Comme je vous le disais récemment, je suis en train d'écrire un livre, sur le thème d'internet comme espace politique. Il y aura dans ce livre une partie historique, qui se terminera a priori sur la campagne de 2007. Le champ en est la France, avec quelques éclairages étrangers (notamment américains, bien sûr).
Alors, 2007. Si on tente de revenir sur ces mois de campagne : quels ont été les faits marquants, selon vous, de la campagne en ligne ? Si vous deviez retenir cinq événements emblématiques de ce phnéomène lesquels seraient-ils ?
Je ne voudrais pas orienter vos suggestions et réponses. On a parlé en vrac de l'élection dailymotion, on a eu la vidéo de Ségolène Royal sur les profs, Sarkozy.fr, le phénomène bayrou, la montée d'agoravox, l'irruption de milliers de blogs militants, la percée en ligne d'un antisyarkozysme fort, dont on se demande s'il s'est traduit dans les urnes...
Alors, vos pensées éparses sur la campagne, vos analyses ?
Tu te prends pour Loïc Le Meur ? :-)
Rédigé par : XIII | 30 juillet 2007 à 13:55
Pour moi un fait definitivement marquant : la comparaison entre le traitement de la "bravitude" de Segolene et des 4 (quatre) néologismes cocasses pondus par notre futur président pendantla campagne. Pour mémoire : héritation, trentagénaire, fatitude, conquérance. Motus dans les "médias traditionnels", motus idem dans la blogosphère et sur le net en général. Vous avez dit "bizarre" ?
http://aietech.com/leblog/2007/5/4/hritation-trentagnaire-fatitude-conqurance.html
Rédigé par : pvdg | 30 juillet 2007 à 14:11
Bonjour,
Ce qui m'a marque le plus c'est l'eclatement d'Internet en camps. Pendant pas mal d'annees, surfer sur le net etait tranquille et varie, un espece d'ecosysteme equilibre. Puis avec la campagne, beaucoup se sont reveles, affirmes sur leurs idees et opinions. Et L'internet est apparu plutot bien pensant sans forcement aller plus loin; bref a vouloir faire trop de post, on est rentre dans un gros fouillis ou seuls surnageaient des sites references, voir experts, garants de cet equilibre que je recherche sur le net. Une des preuves est l'importance accorde a tous les evenements mineurs de campagnes: videos sur UNE phrase au lieu de chercher les elements globaux, Sarko bashing systematique, discredit jete sur S. Royal pour chaque petite phrase, Bayrouisation progressive car justement representant ce courant bien pensant. Bref le facile, l'immediat...
Les seuls vrais sites valables etaient ceux qui pronaient le dialogue et l'expertise; mais ce n'etait pas toujours les plus visibles ni les plus faciles d'approche. Mais au moins il y en avait (debat2007 bien sur... mais pas AgoraVox tellement brouillon et de si mauvaise qualite globale). Reste a les ameliorer, les rendre plus visibles et plus accessibles... et enfin retrouver un equilibre que l'on a perdu pendant quelques mois. Car au final, quand on voit la campagne et les premiers mois de presidence, est ce que ca valait le coup de faire tant de bruit sur peu de choses plutot que de creuser sur les vrais actions du president a elire ?
Bon courage pour le livre et faites nous signe quand il sort.
x EPO
Rédigé par : xEpO | 30 juillet 2007 à 14:45
J'ai remarqué le grand succès des sites proposant des questionnaires, afin de déterminer son "bord politique", voire son candidat idéal : grand succès auprès des collégues, lors des dîners entre potes et des pauses café... avec des tests de plus ou moins bonne qualité (certains étaient très mauvais, d'autres plus sérieux, comme celui du Monde). J'ai bien aimé, pour mettre un peu d'humour dans tout ça, celui proposé par les Guignols sur le site de Canal +. Sinon, en vrac, je partage avec toi : l'émergence fulgurante de la place des blogs politiques, le rôle de Daily Motion et Youtube, ainsi que l'articulation plus ou moins réussie entre presse écrite et supports en ligne. Depuis ces élections, il apparaît en tout cas clairement que le candidat qui "maîtrise" les nouveaux média a une longueur d'avance...
Rédigé par : Stéphanie | 30 juillet 2007 à 15:40
Ce qui m’a marqué pendant cette net-campagne,
Le billet quotidien amène à zapper les sujets sans prendre le temps de discuter du fond (ex : la tva sociale quelques post mais véritablement sortie pendant les législatives)
Les débats autour de vidéo dailymotion sans grand intérêts mais dévoreur d’espaces (et de temps) médias
La déconnexion entre la blogosphère (voir phénomène Bayrou) et les résultats (internet et csp (!?)
Le manque de rigueur et de suivi dans la présentation, les discutions, …, dans les wiki (ou autres) sur les programmes et leurs analyses (qu’il est dur d’être citoyen)
Le mimétisme entre la blogosphère et les autres médias (peopolisation de la politique, faux débats, militantisme exacerbé …). Les nouveau outils n’ont pas encore amené de nouveaux réflexe, une nouvelle manière de penser (ex : le mode collaboratif reste encore un leurre)
Nous en sommes à la genèse ;)
Rédigé par : tof | 30 juillet 2007 à 15:40
Lors de la campagne referendaire, internet a fourmillé de débats d'idée de bon niveau avec un sujet très technique, même si il y a eu quelques foires d'empoignes sur les forums, mais les arguments partaient toujours du texte.
Par contre, avec l'élection présidentielle, le niveau est descendu au ras des paquerettes. On commente la taille de certains, la tenue de vierge d'une autre, la bravitude, le montage financier pour se payer un appart à Neuilly, utilise t'il une oreillette ??? etc... Bref cette campagne présidentielle était ennuyeuse et sans grand intérêt. Enfin, les deux candidats n'étaient pas très motivant peut être.
Rédigé par : Buzzcocks | 30 juillet 2007 à 15:49
- l'affaire du chiffrage des programmes;
- le phénomène Bayrou venu de sondages en ligne le voyant gagnant;
- La video alain Duhamel produisant son éviction et celle d'autres;
- le blog de françois Mitterrand;
- le militantisme en clans, produisant une absence totale de confrontation des divers candidats;
- la multiplication de blogs de gens déjà célèbres.
Rédigé par : alexandre delaigue | 30 juillet 2007 à 16:10
Je pense qu'il faut relativiser le côté trash d'internet pendant la campagne, ou du moins le contrebalancer par la qualité des analyses qui ont pu être faites(dont certaines ici-même). Là, dans l'immédiat, je pense au blog des économistes sur libération (qui a tenté une brève renaissance depuis, mais est retombé dans une profonde léthargie), mais il y a eu pas mal d'autres initiatives de valeur. J'ai trouvé les analyses les plus riches sur le net, pas dans les journaux.
Rédigé par : Markss | 30 juillet 2007 à 17:04
Un point marquant de cette campagne sur le web: les sites des candidats reflètaient plutot bien ce que ceux-ci avaient à offrir. Par exemple Sarko c'était le web 1.0 parfaitement maitrisé: ringard pour les technophiles mais rassurant, professionnel, compréhensible pour l'internaute moyen. Ségo c'était le web 2.0 version beta: quelques intuitions intéressantes par leur modernité noyées dans un vaste cafouillage.
(bon j'avous avoir trop peu fréquenté les sites de Besancenot et des autres guignols pour pousser l'analyse plus loin)
un autre point moins sympathique: l'amplification des fantasmes et autres théories du complot. Le délire sur le controle que Sarkozy exercerait sur les media a atteint des sommets de ridicule (il est vrai que la façon dont il a réussi a nous priver d'une information aussi sensible que le non-vote de sa femme au deuxième tour est impressionnante: personne n'en a rien su, quelle censure!) Dans ce domaine le commentaire de pvdg ci-dessus franchi une nouvelle étape dans l'absurde: il y est sous-entendu que Sarko controle aussi les bloggeurs et les empeche de le critiquer (tu dois être content de l'apprendre, Versac! Heureusement que pvdg est là...)
Cela répond en partie à ta question sur l'efficacité de l'antisarkozysme en ligne. Les excès constatés par tous ont sans doute été une bénédiction pour le candidat. Ma convition c'est qu'à chaque fois que Sarko se faisait traiter de "menace fasciste rampante", il y avait des milliers d'electeurs outrés qui se disaient "je vais voter Sarko rien que pour faire braire ces abrutis"
Rédigé par : Sindelaar | 30 juillet 2007 à 17:23
Internet en général - et la blogosphère en particulier : espace ou verre d'eau politique ? Quelques chiffres seraient bienvenus pour essayer de mettre en perspective cette audience par rapport aux autres médias.
J'ai pour ma part l'impression que la plupart des intervenants étaient des militants et partisans déjà convaincus, qui sont venus occuper cet espace et s'y invectiver. Mais ce média a-t-il été utilisé par "l'électeur de base" ? Quelle proportion de l'électorat est venue s'y forger une opinion ?
Rédigé par : Yogi | 30 juillet 2007 à 17:58
Yep, je pensais faire ce bilan en dessin mais ça ne me disait pas grand chose... alors voilà voilà...
1 - Loïc, le premier blogueur archi-star devient sarkoziste - ET haÏ par une bonne partie de la toile. Signe que la campagne commence.
2 - Not' site débat2007 lance le débat sur le chiffrage des programmes, repris dans les médias : internet devient ainsi un membre INTELLIGENT de la campagne. Maitre Eolas et tant d'autres vont participer à àlimenter le grand cerveau politique de la toile.
3 - Sarkozy.fr et désirs d'avenirs : deux gros machins bizarres et très différents. Des centaines de centaines de gens qui travailent à ces énormes bidules-gadgets. Qu'en reste-t-il ?
4 - Rumeurs, du grand blabla, du vide et des cancans (Les profs, Duhamel, Dati, etc) = du grand RIEN
5 - Ceux qui cherchent à se faire voir, à PROFITER d'internet, comme Morandini, K.Zéro. la blogosphère politique comme machine à PUB, à faire-valoir pour faire-valoir...
6 - POUF ! éclatement de la bulle, tout le monde rentre chez soi, et tous les compteurs des blogs redescendent au niveau de la mer
J'en ferai peut-être un dessin finalement, de ce récit... à l'écrire comme ça ça pourrait être marrant, quand même...
Tiens, Versac, au fait : c'est ma dernière semaine pour débat2007 ! Ce fut une chouette aventure :)
Rédigé par : Michaelski | 30 juillet 2007 à 18:29
Ce que j'ai surtout remarqué dans cette campagne, c'est que dix mille blogueurs tous à la remorque des dernieres intox et bien parqués dans leurs camps respectifs n'avaient absolument aucune influence comparé à un bon gros JT de TF1.
Rien ou presque n'a émergé venu du web, et rien n'a changé les perceptions, au contraire de la bonne campagne sur les "bourdes" qui a tué SR et dont elle est en partie responsable...
L'internet politique, ça n'existe pas en tant que tel, c'est juste un canal qui fait du bruit en meme temps que le reste. Je l'aurais pas cru mais ça me semble évident aujourd'hui.
Rédigé par : Guillermo | 30 juillet 2007 à 18:38
Pour moi, 2007 s'est caractérisée par l'émergence d'un nouveau concept dans le domaine de l'industrie éditoriale. Il s'agit du "livre participatif à bénéficiaire unique" qui consiste à mettre en commun l'écriture d'un livre mais pas les bénéfices, qui vont dans la poche de l' "auteur" et de lui seul.
Exemples les plus frappants de ce genre d'entourloupe: Loïc LeMeur. Si d'autres noms d'escrocs vous viennent à l'esprit, n'hésitez pas à me les communiquer car je compte écrire un bouquin à ce sujet. Les meilleurs contributeurs recevront un commentaire dédicacé gratos.
Rédigé par : Martin | 30 juillet 2007 à 18:40
merci à tous de ces retours... Quelques éléments de discussions, alors :
pvdg : cette différence de traitement n'est pas propre à internet. Je ne suis pas sur de la traiter, autrement que dans une analyse de la relation entre l'espace de "la blogosphère" et des media classiques : autonomie très relative.
xEPO : merci de l'intéressant retour (et très sympa pour debat2007 !). Assez d'accord avec l'éclatement en camps d'espaces qui étaient jusqu'ici moins distincts. Assez classique lors d'une campagne. Ceci-dit, un rôle très particulier de ces espaces,n dans chaque camp, où les opposants et contradicteurs venaient discuter. D'accord aussi sur le manque d'espaces indépendants ou neutres (ou en tout cas la difficulté à en faire exister, notamment sous la pression militante).
Stéphanie : sur les comparateurs, je remarque un grand succès apparent, mais une grande faiblesse dans le fond, par rapport à des expériences étrangères. Le pire : celui du monde.fr, sans aucun fondement méthodo. grosse demande, offre faible. Manque de lieux d'agragation de l'information, de décryptage. Sans doute un problème de modèle économique (pas de pub viable).
tof :
Le billet quotidien amène à zapper les sujets sans prendre le temps de discuter du fond (ex : la tva sociale quelques post mais véritablement sortie pendant les législatives)
> a contrario, on peut agélement arguer que ces posts sont l'occasion de discussions qui auraient siunon fait passer les sujets dans le grand zapping sas même bénéficier d'un peu de temps d'attention, et d'échange.
Les débats autour de vidéo dailymotion sans grand intérêts mais dévoreur d’espaces (et de temps) médias
> Oui, pollution énorme. Les partis politiques ont bien compris la logique de l'abondance : la pollution est un atout, il faut occuper l'espace, même, voire surtut, avec de l'opponent-bashing.
La déconnexion entre la blogosphère (voir phénomène Bayrou) et les résultats (internet et csp (!?)
> un truc à étudier de près. Le simple décalage entre la sociologie des deux mondes (virtuel/réel) n'est sans doute pas suffisante. Il y a à creuser du coté de l'offre (Bayrou) comme des mécaniques de contagion.
Le manque de rigueur et de suivi dans la présentation, les discutions, …, dans les wiki (ou autres) sur les programmes et leurs analyses (qu’il est dur d’être citoyen)
> Oui, grosse déception que celui d'un traitement collectif critique des programmes/déclarations, au delà d'un échec relatif du wiki de debat2007 (nombre minimal de participants jamais atteint). Wikipedia qui ne joue pas de rôle, pas d'émergence de lieu d'analyse/décryptage collectif.
Le mimétisme entre la blogosphère et les autres médias (peopolisation de la politique, faux débats, militantisme exacerbé …). Les nouveau outils n’ont pas encore amené de nouveaux réflexe, une nouvelle manière de penser (ex : le mode collaboratif reste encore un leurre)
> Entièrement d'accord. très difficile de s'extraire d'un mode "live", d'un flux de nouvelles généré par le politique. exercice très difficile que de s'extraire du quotidien et de la pression (quoi, versac, vous ne parlez pas de la dernière poubelle bidule ?), et absence de travail de collaboration effectif.
Buzzcocks : la différence entre la séquence référendaire et celle de l'élection de 2007 tient certainement à une différence de nature des enjeux. D'un coté une position personnelle et un exercice de démocratie directe, dans lequel internet est utilisé perincipalement comme un outil d'aide à la formation du jugement. De l'autre, un exercice de choix de représentant/dirigeant, dans lequel le choix est fndamentalement différent, et où les intérêts sont plus marqués d'un camp à l'autre. Le poids des militants sont majeurs dans le deuxième, là où les individus libres sont sans doute plus intéressés, et donc moteurs, dans le premier...
Rédigé par : versac | 30 juillet 2007 à 19:37
Réponses suite :
A. Delaigue :
- l'affaire du chiffrage des programmes;
> oui, on va essayer de revenir dessus, mais ce n'est pas évident, les deux auteurs du livre en ayant été des artisans ;)
- le phénomène Bayrou venu de sondages en ligne le voyant gagnant
> pas sûr que l'initiation ait été celle-ci. A creuser, quel rôle d'internet dans la montée de Bayrou : lui a donné confiance, lui a permis de repérer des thèmes sur lesquels fonder son discours ?
- La video alain Duhamel produisant son éviction et celle d'autres;
> Oui, eof course. On va tenter de caractériser les ecnhainements et ce nouveau rôle d'internet comme moteur d'une nouvelle légitimité, ou d'une actualité...
- le blog de françois Mitterrand;
> Pour rire, sans doute un peu.
- le militantisme en clans, produisant une absence totale de confrontation des divers candidats;
> Oui, il y aura un petit chapitre, je pense,, sur le coté cloisonnement/décloisonnements qu'apporte l'internet social. Confrontation ou moutonnismes...
- la multiplication de blogs de gens déjà célèbres
> A creuser peut-être : est-ce la fin d'internet comme lieu d'émergence de nouvelles autorités ? Succès et échecs de blogs de personnalités bénéficiant d'une vibilité médiatique...
-
Markss : oui, c'est le double mouvement, de pollution, d'une part, par la surabondance, qui vient parfois masquer de réels travails de décryptage, qui trouvent souvent un public nombreux. la cohabitation de contenus de divers ordres sur un espace qu'on croit unique ("la blogosphère") engendre une confusion de la part des observateurs. A lors qu'il se déroule de vras décryptages et analyses, les media se cocnentrent souvent sur l'écume un peu merdique... L'audience de debat2007, comme indice, laisse à penser que tous les internautes ne cherchent pas que des vidéos de ségolène nue...
--
Sindelaar : sur les stratégies web révélatrices de la personnalité/stratégie des candidats, très certainement.
Sur le délire ou la dérive des contenus, je serais plus mesuré, enfin, surtout, je ne serais pas dans le jugement. Ce qui m'intéresse, c'est de comprendre pourquoi ou comment on en arrive ici. quels sont les mécanismes sociaux qui poussent à ce sarko-bashing, qui font que la vidéo "le vrai sarkozy" devient la vraie vidéo star de l'élection ?
Sur l'efficacité, je n'ai pas les moyens d'analyser les effets, dans le détail. On peut noter ceci-dit que l'électorat de sarkozy est un quasi négatif des gros utilisateurs de l'internet (CSP, âge). A creuser.
Rédigé par : versac | 30 juillet 2007 à 20:11
Bonsoir,
je profite du commentaire de Guillermo et de la reponse de Versac pour ajouter que concernant debat2007, ce site est excellent sur le fond mais il faudrait degager plusieurs niveaux de lecture: Pour ceux qui ont le temps, articles de fond et debats d'experts et ensuite creer des articles plus "faciles", plus accessibles pour justement pouvoir un jour concurrencer le JT de Tf1. Car le vrai challenge c'est d'etre accessible a tous, interessant et donner envie d'en savoir plus... Facile a dire mais ca prendra du temps...
Rédigé par : xEpO | 30 juillet 2007 à 20:14
**commentaire insultant et débile ** modéré
Rédigé par : blobby | 30 juillet 2007 à 20:23
///// commentaire profondément désobligeant et anonyme ///// modéré
Rédigé par : blobby | 30 juillet 2007 à 20:26
en réponse à blobby : non, tu ne peux pas faire sur mon blob, je te coupe le sifflet.
xEpO : oui, le successeur de debat2007 (il y en aura un) va également s'attacher à manier mieux différents niveaux de langage et de contenus, ce qui n'est pas simple...
Rédigé par : versac | 30 juillet 2007 à 20:33
Une versackerie de plus :
"On peut noter ceci-dit que l'électorat de sarkozy est un quasi négatif des gros utilisateurs de l'internet (CSP, âge). A creuser."
On n'a pas lu les mêmes sondages sur les électorats respectifs.
Pour votre édification :
IPSOS sorti des urnes
Encore une grosse manip de l'information d'un Versac qui a la rigueur intellectuelle habituelle d'un mec de pub.
Rédigé par : thierryl | 30 juillet 2007 à 20:37
Internet et l'anonymat...
thierryl, soit pas insultant, débile et désobligeant. FYI, y'a pas un ssu qui dit la même chose.
Je pose la question : quelle légitimité as-tu pour écrire un bouquin de la sorte ?
Rédigé par : blobby | 30 juillet 2007 à 20:49
La comme ça, à chaud, je dirais :
Voilà mon top 5.
1. Que des vidéos postés sur DailyTube (Duhamel vote Bayrou, Ségolène et les 35heures) ont eu un effet inédit sur la campagne
(Même si l'épisode de Devdjian (salope !) a montré qu'une vidéo pouvait déstabiliser un homme public sans attendre Dailymotion.)
2. Que de nombreux hommes et femmes politiques ont ouvert un blog, et ont compris qu'il ne suffisait pas de le faire écrire un p'tit stagiaire de Sciences Po pour que la sauce prenne.
3. Que les blogs ont accédé aux sphères traditionnelles du commentaire politique (3 exemples : la revue de blog de Lionel Cottu dans France Europe Express ; Le blog à plusieurs mains de 20 minutes où les élus côtoient les blogueurs et bien sûr un récent plateau de Moati sur France 5 ! :-)
4. Que finalement les blogs n'ont pas révolutionné la manière de faire campagne (les meetings ont été attiré comme jamais, l'interview télé règne toujours en maître, etc)
5. Que (pour l'instant, du moins) le développement du lectorat des blogs ne nuit pas aux autres médias (je crois que la presse est content des tirages 2007, et les émissions de leurs audiences)
Rédigé par : BeM | 30 juillet 2007 à 21:04
Non là Blobby, je dois défendre Versac.
Si on commence par s'interroger sur la légitimité d'un tel ou d'un tel à écire un livre, composer une musique, etc.
Je ne vois pas d'où l'innovation, l'invention pourront jaillir...
Sûrement pas des seuls cerveaux universitaires.
Même si le bouquin risque d'être sérieusement positionné à Gauche, cela n'enlèvera en rien à la qualité de certaines analyses de Versac. Car tout ne saurait être mauvais.
Rédigé par : thierryl | 30 juillet 2007 à 21:05
Hé thierryl, ctrl+c/ctrl+v, tu vois ?
Rédigé par : blobby | 30 juillet 2007 à 21:23
Hé Blobby, de toute façon, mes commentaires seront effacés dans quelques instants par Versac.
Donc t'inquiète, ton honneur est sauf. ^^
Rédigé par : thierryl | 30 juillet 2007 à 21:29
?!
Il n'y a rien à sauver.
Rédigé par : blobby | 30 juillet 2007 à 21:34
J'aime pas les riches.
Rédigé par : Flambi | 30 juillet 2007 à 21:35
je suis écoeuré par les rancoeurs de bas étages qu'il peut y avoir ici.
L'idée est bonne bien entendu, versac, un débriefing de campagne, ça aide à prendre du recul.
légitimité blobby? autant discourir sur le sexe des anges:
nous sommes libre point barre
De mon point de vue, outre la "peoplisation" ou pipolisation versus Libé, le fait majeur est l'explosion des schémas de campagne habituels entre partis :
Les idées, le passé et l'histoire appartiennent à tous, cette rupture a été le fait de NS et SR comme en tir croisé.
c'est bien le visage politique qui vient de bouger avec la création d'un vrai centre qui malgré les remous à venir devrait s'implanter durablement.
Le souvenir de Gaulle à droite est liquidé..sarkozy a imposé son timing, ses idées fortes et un modèle de droite et sans doute pour un moment.
Ségolène a éssayée également mais n'a pas réussi cette transformation à gauche.
Je pense que c'est bien ces lignes fortes qui influençeront les prochaines éléctions.
Rédigé par : peuples.net | 30 juillet 2007 à 22:09
Ce qui m'a personnellement frappé, c'est la différence de ton entre les commentateurs socialisants d'une part et les droitisants de l'autre. Les premiers ont toujours été dans une posture défensive ("mais non, notre programme n'est pas si mal") ou destructive ("regardez comme la droite est brutale"). Enf ace, les blogueurs UMPistes affichaient leur fierté d'un progamme construit,clair et facile à défendre. Ils étaient nettement dans une posture conquét
rante.
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Venez lire, commenter ou poster sur [email protected] . Blog d’un militant socialiste de l’ouest, entre vie militante et refondation à gauche.
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Rédigé par : socialisteoccidental | 30 juillet 2007 à 22:59
QUELLE LEGITIMITE ?
J'espère que tu as d'autres arguments que celui trouvé ici : c'est bon pour une dissertation de 4ème.
Rédigé par : blobby | 31 juillet 2007 à 09:39
blobby : je n'ai aucune légitimité à écrire sur le sujet. Mais je l'écrirai quand même. Et alors ? Ca sera nul ? Tant pis, non ?
thierryl : oui, je sais, je suis un gauchiste, un con, un imbécile. Quand vous me l'aurez dit pour la 500ème fois, peut-être vous lasserez-vous ? Pour ma part, oui, je me lasse.
Rédigé par : versac | 31 juillet 2007 à 09:57
Outre ce qui a été dit déjà par bcp d'autres commentateurs de ton billet, est frappante la chute d'intérêt pour le débat politique dans la blogosphère depuis la fin de la campagne.
On peut espérer des blogs la même chose que de n'importe quelle discussion : tout dépend de la qualité de l'interlocuteur. Le seul avantage d'internet, par rapport aux autres médias, est de permettre à l'internaute de trouver des informations précises, pointues, fouillées... bref de s'informer vraiment et de se former et se forger une capacité d'analyse relativement autonome. Les médias traditionnels ne le peuvent pas, tout simplement parce qu'ils s'adressent à des lecteurs en trop grand nombre. Internet permet à chacun de choisir l'information qu'il veut.
En revanche, je ne suis pas du tout convaincu, a posteriori, par l'intérêt des débats qui ont éclos sur différents blogs (dont celui-ci) : il ne s'agit de rien d'autre que de commentaires de citoyens plus ou moins éclairés au billet, en général d'humeur et rarement plus éclairé, rédigé à la va-vite par le créateur du blog. J'y ai participé moi même et rétrospectivement, j'ai l'impression d'avoir perdu énormément de temps, de n'avoir rien appris.
Internet est éminemment virtuel : qu'il s'agisse de sites de rencontres ou de sites de débat politique, chacun reste chez soi.
Ce n'est donc pas de débat ou de discussion que l'on peut parler, mais d'invectives à distance.
Bref, internet ne fait pas du tout, en soi, avancer le débat démocratique - il permet simplement à la conversation de café du commerce d'être étendue à tous les internautes.
Pas évident que ce soit d'une grande utilité...
Rédigé par : sictransit | 31 juillet 2007 à 12:25
Je viens régulièrement ici, par intérêt pour le phénomène "blog", par curiosité pour cette forme d'expression (et non pour le fond, désolée).
Je rejoins en tous points l'analyse de Sictransit, mais je suis plus catégorique : je crains que ce type de "débat" ne soit d'aucune utilité... mais ça occupe.
Rédigé par : Teresa | 31 juillet 2007 à 15:05
Vous êtes bien gentil versac, mais vous ne m'arrivez pas à la cheville. Vos turpitudes de gauchiste impénitent et de pseudo pape des blogs n'intéressent personne, cessez donc d'écrire, à défaut de vivre...
Rédigé par : thierryl | 31 juillet 2007 à 15:20
J'adore votre blog M. Versac.
Ce qui m'a frappé dans cette campagne, quant à moi, c'est l'éveil qu'elle a provoqué en général chez les partisans vraiment aveugles. Genre les mecs de droite très conservateurs incapables de saisir le sens du mot clivage, et la proximité des tendances politiques.
Enfin, j'imagine que c'est la conséquence normal d'un événement partisan (l'élection) qui rencontre un espace de gens désoeuvrés (internet), comme moi.
Rédigé par : thierryl | 31 juillet 2007 à 15:26
@ Versac :
Nous sommes tous d'horribles gauchos :)
Saint Nicolas, priez pour nos péchés...
Rédigé par : Michaelski | 31 juillet 2007 à 17:41
hahaha, versac, vous restez coi face aux critiques. Rien à redire ! Vous n'êtes qu'un minable !
Rédigé par : thierryl | 31 juillet 2007 à 19:25
La dernière reflexion sur la traduction dans les urnes d'un "anti-sarkozysme fort" est la clef.
Je sais bien que, pour des raisons narcissiques et professionelles, il est de bon ton de s'interroger sur l'importance d'internet comme média politique (interactivité, dialogue, débats, ...) mais il ne faut pas perdre de vue que, pour l'instant, l'influence de ce média est trés limité.
Ce qui ne remet pas en cause son intérêt formidable et ses possibilités de développement.
J'ai été particulièrement intéressé par l'idée d'échanges sur l'environnement.
Rédigé par : politic_delux | 31 juillet 2007 à 20:47
Ahah Versac, vous êtes un pleutre: moi au moins j'ai le courage d'ouvrir un blog et de laisser un véritable adresse, histoire qu'on parle ensemble en démocratie!
(comment? c'est pas vrai?)
Rédigé par : thierryl | 01 août 2007 à 01:15
Pour ma part j'ai eu l'impression, lors de cette campagne, que la blogosphère n'a été que la reproduction du monde réel. Les communautés partisannes s'y sont retrouvés, créant leur petit espace à elles. Les échanges étaient souvent d'un manichéisme surprenant et le radicalisme (pas celui de la III ou de la IVème!!) s'est trouvé exacerbé.
Enfin j'ai cru comprendre que les blogs ont trouvé leur légitimité en fonction de l'importance qui leur était donnée dans les médias traditionnels (eux-même vecteurs de blogs "influents"). Cette dépendance empêche, peut être, le Net de sortir de l'analyse pure (vérification des propos des candidats...) pour enfin devenir un média d'information auquel on accorde sa confiance (peu de gens vérifient les infos du Monde par exemple).
Rédigé par : potagepekinois | 01 août 2007 à 10:41