presse. Un fantasme pour la plupart d'entre eux… et la fin du bloguisme de papa.

Résumons

Cheap PCs killed the internet stars

I heard you back in two thousand and two
Lying awake intent at tuning in on you.
If I was young it didn't stop you coming through.

Now met your children
Who did tell them?

We hear the playback and it seems so long ago.
And you remember the CSS used to go.

On my screen and on my mind
We won't rewind we didn't went so far

Marc_B

Un concurrent pour débat 2007...

http://www.votons.info/

brigitte

" l'ennui c'est qu'on jette le bébé avec l'eau du bain "
un citoyen c'est quelqu'un qui n'a pas forcément l'ADSL,qui ne deviendra jamais un citoyen expert, la distinction est faîte depuis fort longtemps,que l'on ne me dise pas le contraire, je vous donne un exemple:
tous les commentaires intelligents non relayés par les blogueurs sous pretexte qu'ils ne sont que des citoyens lambdas que ce sont des quiches en informatique, facile de ne faire émerger que le discours dominant!

politoblog

Guillaume Badin
"j'espère que tu n'arrêteras pas versac.
tu est le veilleur de la politique, tu est indispensable sur le net.
tu fait partie des blogueurs qui m'ont poussé a faire le mien.
ne fait pas attention aux commentaires imbéciles."
Versac est-ce que ton autre jambe est libre pour que l'on puisse s'y frotter ?

Pierre Catalan

Ce que je trouve le plus intéressant, c'est le passage de réintégration à la société par un psy.

Je crois en effet que le blog est pour beaucoup un vaste espace de mégalomanie et de perte des repères. Le plus inquiétant étant que certains blogueurs ont carrément replacé la réalité politique par un blog, se créant un personnage au gré des podcasts et autres vidéos, totalement déconnecté de toute réalité.

Parce qu'on gère le 51e bog le plus influent du moment, on se croit en mesure de gérer une ville de 100000 habitants.

Atterrant.

El Ronchon

@ antoine block : je suis assez d'accord.
"le "phénomène-blog" est parfaitement adapté à un modèle de société qui remet en cause l'idée même d'autorité "

Effectivement, le blogueur citoyen est forcément éclairé, même s'il ne lit que la presse, n'a que peu de formation en science politique, en droit, ou en histoire. C'est bien pour cette raison, que les blogs qui sortent du lot apportent une "valeur ajoutée" à la blogosphère. Ils sont sa valeur réelle.

Statistiquement, nous avons - je l'espère - plus de chance de lire un blog intéressant, que de tomber sur un micro-trottoir qui va nous éclairer.

pour le plaisir, un bout du micro trottoir du Parisien d'aujourd'hui.
A la question "Et vous, craigniez-vous le réchauffement climatique ?"
Jean Laporte, 68 a : "Non je n'ai pas peur. Il ne faut pas tomber dans le catastrophisme comme le font les médias (...) Il faut laisser le temps à la nature de s'adapter toute seule, elle a sûrement la capacité de se refaire une santé. Elle s'adaptera, j'en suis certain. Des changements climatiques, il y en a depuis la nuit des temps"

Et encore, on a de la chance. Ce monsieur est médecin !

Svay

et il faut surtout faire attention à ce que les républiques des blogs provinciales (une en particulier) ne deviennent plus une tribune d'élus frontistes comme la dernière fois!

Olivier

L'avenir nous le dira ...

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