On est le 31 janvier. Partout, ce n'est que listes, best of, top tens, de moments, de mots, d'événements, soit pour regarder en arrière, soit pour prédire l'année. Comme une pression à s'y mettre aussi : une bonne liste peut générer des discussions, des prédictions sont parfois reprises ou utilisées.
Je ne ferai pas un top ten mais une liste éparse, que j'alimenterai au fil de cette journée, au fil de ce que ma mémoire me rappelle aujourd'hui de cette année 2007. Et ce soir, quelques ouvertures sur l'année prochaine.
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Un mort : Bizot. Je n'en vois presque pas d'autre. Bizot meurt en 2007, ça me semble tout à fait approprié, en somme.
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Une impression : tout était déjà contenu, dans l'année politique 2007, dès son 14ème jour, quand Nicolas Sarkozy a délivré son discours d'entrée en campagne. Tout était là : la belle histoire racontée, la folie des grandeurs, le côté people, le camp heureux d'avoir un candidat gagnant mais un peu effrayé par celui-ci, le programme qui n'en est pas un, mais plutôt des histoires, le je veux, l'équipe qui sort de l'ombre, le management du candidat qui révèle ses fissures (le démarrage des deux campagnes de communication...), la volonté d'être toute la politique à lui tout seul, le rire satisfait de Guaino à la fin du discours, les coulisses et le commentaire "j'ai été bon ?".
C'était sans doute le principale moment de cette élection. Tout y était déjà, et rien n'a pu l'empêcher par la suite.
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Un mouvement ?
La rotation de bras de la tecktonik, bien sûr.
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Un objet ?
Hum, wassup rockers, c'était en 2006, mais enfin, entre le off du festival de Nicolas Sarkozy à Bercy avant le deuxième tour et paranoid park (sans compter l'emménagement de mes bureaux à Bastille, pas loin des meilleurs skateshops de la capitale), je crois que l'objet est décidément un skate.
(photo : Flotografie)
Et ce, sans compter la vidéo la plus "ouch" de l'année.
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Une réforme ?
Les régimes spéciaux : comment montrer autrement qu'on est décidément plus dans le symbole que dans la transformation ?
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Un phénomène internet ?
Une bulle, qu'on appelle le 2.0, et qui fait que des milliers d'entreprises apprennent tardivement l'inclusion de leurs publics, et découvrent que ça change un peu plus que la surface. Mon quotidien professionnel, une vraie joie, mais que de fausses idées à tuer en permanence...
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Une couleur ?
Facile. Orange. Comme l'éclair du Modem, véritable élément inattendu du premier semestre. Comme la robe des moines birmans. Les geeks français y ajouteront l'opérateur français qui a importé l'iphone.
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Une image ?
Il y en a trop. Celle d'un bon souvenir, quand même : la soirée "République des blogs live" des soirées électorales. Folle ambiance le soir du premier tour, et vrai délire de la relation media-blogs.
Photo : Christophe Grébert.
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Un mot ?
Décomplexé. Ca vaut pour tous les partis politiques. Ou l'annonciation de la fin des tabous comme, en fait, le règne d'une nouvelle absence de pensée, d'un néo-idéologisme, qui ne s'embarasse plus vraiment de clivages, de fait. je suis de droite décomplexée, donc je peux prendre des mesures bien bêtes ou injustes. Je suis de gauche décomplexée, donc je cesse de questionner mon rapport au réel... 2007 fut une année de campagne, donc une année de non-pensée politique. Digérons.
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Un lieu ,
Le pavillon Baltard, assurément. Mais aussi tous ces lieux de liveblogging, que j'ai follement appréciés. Bercy, le Zénith, la mutualité, Grenoble, quelques conférences marquantes.
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Un article ?
Non, deux.
Parmi les choses qui m'ont fait chaud au coeur (allez, un peu d'ego-trip), il y a eu le plaisir de publier dans une belle revue, et ce portrait dans le vénérable quotidien du soir.
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Un livre ?
Difficile d'en sortir un. Ca nécessite réflexion, tri. En tout cas pas celui que je n'arrive pas à finir.
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Allez, je clos pour le moment, à suivre en 2008...
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